Description
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Le décor de cette presse à lin est, tout entier, basé sur les variations du motif de l'entrelacs. On trouve également quelques motifs floraux (marguerites ?) relevés de clous. Diffusées dans le mobilier français par les recueils gravés de Philibert Delorme et d'Androuet du Cerceau, les nouveautés décoratives de la Renaissance architecturale française et italienne constituèrent une source essentielle de l'ornementation des meubles bretons du XVIIe siècle
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Précision utilisation/destination
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Provenance : Musée Départemental de Kériolet (le numéro 453 qui apparait sur la photo correspond aux inventaires "estimatifs"+ descriptif du Musée de Kériolet) ; Apparue au début du XVIIe siècle dans le Léon producteur de toiles, la monumentale presse à lin tient à la fois du coffre - dont elle a la longueur et dont elle conserve le volume dans sa partie inférieure - et de l'armoire, dont elle possède, dans sa partie supérieure, les battants, doubles dans la plupart des exemplaires conservés, parfois quadruples. Dans le bas était entreposée la filasse, tandis qu'au-dessus, des tablettes "pressaient"entre elles les toiles. Le décor sculpté, en léger relief, est généralement concentré sur les panneaux verticaux de la façade. Plusieurs répertoires s'y développent et parfois s'entremêlent. A la tradition gothique, qui survécut dans le mobilier breton jusqu'au XVIIe siècle, se rattachent les "plis de serviettes"(moulures verticales), les soufflets, larmes et la plupart des motifs tracés au compas : fleurons, rosaces, etc. Les variations décoratives de la Renaissance française, dont cette presse à lin relève, constituent la seconde source de l'ornementation des meubles bretons, empruntée à l'architecture léonarde : rinceaux, entrelacs, mascarons, angelots, pampres, caryatides... La représentation humaine, enfin, y est abondante : saints, vie du Christ, scènes de chasse, etc
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