peinture ; Asie orientale

tableau

Canton : L'allée Respondentia et les factories

Asie, Chine, Canton (lieu d'exécution)

1ère moitié 19e siècle

époque Qing (1644-1911)

objet en rapport

voir aussi : La Boca Tigris (la Rivière des Perles) (570.2796) Ensemble, La Boca Tigris (la Rivière des Perles) (570.2796) Ensemble, La Boca Tigris (la Rivière des Perles) (570.2796) Ensemble, La rade de Whampoa (570.2797) Ensemble, La rade de Whampoa (570.2797) Ensemble, La rade de Whampoa (570.2797) Ensemble, Macao, la Praya Grande (570.2798) Ensemble, Macao, la Praya Grande (570.2798) Ensemble, Macao, la Praya Grande (570.2798) Ensemble

toile, peinture à l'huile

Les factories donnent sur un quai au bord de l'eau, ponctué de mâts au sommets desquels flottent les drapeaux européens. Au premier plan, des bateaux sont amarrés, d'autres naviguent. Le ciel, très présent, occupe toute la moitié supérieure. Grande clarté d'exécution, grande minutie dans le rendu des détails. De 1757 à 1840, Canton fut l'unique port de commerce ouvert aux étrangers en Chine, il était le centre d'où arrivaient et partaient les marchandises. Le long de la rive gauche de la Rivière des Perles s'étalait le quai avec les factoreries étrangères, les hongs, qui abritaient des appartements privés, des bureaux et des entrepôts où se déroulaient les transactions commerciales. Ces bâtiments s'échelonnaient les uns à côté des autres et possédaient un étage et plusieurs cours. Leur architecture de style européen, malgré le règlement qui obligeait les occidentaux à bâtir leur demeure dans le style local, s'était imposée lors des reconstructions qui suivirent l'incendie de 1743. Sur les quais, où s'amarraient les bateaux et où se déchargeaient les marchandises, flottaient les drapeaux nationaux : à l'ouest le Danemark, l'Espagne puis la France (le pavillon, qui n'est pas visible ici, fut enlevé en 1803 pour n'être hissé à nouveau que le 13 décembre 1832), l'Amérique, la Suède, l'Angleterre et enfin la Hollande qui arborait la fière devise " je maintiendrai " (en français) sur le fronton de la porte principale. Par derrière, les factoreries formaient une rue avec un grand nombre de boutiques aux marchandises diverses. Cette rue était fermée aux deux extrémités par des barrières que les Européens ne devaient pas franchir. De huit, le nombre des factoreries passa à treize jusqu'à l'incendie des 1e et 2 novembre 1822 qui les détruisit toutes. Cette vue peut facilement être datée entre 1810 et 1820. En effet, ce n'est qu'en 1810 que les barrières entre les rues Old China Street (à gauche du drapeau américain) et Hog Lane (à gauche du drapeau anglais) furent érigées. D'autre part, le comptoir américain n'a pas encore sa façade de style occidental, cela n'arrivera que dans les années 1820. A proximité de ces comptoirs se trouvaient les entrepôts des marchands " hanistes ", seuls marchands chinois habilités à traiter avec les Occidentaux. La société des hanistes, Cohang, se composait de seulement douze membres en 1817, chaque nation étrangère ayant un haniste dûment accrédité. Les hanistes et les subrécargues étaient les figures essentielles de ces relations commerciales. Les Européens n'étant pas autorisés, en principe, à parcourir la Chine, c'étaient les hanistes qui passaient commande en leur nom (notamment à Jingdezhen). La vue de ces hongs a souvent été à l'honneur parmi les sujets des peintures destinées au marché d'exportation. On la trouve aussi fréquemment sur les bols à punch en porcelaine de Chine comme sur celui en émaux polychromes, daté du dernier quart du XVIIIe siècle, de la collection Hervouët, illustré dans le livre de Michel Beurdeley " la porcelaine des Qing " (illustration n° 269 page 195). En général, les peintures des ports de Chine étaient délivrées en série aux occidentaux. Une série typique avant l'ouverture des ports de Hong Kong et Shanghai en 1841-1842 (traité de Nankin) consistait en quatre vues : Macao (570.2798), la Bouche du Tigre (570.2796), la rade de Whampoa (570.2797) et les hongs de Canton (570.2795). Une telle série se retrouve dans les collections du musée Dobrée

Hauteur sans cadre en cm 46 ; Largeur sans cadre en cm 60 ; Hauteur avec cadre en cm 48 ; Largeur avec cadre en cm 62

En 2012 : Etat moyen ; complet, restauration : (voir 2006) molleton de polyester au dos

Nantes ; musée départemental Dobrée

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété du département (?)

570.2795

Fiche papier inventaire de Dominique Costa : T 56

Cargaisons de Chine, Musée Stewart, Montréal, 2004
Cgaisons de Chine, Lorient, 2002
Voyages à la Chine, musée Dobrée, Nantes, 1988
Eosition au Château des Ducs de Bretagne - musée d'Histoire de Nantes du 6 juin au 7 novembre 2010

catalogue d'exposition, Musée d'Histoire de Nantes, Gallimard 2010. (catalogue d'exposition, Musée d'Histoire de Nantes, Gallimard 2010. p. 37.p et p.70.)
Musée de la Compagnie des Indes de Lorient (p. 18 )
"Voyage à la Chine" 1817-1827 Collection Th. Dobrée, Marie Richard, Nantes, 1988 (n°17, p. 35 )
Les ports de commerce aux 18e et 19e siècles Musée de la Compagnie des Indes
"famille verte" et "famille rose", 1644-1912, Paris, Fribourg, 1986
Cl Crossman, The decorative arts of China trade, Paintings, furnishings and exotic curiosities, 1991
Cl Crossman, The decorative arts of China trade, Paintings, furnishings and exotic curiosities, 1991 (ill° 8 p. 426)gaua

Lalande (de) Claire ; Bagrin Sylvie

© Nantes, musée départemental Dobrée, © Service des musées de France, 2012

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