photographie

tirage photographique

Autoportrait

CAHUN Claude

Nantes, 1894 ; Saint-Hélier, 1954 ; femme

France

2e quart 20e siècle

1935

oeuvre en rapport

autre photographie : 97-1-2 Composition surréaliste au mannequin ; "La première photographie, qu'on pourrait situer autour de Noël 1935, fut certainement réalisée dans l'atelier du 70bis rue Notre-Dame-des-Champs. C'est un des très rares autoportraits qui nous soit parvenu de l'époque où Claude Cahun participait à l'activité surréaliste (1933-37) et c'est aussi un des cinq ou six spécimens que nous connaissons, en dehors des planches illustrant "Aveux non avenus", qui relève de la technique du photomontage. (..). Elle reprit un procédé d'une remarquable efficacité, qu'elle avait déjà employé pour les photomontages exécutés dans les années 20 et qui repose sur l'assemblage, l'inversion et la superposition de plusieurs négatifs. On obtient une grande homogénéité au tirage en évitant notamment la ligne de coupure du collage d'épreuves. (..)." texte de François Leperlier ; Fonds d'atelier

noir et blanc, photomontage

tirage argentique

H. 16.7 ; L. 9

autoportrait (sapin, Noël, effet de lumière)

" (..) Cette image frappe d'abord par son aspect spectaculaire, pittoresque si l'on veut. On ne voit que jeux de lumière, effervescence optique. Mais il suffit, comme tout y invite discrètement, sournoisement, d'appuyer le regard pour qu'elle trouve sa destination - de toute évidence préméditée. Cette photographie est très caractéristique du école baroque et symboliste de Claude Cahun qui amplifie, non sans humour, les effets de redondance et de déréalisation. On flatte le plaisir rétinien, jusqu'au moment où l'oeil vacille, passe de l'autre-côté. Claude Cahun a vu le parti qu'elle pouvait tirer de la symétrie exubérante, accrocheuse, du sapin de Noël, et de cette résille d'ombres et de lumières. Il y avait là une matière riche de possibilités plastiques et vouée à l'illusion. (..) On conçoit que tout sapin de Noël doive être symétrique et scintillant - l'ornementation, si l'on sait disposer guirlandes, sujets et bougies vient renforcer cette harmonie préétablie- mais jamais l'illusion n'est parfaite! Claude Cahun rend le sapin de Noël à sa Forme pure, introuvable dans le commerce! - d'une idéalité exemplaire et finalement monstrueuse. Le visage peut alors monter lentement de l'ombre, avec ce statut d'irréalité seconde (il prend la place d'une bougie!) et finir par tout emporter. A la manière des images d'Epinal (..). La tête de Claude flotte à côté de ce buisson ardent, de ce corps céleste ou de cette excroissance infernale, aussi impondérable qu'un ange. (..)" texte de François Leperlier

Evreux ; musée d'Art Histoire et Archéologie

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; achat ; Evreux ; musée d'Art Histoire et Archéologie

1996 acquis ; 1997 entrée matérielle

Cahun Claude ; Leperlier François

97-1-1

Claude Cahun Selbstdarstellungen. Neue Pinakothek, Munich, 15/07-28/09/1997. Neue galerie am Landesmuseum Joanneum, Graz, 03/10-03/12/1997. Museum Folkwang, Essen . Allemagne

La photographie: du fonds à la collection. Musée d'Evreux. 2000. I.S.B.N: 2-901399-10-X (P.12- p.37) - Claude Cahun photographe: Claude Cahun 1894-1954. Musée d'art moderne de la ville de Paris. Paris, Ed. Jean-Michel Place.1995.169p.Ill. en n et b. ISBN 2 85893 243 3 (N°265 . P.132) - Revue du Louvre. 1997 - Bouqueret, Christian. Les femmes photographes: de la nouvelles vision en France 1920-1940. Ed. Marval.1998.137p. Ill. en coul. et n et b. Collection Années 30 - ISBN: 2-86234-261-0 (P.13 N°11)

© Evreux, musée d'Art Histoire et Archéologie, © Direction des musées de France, 2003

Renseignements sur le musée

07030002425