Domaine
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histoire ; jeux - sports - loisirs
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Dénomination
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figurine
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Titre
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Armand Fallières et Jean Mattis : Tire la Barbichette !!! (Titre factice)
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Auteur/exécutant
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anonyme (auteur)
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Historique
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Jouet articulé édité par le mouvement politique nationaliste de l'Action française destiné à reconstituer l'attentat du camelot du roi Jean Mattis contre le président de la République Armand Fallières le 25 décembre 1908. Cet objet fut interdit à la vente par la préfecture de police. Certains revendeurs, notamment des camelots du roi, furent inculpés “d’outrages à un magistrat de l’ordre administratif” pour l’avoir mis en vente sur les boulevards parisiens. Objet identique à 997.00.2005 (numéro GBG : 558)
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Matériaux/techniques
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papier (découpé, imprimé, assemblé) ; métal (façonné)
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Description
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Figurine en carton découpé et imprimé en couleurs composée de différentes parties assemblées entre elles par des attaches parisiennes au nombre de huit. En partie basse, un bandeau de carton imprimé sert de support aux deux figurines et porte la languette à tirer pour les faire bouger.
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Dimensions
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H. 16 cm ; l. 22,5 cm ; E. 0,3 cm ; VOLUM. 0,0001
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Inscriptions
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règle du jeu ; nom d'éditeur inscrit
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Précision inscriptions
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Inscription dactylographiée placée sur le bandeau en partie basse de la figurine, au recto, en gros caractères au centre : Tire la Barbichette !!! ; (Inscription dactylographiée placée sur le bandeau en partie basse de la figurine, au recto, dans l'angle inférieur gauche) BREVETE S.G.D.G ; (Numéro d'inventaire inscrit au crayon carbone au verso, dans l'angle inférieur droit) 2015.0.33
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Utilisation/destination
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jouet articulé
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Précision utilisation/destination
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Jeu "chromo mécanique" permettant par un système de tirettes de mouvoir des figurines assemblées par des attaches parisiennes.
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Sujet représenté
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scène (Fallières Armand, barbe, moustache, costume, cravate, Mattis Jean, serveur)
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Précision sujet représenté
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Deux personnages sont représentés de manière caricaturale : Armand Fallières, président de la République française entre 1906 et 1913 et Jean Mattis, garçon de café à Paris. Lorsqu'on actionne la languette placée à l'arrière du support des figurines, le bras gauche de Mattis tire sur la barbe de Fallières et le bras droit du président bouge vers l'arrière. Sur la droite de la composition, Armand Fallières est représenté sous ses traits habituels : gros, il a des cheveux blancs relevés sur le front. Il a une moustache reliée à une barbiche blanche. Son nez retroussé est rouge, comme son oreille. Sur la joue droite, son grain de beauté est représenté. Il porte un costume gris d'où dépasse un foulard bleu à points blancs. Il a aussi des gants gris. Sur la gauche de la composition, Jean Mattis tire de sa main gauche la barbichette de Fallières. Il est plus petit, mince. Son visage est fatigué avec une moustache fine en guidon et une barbe en collier en train de pousser. Son front est dégarni, il a les cheveux bruns. Il porte un costume de garçon de café avec un pantalon blanc recouvert d'un tablier blanc, d'un gilet noir sur une chemise blanche et d'une veste grise. Les deux personnages dans cette action illustrent un évènement survenu le 27 décembre 1908. Tous les matins, le Président Fallières faisait de l'exercice, marchant d'un pas décidé de l'Elysée vers le Trocadéro et le Champ de Mars allant parfois jusqu'à la Place de l'Etoile et au Bois de Boulogne. Il est accompagné ce jour de M. Ramondou, secrétaire général de la présidence et du colonel Lasson, de son état-major particulier. Le groupe est surveillé par deux inspecteurs de la sûreté nationale. Au moment où Armand Fallières s'engage sur la chaussée de l'avenue d'Iéna, un jeune homme inconnu se précipite sur lui et le jette à terre violemment : il s'agit de Jean Mattis, un garçon de café de 34 ans. Il livrera les propos suivants : "Je voulais donner une leçon au chef de l'Etat qui se moque du monde. Je suis inspiré par Dieu et mon geste est destiné à dénoncer ses alliances scandaleuses avec les Francs-maçons." Lors de sa déposition aux forces de police, il se prétend inspiré par les idées nationalistes et celles de l'Action Française L'affaire est reprise par les journaux qui la dramatisent et Fallières reçoit des témoignages de sympathie comme celui du souverain d'Allemagne qui condamne l'agression. L'avocat de Mattis dira que son client s'est contenté de tirer la barbe du président.
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Etat de conservation
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Correct ; Incomplet ; 19/03/2015
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Lieu de conservation
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Suresnes ; musée d'Histoire urbaine et sociale
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; don ; Suresnes ; musée d'Histoire urbaine et sociale
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Date acquisition
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1936
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Anciennes appartenances
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GRANOUX Xavier ; Collection GRANOUX
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Numéro d'inventaire
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2015.0.33
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Rédacteur
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Emeline Trion
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Copyright notice
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© Suresnes ; musée d'Histoire urbaine et sociale, 2015, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Emeline Trion
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Renseignements sur le musée
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M0418008031
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