Réponse n° 2215
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Domaine
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dessin ; architecture
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Titre
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Chaire de la cathédrale Saint-Vincent transformée en Temple de la Raison
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Auteur/exécutant
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ZOLLA Jean-Antoine (auteur)
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Précision auteur/exécutant
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ZOLLA : ?, 1720 ; ?, 1805
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Ecole
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France
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Lieu création / utilisation
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France, Saône-et-Loire, Mâcon (lieu de création)
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Période création/exécution
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4e quart 18e siècle
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Millésime création/exécution
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1792
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Historique
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A la Révolution française, comme tous les biens ecclésiastiques, la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon est nationalisée et le quartier subit des bouleversements urbanistiques : en 1791, on démolit le cloître pour faciliter l'accès à la cathédrale, puis la sacristie, qui est immédiatement remplacée par des maisons le long du choeur, et les quatre portes fortifiées ainsi que ce qui restait encore de l'enceinte, en 1793. En raison de la vétusté des charpentes, on abat le beffroi de la tour sud et la passerelle de bois communiquant avec la tour nord. L'urbanisme sert de prétexte pour détruire le pouvoir religieux à travers l'enclos du chapitre. On organise dans l'ancienne cathédrale l'élection des représentants du département de Saône-et-Loire aux Etats généraux en 1791 puis, en 1793, la municipalité, dirigée par Jean-Adrien Bigonnet, dont le musée possède un portrait (inv. 6248), décide de la transformer en Temple de la Raison. Parmi les travaux entrepris, on élève un autel de la Patrie et des tribunes. Jean-Antoine Zolla (1720-1805), architecte de la ville, dessinateur (le musée conserve un croquis de sa main représentant un fût de colonne, inv. 5781) et père de Jean-Mathieu Zolla qui occupera les mêmes fonctions, réalise alors ce projet de décor et d'adaptation de la chaire à son nouveau rôle. De style néoclassique, le programme décoratif répond aux exigences de Robespierre : art martial et sobriété dominent la composition. La chaire est mise en valeur par un dais étoilé surmonté d'un aigle. Son décor comporte de nombreux symboles tels que la pomme de pin de l'immortalité, une pierre gravée du texte de la Constitution qui émane des nuées et qui est éclairée par les rais du soleil, ou encore le piètement tripode qui la soutient décoré de guirlandes de fleurs et de fruits, abondance due à la bonne gestion de l'Etat. La première cérémonie du culte de l'Etre Suprême a lieu le 8 mai 1794 (19 floréal an II). Cette étape dans la vie du bâtiment sera de courte durée. En 1795, les architectes déclarent qu'une partie du vaisseau menace de s'effondrer. La commune fait appel au département pour financer les travaux et affirme vouloir conserver la cathédrale, "un des plus précieux monuments gothiques qui existe dans la République". Le 30 juin 1796, un courrier du ministère des finances autorise la destruction proposée par le département. L'ingénieur du département, Guillemot, visite les lieux pour décider du mode de démolition, des conditions de l'adjudication des travaux, de la valeur estimative de tous les matériaux susceptibles d'être vendus. Son rapport et les plans qui y sont joints sont les seuls éléments qui permettent de se faire une idée précise de l'apparence du monument avant sa destruction. Ne subsistent aujourd'hui de cet édifice que le narthex, les deux tours et les premières travées de la nef. CSM
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Matériaux/techniques
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papier, plume, encre brune, aquarelle
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Description
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Plume et encre brune rehaussée d'aquarelle sur papier
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Dimensions
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H. en cm 42.5 ; l. en cm 32
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Inscriptions
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inscription
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Précision inscriptions
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inscription manuscrite, b.g. : Au graphite : Dessin fait par Zola architecte de Mâcon ; inscription manuscrite, au dos : : St Vincent de Mâcon transformé en temple de la Raison
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Sujet représenté
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vue d'architecture, vue d'intérieur (architecture religieuse, église, chaire à prêcher, arc en plein cintre, voûte, colonne, vitrail, aigle)
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Précision sujet représenté
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Vieux Saint-Vincent
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Etat de conservation
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Bon état
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Lieu de conservation
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Mâcon ; musée des Ursulines
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; don ; Mâcon ; musée des Ursulines
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Date acquisition
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1895
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Anciennes appartenances
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Antiquaire, LACHAIZE ou LACHAISE (antiquaire) E., 19e siècle
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Numéro d'inventaire
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6467
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Exposition
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16/12/2014 - 15/03/2015, musée des Ursulines, Mâcon
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Bibliographie
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Cahiers d'inventaire n° 20 : Dessins (notice illustrée p. 28) Plans & Vues de Mâcon,16e-18e s. J.F.Garmier, 1993 (Notice n° 118, p. 98)
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Copyright notice
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© Mâcon, musée des Ursulines, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Musées de Mâcon
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demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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01720000145
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