Commentaires
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Ce dessin représentant une femme, largement drapée, tenant un nouveau-né à bout de bras, peut être rapproché d'un commentaire de Guillet de Saint-Georges (Mémoires inédits, I, 1854, p. 5) : En l'année 1638, célèbre par la naissance de notre grand monarque, il [Le Brun] fit sur ce sujet un dessin de thèse pour un soutenant très-considérable (...). Toutefois, le dessin dont le style est dégagé des maladresses des premières oeuvres de Le Brun doit dater du début des années 1650, ce que paraît confirmer le filigrane du papier que l'on ne retrouve pas avant 1650. Guillet s'est peut-être trompé de date, confondant celle de la naissance du Dauphin avec celle de la réalistion du frontispice. D'autant qu'une planche sur la même thème Allégorie de la naissance du Dauphin, le futur Louis XIV, datée de 1638, a (...) été gravée par Alexandre Boudan, d'après Le Brun, mais elle ne correspond pas à la description de Guillet de Saint-Georges (J. Montagu, 1992/2, p. 533, repr.). Si l'on accepte l'identification de ce dessin, le frontispice de thèse auquel fait allusion Guillet est probablement plus tardif, mais il n'a pas été retrouvé et n'a sans doute pas été exécuté en gravure. Toutefois, il est difficile d'être complétement affirmatif sur le rapprochement de ce dessin avec le commentaire de Guillet (...). (L. Beauvais, Musée du Louvre, Inventaire général des dessins, Ecole française, Charles Le Brun, 1619-1690, tome II, Paris, RMN, 2000, n° 2292, p. 652) Atelier de Le Brun. Entré dans les collections royales en 1690 ; paraphes de Jean Prioult (L. 2953) au verso, de Claude Delamotte (L. 478) et de Jules Robert de Cotte (L. 1963) ; marque du musée (L. 1886).
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