Réponse n° 1896
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Domaine
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archéologie ; gallo-romain ; croyances - coutumes
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Dénomination
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stèle ; bloc
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Titre
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Bloc funéraire de Caïus Catus Catianus
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Auteur/exécutant
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anonyme (sculpteur)
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Lieu création / utilisation
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France, Bourgogne, Saône-et-Loire, Autun (lieu de création)
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Période création/exécution
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2e siècle ; 3e siècle
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Epoque/style/mouvement
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gallo-romain
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Découverte/collecte/récolte
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France ; Bourgogne ; Saône-et-Loire ; Autun ; (Abbatiale - Prieuré Saint-Symphorien, lieu de découverte) ; (1978, date de découverte)
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Précision découverte/collecte
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Saint-Symphorien, place Général Brosset (Référence cartographique), (coordonnées de l'objet)
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Matériaux/techniques
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grès, taillé
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Description
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Bloc funéraire en grès. "présente sur sa face principal une longue inscription sous laquelle apparaît une ligne d'arcs de cercles réguliers qui pourraient être le bord supérieur de rideaux; sur le côté droit, dans une niche, sont figurées les dépouilles de trois cochons pendus, tandis que sur le côté gauche n'est visible que le sommet d'une niche; sur le dessus est creusée une cavité circulaire qui communique par un petit canal avec le devant du bloc. L'inscription sur sept lignes peut se restituer ainsi : D(iis) M(anibus) / C(aii) Cati Catiani, ueterani leg(ionis) / XXII, honest(a) missione misso, et / Ianuarinae Matronae con / iugi eius, Catullinia Supera, / filia, et Iunianius Bassinus, / gener, piisimi p(onendum) c(urauerunt) // "Aux dieux mânes de Caïus Catus Catianus, vétéran de la XXII° légion, ayant obtenu son congé, et à Januarina Matrona son épouse, Catullinia Supera sa fille et Junianius Bassinus, son gendre ont très pieusement pris soin d'élever ce monument." Ces trois blocs appartiennent à des monuments funéraires construits; les mausolées ou les cénotaphes ont été longtemps très négligés à Autun, malgré la présence de la Pierre de Couhard, qui offre encore in situ un bon exemple de ce type de construction, et des monuments circulaires au nord de la ville, étudiés au 19e siècle, mais dont les structures ne sont plus visibles. [...] Les trois reliefs doivent être cependant distingués de la Pierre de Couhard ou des monuments circulaires; si ces derniers, en se référant à des schémas funéraires romains traditionnels (pyramide, tour cylindrique), correspondent sans doute à des familles aristocratiques, les blocs présentés s'inséraient plutôt dans des édicules élevés par des riches familles de négociants ou d'artisans "parvenus"; leur puissance économique permettait et nécessitait de présenter l'image des défunts de façon plus monumentale que sur les simples stèles a, mais aussi de rendre compte, grâce à des scènes très développées, de leur fonction et par là de leur stature dans la vie de la cité (métier lié au négoce pour b); n'oublions pas que ces tombeaux élevés en dehors de la ville, le long des voies, permettaient à l'étranger d'appréhender d'emblée le tissu économico-social urbain, avant même de franchir les remparts. [...]" Autun, Augustodunum, cat. 539 c ; "Il convient de restituer le nom de la XXIIe légion Primigenia qui convient mieux, dans le domaine gaulois, que la XXIIe Deiotariana, qui appartenait à l'armée d'Orient. La XXIIe légion Primigenia servit en Germanie Supérieure, à Mayence, à l'exception d'un séjour en Germanie Inférieure sous les Flaviens." Le Bohec, 2015, cat. 182 "Les trois cochons laisse supposer que le vétéran était devenu charcutier à sa retraite" Le Bohec 2015, cat. 205
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Dimensions
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Hauteur en cm 65 ; Largeur en cm 120 ; Profondeur en cm 78
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Inscriptions
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inscription (latin)
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Précision inscriptions
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gravure, sur la face : D M / C CATI CATIANI VETERANI LEG / XXII HONEST MISSIONE MISSO ET / IANVARINAE MATRONAE CON / IVGI EIVS CATVLLINIA SVPERA / FILIA ET IVNIANIVS BASSINVS / GENER PIISSIMI P C // : D(iis) M(anibus) / C(aii) Cati(i) Catiani, ueterani leg(ionis) / XXII (uicesimae secundae), honest(a) missione misso, et / Ianuarinae Matronae, con/iugi(s) eius. Catullinia Supera, / filia, et Iunianius Bassinus, / gener, piisimi p(onendum) c(urauerunt) // , traduction : Aux dieux mânes de Caïus Catius Catianus, vétéran de la XXII° légion, ayant obtenu son congé, et à Januarina Matrona son épouse, Catullinia Supera leur fille et Junianius Bassinus, leur gendre, très respectueusement, ont veillé à faire mettre en place (ce monument). ; inscription, au revers : 1632
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Lieu de conservation
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Autun ; musée Rolin
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; affectation ; Autun ; musée Rolin
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Date acquisition
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1985 entrée matérielle
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Numéro d'inventaire
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M.L. 1632
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Exposition
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Autun Augustodunum - Capitale des Eduens, musée Rolin - Hôtel de Ville - Autun, 16 mars- 27 octobre 1985 (cat. 539 a)
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Bibliographie
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Autun Augustodunum - Capitale des Eduens, musée Rolin - Hôtel de Ville - Autun, 16 mars- 27 octobre 1985 (cat. 539 c) Yann Le Bohec, Inscriptions de la cité des Eduens. Inscriptions sur pierre. Inscriptiones latinae galliae lvgvdvnensis (ILGL). 2 AEDVI (L. Aed.), col.leccio Instrumenta 50, Universitat de Barcelona, Publicacions i Edicions, 2016 (cat. 205) Histoire et archéologie. Les dossiers (M. Pinette, "La sculpture antique à Autun", n° 53, 1981, p. 26) Gallia (Revue) (Gailliard de Semainville, "Informations archéologiques, circonscription de Bourgogne", Gallia 43, 1985, fasc. 2, p. 266) V. Brunet-Gaston, Pierre, technique et décor architectonique à Augustodunum. De la carrière au monument, 2006 (cat. 756)
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Copyright notice
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© Autun, musée Rolin, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Cliché Claudine Massard
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Renseignements sur le musée
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01610012236
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