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Domaine
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orfèvrerie ; médiéval ; croyances - coutumes
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Dénomination
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calice
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Auteur/exécutant
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anonyme (auteur)
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Ecole
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Italie
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Lieu création / utilisation
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Italie, Toscane, Lucques (lieu de création)
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Période création/exécution
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2e moitié 14e siècle
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Historique
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Ce calice de petites dimensions et au décor modeste prend place dans une production de coût modique. Son aspect ramassé et la forme évasée de la coupe en font une oeuvre du Trecento. Sa structure d'ensemble est celle de l'orfèvrerie toscane, mais le style des médaillons est fort différent des oeuvres siennoises ou florentines. Les personnages ont un visage caractérisé par des yeux petits, assez ronds, presque sans pupille, surmontés de sourcils très hauts, courts et à peine marqués, un nez droit et une petite bouche. Ils portent des vêtements amples aux plis très marqués. Le calice provient donc sans doute d'un autre centre de l'émaillerie toscane, à la production plus localisée et moins bien connue. De fait, c'est sur des oeuvres provenant de Lucques et de sa région que l'on retrouve le même type de visage. Ainsi, sur les plaquettes émaillées ornant les bras de la croix de l'église San Bartolomeo, paroisse de la Cune (Lucques), caractérisée selon A.R. Masetti par "les figures empâtées, les plis amples et lourds, le trait incisif épais et profond". L'auteur attribue cette oeuvre à un atelier pisan ou lucquois travaillant dans la deuxième moitié du 14e siècle. Des éléments similaires apparaissent sur les plaquettes de la croix de l'église de Badia di Cantignano (Lucques). Le rapprochement est plus convaincant encore avec les oeuvres lucquoises de la fin du Trecento : le calice de l'église San Donato à Balbano (Lucques) daté de 1385, où l'on retrouve notamment une figure très similaire de saint Antoine abbé, les plaquettes de la croix de l'église San Quirico et Giulitta, à San Quirico di Valleriana (Pistoia), attribuée au même atelier que celui de la croix de la Cune travaillant à une période plus tardive, ou encore deux croix attribuées à la dernière décennie du 14e siècle, celle de l'église San Pietro à Petrognano (Capannori) et celle de l'église San Filippo et Giacomo à San Filippo (Lucques). Ce calice est donc vraisemblablement une oeuvre de la fin du siècle. Comme le montre l'étude des croix, qui représentent l'essentiel de la production lucquoise, celle-ci s'est développée surtout à partir de la deuxième moitié du Trecento, après réception des modèles siennois, dont les structures furent adaptées dans un style différent. (Notice d'Elisabeth Antoine, extraite de "Identification de quelques pièces d'orfèvrerie italienne du XIVe au XVIe siècle dans les collections de Dijon", Bulletin des Musées de Dijon, n° 1, 1995)
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Matériaux/techniques
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cuivre, argent, doré, gravé, émail
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Description
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Cuivre fondu, embouti, gravé et doré pour le pied, coupe en argent doré, le noeud est constitué de médaillons en argent gravé et fond d'émail bleu ; Sur les six médaillons en argent sont représentés en réserve : la Crucifixion, la Vierge, un saint barbu, un saint abbé, un saint moine tenant un livre dans une main, saint Jean. Tout dans ce calice appelle à rejeter l'ancienne attribution à Limoges et au XVe siècle, pour le replacer dans le contexte de l'émaillerie toscane gothique : forme de la coupe, de la corolle, du noeud, du pied hexalobe, décor de la tige et de ses médaillons appartiennent sans conteste à cette ambiance artistique.
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Dimensions
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Dimensions Hauteur : 15.7 cm ; Diamètre du pied : 10 cm
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Sujet représenté
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scène biblique (Crucifixion, Vierge, saint Jean l'Evangéliste, saint, abbé)
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Lieu de conservation
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Dijon ; musée des beaux-arts
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier
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Statut juridique
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propriété de la commune ; legs ; Dijon ; musée des beaux-arts
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Date acquisition
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1916
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Anciennes appartenances
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Collection privée, Pichot-L'Amabilais Pierre-Jean-Baptiste-Henri ; Collection privée, Dard Marie-Henriette
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Numéro d'inventaire
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D 805 ; 383 (Inv. Dard après décès)
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Exposition
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Exposition d'art religieux, Dijon : Chapelle Sainte-Anne, 1933
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Bibliographie
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Inventaire de la collection Dard, 1916 (manuscrit) (n° 805 (Limoges, XVe siècle)) Bordet (Louis), "L'exposition d'art religieux de Sainte-Anne", La Vie diocésaine, revue de l'activité catholique dans le diocèse de Dijon, 1933 (p. 603) Antoine (Elisabeth), "Identification de quelques pièces d'orfèvrerie italienne du XIVe au XVIe siècle dans les collections de Dijon", Bulletin des musées de Dijon, Dijon, 1995, n°1, p. 38-46 (p. 42-43)
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Rédacteur
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Jugie Sophie ; Bardin Dominique
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Copyright notice
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© Dijon, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Bourquin, © Dijon, musée des beaux-arts
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Renseignements sur le musée
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01370021968
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