Description
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contenant à couverts. sur plan rectangulaire, à bords bas et droits, à 3 compartiments, à 2 orifices quadrangulaires ménagés dans les petits côtés latéraux utilisés comme moyen de préhension intégré à l'objet. vannerie à montants parallèles, en lettre de bois et brins d'osier écorcés tissés individuels, armure crocane, brins cordés, départ en nappes perpendiculaires, arrêt bords arrêtés couchés, 2 petits panneaux tissés toile, texture en plein. panier : fond sur rives doubles en osier et lattes de bois feuillus clôturé à brins suivis, montants ourdis et coins piqués, 2 tours de torche, crocane, bords rabattus ( derrière 2, devant 4 montants). cloison : panneau constitué de 4 brins d'osier reliés entre eux à brins suivis et fixé au panier par des attaches en fil de fer
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Précision utilisation/destination
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Les Guibert, cafetiers de la rue de la Roquette et nouveaux acquéreurs de l'Auberge La Moderne, arrivent à Saint-Cyr-sur-Morin en 1926. Pierre, le plus jeune des deux enfants, est alors âgé de 6 ans. A sa sortie de l'école, vers 14 ans, il commence à travailler à l'auberge et c'est à cette époque que, fasciné par la technique du sabotier du village, il acquiert son premier outil, une doloire à ébaucher le bloc de bois d'où naît le sabot. En 1946, il prend la directin de l'auberge et, vers 1956, présente sa collection d'outils, d'abord dans l'entrée puis dans la salle de danse du restaurant. Profondément collectionneur, amoureux des objets plus que folkloriste, ce parisien d'origine s'est surtout intéressé à l'outil de travail d'une société rurale, celle qui l'entourait et dans laquelle il a grandi, celle qui était en train de disparaître sous ses yeux et dont il voulut coûte que coûte arracher des vestiges au rouleau compresseur de la modernité et du progrès technique. Dans son auberge, il était le grand ordonnateur des fêtes et des événements importants qui rythmaient la vie des acteurs de cette société (baptêmes, noces, fêtes locales...). Il leur offriat, par la présentation de son musée d'outils, le miroir de leur quotidien et de leur labeur, au moment même où ils en goûtaient la récompense. C'est ainsi que cette mémoire se transmettait aux enfants. A l'auberge La Moserne se concentrait l'âme de ce territoire ni parisien ni provincial dont les nouveaux habitants pouvaient s'approprier immédiatement la substance. Mais Pierre Guibert, élevé à l'école de Pierre Mac Orlan son ami, est aussi un conteur. Au delà de l'objet, il voit un geste, un utilisateur, un être. Il entourait sa collection de ses soins mais aussi de ses petites histoires qui, livrées par les possesseurs et les utilisateurs des objets, étaient consignées dans sa mémoire sous forme pittoresque et poétique. Au-delà de l'anecdote, apparaît alors pour celui qui sait écouter, le fameux "contexte de l'objet, matériau précieux pour le chercheur muséographe, qui donne tout son sens à cette collection patiemment constituée grâce aux dons de toute une population
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