Asie orientale ; céramique ; croyances - coutumes

plaquette (2)

Epitaphe de Gul de Soju

Asie, Asie orientale, Corée (lieu de création)

4e quart 17e siècle

1698

époque Choson (1392-1910)

Asie, Extrême Orient, Corée (lieu de découverte) ; (Collin de Plancy Victor, découvreur)

porcelaine dure, peint (bleu), couverte

Deux plaquettes rectangulaires sur lesquelles sont inscrits des caractères chinois en bleu (à l'oxyde de cobalt ) sur blanc. Long 0.20 cm. Large 0.14 ; Le texte écrit en chinois était probablement disposé à l'intérieur de la tombe. Il rappelle les mérites du lettré défunt. ; Ces deux tablettes constituent une épitaphe pour un lettré, Gul ayant vécu à Sojubu (Sojuhyeo). La vie du défunt est racontée en chinois, dans le sens de lecture verticale, en bleu de cobalt sous couverte. Gul vécut à la période de transition entre les dynasties chinoises des Ming (???) et des Qing, ce que nous apprend la date précisée dans le texte : 1698. Le culte des ancêtres constitue une obligation fondamentale pour les Coréens de la période Choson (1392-1895) respectueux des préceptes du confucianisme. Cette philosophie née en Chine trouva un terreau fertil en Corée, à l'époque Choson. Désireux de rompre avec les excès des moines bouddhistes de l'époque précédente, dont les dépenses somptuaires et le comportement étaient fortement critiqués, les souverains de la nouvelle dynastie Yi adoptèrent un confucianisme renouvelé. "Le confucianisme, par sa morale rigide, présentait un idéal familial supérieur (...) ; il reconnaissait la hiérarchie aristocratique existante, fortifiait le gouvernement et représentait un état social plus élevé, en rapport avec les aspirations de tout ce que la Corée contenait d'esprits intelligents et vraiment nobles1." Le confucianisme est basé sur le respect de relations sociales fondamentales au premier rang desquelles figurent le respect dû aux parents et aux ancêtres. Cette obligation donnait lieu à des rituels en l'honneur des ancêtres, pratiqués autant par le peuple dans un cadre familial et privé, que par le roi lors de grandes cérémonies publiques. L'existence des épitaphes vantant les mérites du défunt répond aussi à cette préoccupation. Des tablettes, rectangulaires comme ici, ou circulaires, racontaient en détail la vie et la carrière du défunt. Elles étaient placées ensemble dans des vases fermés et disposées soit directement dans la tombe du défunt2, soit devant la tombe, à l'endroit où avaient lieu les cérémonies organisées par les descendants.

Longueur 20 ; Epaisseur 1.5 ; Largeur 14.5

épitaphe (chinois)

pratique funéraire (utilisation d'origine)

Les tablettes étaient placées dans des jarres fermées directement dans les tombes.

Assez bon état ; Surface abîmée : usure

Sèvres ; Sèvres - Cité de la céramique

propriété de l'Etat ; don ; Sèvres - Cité de la céramique

1894

Collin de Plancy Victor

MNC 9814.1

Exposition à Sèvres du 20 janvier au 20 juillet 2015. (Partie II. Section C. Choson. 2. Confucianisme) ; Cette oeuvre est présentée à l'exposition "Corée 1886, Roman d'un voyageur", au musée national Adrien Dubouché de Limoges, du 17 juin au 24 octobre 2016

National Research Institute of Cultural Heritage, Corée (N° 95, p. 214)
Roman d'un voyageur, Victor Collin de Plancy - L'histoire des collections coréennes en France Exposition à Sèvres - Cité de la Céramique du 21 janvier au 20 juillet 2015 Catalogue Nouvelles Editions Loubatières, 2015 ISBN : 978-2-86266-719-5 (N° 152, p. 194. Notice détaillée)

© Sèvres, Sèvres - Cité de la céramique, © Service des musées de France, 2016

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Renseignements sur le musée

50190017860