peinture

tableau

Guirlandes de fleurs avec Saint Dominique

SEGHERS Daniel

Anvers, 1590 ; Anvers, 1661

Flandre

1ère moitié 17e siècle

toile (peinture à l'huile)

H. 105 ; l. 86 ; avec cadre : H. 118, l. 100.5

signé

signé, en bas à gauche avec traces de datation : D. SEGHERS ...6...

figure (saint Dominique de Guzman : chien, flambeau, dominicain) ; nature morte (couronne : guirlande : fleur, rose, tulipe, oeillet)

La toile de Seghers conservée au musée de Soissons donne à voir une statue de saint Dominique insérée dans une niche, toutes deux représentées en trompe-l'œil. Cette niche est entourée de trois guirlandes de fleurs composées notamment de roses, tulipes et pivoines. Le choix des fleurs n'est pas guidé par leur seul valeur esthétique et chromatique, il répond aussi à la charge symbolique qui réside dans chacune des espèces. En suspendant, au-dessus de la niche peinte en camaïeu avec saint Dominique, des amas de fleurs entremêlées, Seghers créé un véritable trompe-l'œil. L'ensemble, qui se détache sur un fond sombre, laisse croire à un monument de pierre tout fleuri. Le fond sombre du tableau fait ressortir l'éclat des couleurs des fleurs de la guirlande. Juste en dessous de la statue, comme gravée dans la pierre de la niche représentée en trompe-l'œil, on peut lire le nom du saint reporté en latin : S. DOMINICUS. Les fleurs représentées grandeur nature, donnent au spectateur l'impression de se trouver devant une véritable niche contenant une petite statue de saint Dominique devant laquelle il peut se recueillir. Sur la vie de saint Dominique, la légende a beaucoup brodé. Sa naissance comme celles du Christ et de tous les grands saints, aurait été annoncée par de nombreux présages. Sa mère notamment, aurait vu en songe le fils qu'elle attendait marqué au front d'une étoile et accompagné d'un chien blanc et noir tenant dans sa gueule un flambeau allumé. Dans la toile du musée de Soissons, Seghers représente le saint adulte en habit de dominicain accompagné d'un chien tacheté tenant dans sa gueule un flambeau allumé comme dans la vision de la mère du saint. Cette vision construite sur un calembour où le mot Dominicus était rapproché de l'expression Domini canis (chien du Seigneur), fut interprétée comme un présage soulignant comment Dominique serait le chien de garde de l'Église contre l'hérésie.

Bon, 31/08/2000

Soissons ; musée de Soissons

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; achat ; Soissons ; musée de Soissons

1996

galerie Jacques Leegenhoek vente ; Albert Gérard Paris (Hôtel Drouot 23 juin 90 n° 567-resté dans la famille depuis cette date)

96.17.1

acquis pour 70 % par Etat-Région (FRAM Picardie), 30 % par la Commune

Catalogue de vente Albert Gérard, Hôtel Drouot, 23 juin 1900, Paris, 1900, n°567 ; HAIRS Marie-Louise, Les peintres flamands de fleurs au XVIIe siècle et essai de catalogue, Bruxelles, 1965, cat.403 ; HAIRS Marie-Louise, Les peintres flamands de fleurs au XVIIe siècle, Bruxelles, 1985, p.137 et p.441, note 630 ; BEAUDET Isabelle, Fiche 21, 2001

© Soissons ; musée de Soissons, 2004, © Direction des Musées de France, 2007

© musée de Soissons - Soissons ; © ARRIGONI Bruno

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