Précision découverte/collecte
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NSDA : 1987.1 (N° de site), ; H S (N° de couche), ; N° de zone (coordonnées de l'objet) ; 1987 (invention du site) ; Chantier de 4000m² au nord-est de la ville, qui occupe la majeure partie d'un îlot antique délimité à l'est par l'enceinte augustéenne, au nord et au sud par deux décumani et à l'ouest par un cardo situé hors de la zone fouillée. ; Habitat, Zone artisanale, Ier siècle, IIe siècle, IIIe siècle, 1/. Habitations Au sud, le long d'une des rues, des vestiges d'habitat en bon état de conservation ont été partiellement dégagés. Bordés par une galerie dont subsiste le stylobate, ces habitations, transformées plusieurs fois de l'époque d'Auguste à la fin du IIIe siècle, comprennent différentes pièces, des salles de chauffage par hypocauste, des cours avec puits et un réseau de canalisations. La fouille de trois puits a sorti, outre des céramiques complètes, de la vaisselle de bronze, des objets en fer, en bronze et en bois, du cuir, ainsi que des noyaux et des graines. 2/. Zone artisanale Au nord, s'étend un ensemble d'échoppes et d'ateliers d'artisans, regroupant les métiers du feu (potiers, bronzies et verriers principalement). L'activité céramique est attestée pendant 3 siècles: terra nigra et céramiques communes de type indigène au début du 1er siècle (dépotoirs), gobelets à parois fines décorés de guillochis, de dépressions et de motifs à la barbotine au IIe siècle (four et dépotoir). La céramique est particulièrement importante au IIIe siècle où l'on ne compte pas moins de 8 fours bien conservés et de nombreux dépotoirs qui ont livré une production variée et parfois originale: céramique commune (cruches, assiettes, autres formes ouvertes), mortiers (avec estampilles), céramique estampée et figurines en terre cuite blanche (moules et statuettes de Vénus, déesse-nourrice, cheval...). L'activité métallurgique, apparemment limitée au Ier siècle, est connue par des moules (en terre et en pierre), des creusets et des débris d'objets en bronze. Mais c'est la présence d'un artisanat du verre qui s'est révélée la plus inattendue. Les installations de verriers sont en effet généralement difficiles à déceler : les vases ratés ou brisés sont systématiquement refondus et les fours eux-mêmes ont laissé peu de traces. Le site de la rue des Pierres semble avoir livré des fours de fusion de la paraison et de fours de recuisson du verre. Cet atelier, dont la chronologie reste difficile à préciser, a du être abandonné assez brutalement, vers le milieu du IIIe siècle, d'où son exceptionnel état de conservation.
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