Historique
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Sur un fond uni, quelques signes, tendus, nerveux. Une écriture spontanée, jaillissante, exécutée directement avec le tube de couleur sur le support. " [...] si je m'interroge aujourd'hui sur les raisons qui m'amènent à mériter le titre assez vain de peintre "le plus rapide du monde", je n'y vois, je le répète, qu'une fatalité qui était et qui demeure inhérente aux lois intrinsèques de l'évolution de la peinture. Je n'ai pas peint vite par manque de temps ou pour battre des records, mais simplement parce qu'il ne me fallait pas plus de temps pour faire ce que j'avais à faire et qu'au contraire, un temps plus long ralentissant les gestes, introduisant des doutes, aurait porté atteinte à la pureté des traits, à la cruauté des formes, à l'unité de l'oeuvre. En introduisant la notion de vitesse dans l'esthétique occidentale, je n'ai répondu qu'à la nécessité interne des moyens de la peinture commandée par son évolution inexorable. En supprimant les trois références majeures que sont la référence à une esquisse, la peinture allait permettre une plus grande rapidité d'exécution, qui, en aucun cas, ne saurait être considéré comme un avantage, une qualité, un critère" (Georges Mathieu, 1972). L'élégance du geste, la perfection de l'arabesque, le raffinement de la composition avec son déséquilibre équilibré du "plein" et du "délié", laissent clairement voir combien l'art de Mathieu répond, comme en calligraphie, à des invariants.
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Bibliographie
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Lemoine (Serge), musée des beaux-arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976 (n°439, reprod.)
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