Réponse n° 189
|
|
|
Domaine
|
archéologie ; sculpture ; romain
|
Dénomination
|
masque ; haut-relief
|
Période création/exécution
|
2e siècle ; 3e siècle
|
Genèse
|
oeuvre en rapport
|
Historique
|
voir aussi : masque (Ra 35 (1)) appartient au même ensemble, masque (Ra 35 (2)) appartient au même ensemble, masque (Ra 35 (3)) appartient au même ensemble, masque (Ra 35 (4)) appartient au même ensemble, masque (Ra 35 (5)) appartient au même ensemble, masque (Ra 35 (6)) appartient au même ensemble, masque (Ra 35 (7)) appartient au même ensemble, masque (Ra 35 (8)) appartient au même ensemble, masque (Ra 35 (10)) , masque (Ra 35 (11)) , masque (Ra 35 (12))
|
Découverte/collecte/récolte
|
France ; Haute-Garonne ; Martres-Tolosane ; (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; fouilles archéologiques ; (1826-1830, date de découverte) ; (Du Mège Alexandre, découvreur)
|
Matériaux/techniques
|
marbre blanc, taillé
|
Description
|
Description analytique tirée de la notice de Christian Landes. Cat. Le goût du théâtre... "Ces douze -sur dix-sept- masques, à l'origine sculptés en haut relief sur une même plaque de marbre, sont aujourd'hui séparés, sauf quatre d'entre eux (i, j, k, l) encore fixés sur leur support initial. Même si le classement que nous proposons ne prétend offrir aucune certitude absolue, ces oeuvres appartiennent incontestablement aux trois principaux genres du théâtre romain, tragique, satyrique, comique. Tragédie : a : cheveux bouclés, barbu, sourcils proéminents, peut-être "l'homme blanchi par les ans" (n° 2 de Pollux, Onomastikon). b : haut onkos, longs cheveux, imberbe, est-ce "l'homme rasé", le plus âgé des personnages tragiques ? e : haut onkos orné de boucles torsadées verticales, tombant avec plus de souplesse sur les épaules ; expression dramatique, visage imberbe, sans doute un masque féminin tragique. i : onkos réduit, haut front barré par une ride, longs cheveux encadrant un visage imberbe, s'agit-il d'un masque féminin ou masculin ? j : masque typique de personnage âgé (n° 4 de Pollux). l : masque tragique de jeune homme. Drame satyrique : c, d, f : montrent des caractères "silenesques" communs : front dégarni, nez camus, sourcils froncés, mais par les cornillons qui évoquent les représentations habituelles des jeunes satyres. Comédie : quoique très proches des précédents, g et h appartiennent à la série des masques comiques. Il doit s'agir de deux serviteurs : Maeson (n° 25 de Pollux) et Tettix, chauve, au front triangulaire (n° 26 de Pollux). La polychromie ne nous est malheureusement d'aucun secours pour préciser le type de ces sculptures. Elles témoignent cependant de la grande diversité de masques, créés ou adaptés par le théâtre romain, à partir de la première moitié du IIIe siècle avant notre ère. Une difficulté apparaît très vite lorsqu'on examine le contexte archéologique de ces marbres : l'extraordinaire ensemble lapidaire constitué par les trouvailles de la richissime villa de Chiragan n'a jamais fait l'objet d'une étude exhaustive depuis les importantes découvertes du XIXe siècle. On a pu ainsi douter de la restitution proposée par L. Joulin : 17 masques sculptés sur une même plaque de marbre, haute de 78 cm et longue de 140 cm, encadrée sur les côtés supérieur et latéraux. Même si les collages tentés ne coïncident plus parfaitement aujourd'hui, rien ne s'oppose à cette hypothèse, ni l'étude précise des quatres masques encore fixés sur leur support (i, j, k, l), ni la recherche des parallèles, qui existent. Le plus proche est constitué par la plaque en terre cuite conservée au musée de Kavalla (Grèce, Macédoine). Avec une composition différente, une telle accumulation de masques se remarque aussi sur la sculpture, la mosaïque et même sur les manuscrits enluminés des oeuvres de Terence. La chronologie souffre de la même imprécision : traditionnellement, on pense que la villa de Chiragan a atteint sa prospérité maximum au IIe siècle et qu'elle a succédé à un habitat augustéen remanié sous Trajan." [Christian Landes] Seuls 12 masques ont été présentés à cette exposition. Il y en a trois autres, récupérés au Jardin des Plantes de Toulouse, où ils ont été déposés en 1950 (avec deux autres qui ont disparu). [Daniel Cazes] Au récolement de 1985, il manquait cinq masques.
|
Dimensions
|
Hauteur en cm 25 ; Longueur en cm 22 ; Profondeur en cm 12.5
|
Lieu de conservation
|
Toulouse ; musée Saint-Raymond
|
|
Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
|
Statut juridique
|
propriété de la commune ; mode d'acquisition inconnu ; Toulouse ; musée Saint-Raymond
|
Numéro d'inventaire
|
Ra 35 (9) ; 30521 (Ancien numéro)
|
Exposition
|
Le goût du théâtre à Rome et en Gaule Romaine, exposition du Musée Archéologique de Lattes, 1989. Ni vu ni connu, Muséum d'Histoire Naturelle de Lyon, 8 novembre 2005 - 2 juillet 2006.
|
Bibliographie
|
Joulin (Léon), "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane", extrait des Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901, (pl. VII, fig. 71) Bulletin de la Société Archéologlique du Midi de la 1901-1903, (p. 405) Espérandieu (Emile), Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908, (p. 58, n° 944) Rachou (Henri), Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, éd. Privat, 1912, (n° 35-36) Catalogue d'exposition Le goût du théâtre à Rome et en Gaule Romaine, Musée Archéologique de Lattes, 1989, (n° 73) Cazes (Daniel), Le musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, éd. Somogy/musée Saint-Raymond, Toulouse/Paris, 1999, (p. 82) Programme d'activités du musée Saint-Raymond, mars-septembre 2005, (p. 15.)
|
Rédacteur
|
équipe du musée Saint-Raymond
|
Copyright notice
|
© Toulouse, musée Saint-Raymond, © Service des musées de France, 2017
|
Crédits photographiques
|
© Photo Philippe Huynh Quan Suu CC BY-SA
|
|
Renseignements sur le musée
|
|
05630026846
|
|