Réponse n° 13911
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Domaine
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dessin ; architecture
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Titre
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Vue du Reposoir de la Place des Capucins à Mâcon - tracé dans la chambre noire le 2 Juin 1763 (tracé dans la chambre noire le 2 juin 1763)
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Auteur/exécutant
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anonyme (auteur)
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Lieu création / utilisation
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France, Bourgogne, Saône-et-Loire, Mâconnais-Beaujolais Agglomération, Mâcon (lieu de création) ; France (lieu de création)
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Période création/exécution
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3e quart 18e siècle
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Millésime création/exécution
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1763/06/02
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Historique
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Ce dessin est intéressant car il témoigne d'un événement local historique. En effet, ainsi qu'il est mentionné en bas de la feuille, il a été réalisé le 2 juin 1763, date précise de la fête mobile que représente la Fête- Dieu de cette année, célébrée 60 jours après Pâques. Une grande procession était organisée dans la ville et marquait des temps d'arrêt devant des reposoirs comme celui-ci, bâtiments éphémères somptueusement décorés. La mention manuscrite précise également la "place des Capucins" qui jouxtait le couvent des Carmélites, sur le plateau de la Baille, où officiait l'abbé Agut comme aumônier et où les soeurs lui avaient cédé un logement. Grâce aux échanges avec Augustin de Benoist, nous pouvons dorénavant émettre l'hypothèse que ce reposoir est celui que fit bâtir l'abbé Agut et que mentionne M. Dumonet en 1787 dans son ouvrage Vie de M. Agut, prêtre, Avignon, pp. 26-27 : "[...] Il entreprit d'élever à la gloire du corps de Jésus-Christ, un magnifique monument. La place des Capucins (dite autrefois l'île sonnante, ou à cause des clochers qui l'environnent, ou à cause des échos dont elle retentit) ; cette place sur laquelle était située la maison de M. Agut, lui parut propre à l'exécution de son noble projet : elle peut avoir cent pas en longueur et cinquante en largeur ; ainsi il y trouva un espace assez étendu pour y préparer au passage de Jésus-Christ un des plus considérables & des plus brillants reposoirs. Au milieu d'une espèce de galerie couverte & tendue de belles tapisseries, ornée en même temps de colonnades, de festons & de guirlandes peintes, s'élevait majestueusement un superbe pavillon carré, dont quatre Anges dressés aux quatre coins du dehors, annonçaient la destination glorieuse. L'intérieur réunissait tout ce qui est capable de satisfaire & de charmer une curiosité religieuse ; de riches & pompeux rideaux, de précieux tapis, d'éclatantes broderies ; une multitude prodigieuse de flambeaux rangés avec une symétrie admirable, une niche superbement revêtue pour servir de trône à Jésus-Christ, de douces eaux jaillissantes pour figurer les Grâces dont il est la source, d'agréables parfums, qui étaient comme les symboles de ses amabilités ; voilà ce que renfermait ce temple mobile, où M. Agut recevait tous les ans avec un empressement inexprimable, son Rédempteur et son Dieu." Ce dessin a été réalisé "dans la chambre noire" qui désigne, dans un monastère, "un lieu où l'on se retire par dévotion, ou bien on est enfermé pour faire pénitence [...]" au revers d'une page de registres de comptes, sans doute au sein même du couvent des Carmélites. CSM ; Informations et bibliographies livrées par Augustin de Benoist (adebenoi@orange.fr) en mars 2015 : - La mention manuscrite sous l'image peinte mentionne la place des Capucins, qui jouxtait le couvent des Carmélites où officiait l'Abbé Agut comme aumônier. Il y occupait aussi un logement que lui avaient cédé les soeurs. - Définition de "Chambre Noire" dans Furetière (Edition 1689) : "Chambre noire, dans un monastère, est le lieu où on se retire par dévotion, ou bien on est enfermé pour faire pénitence, & pour se mortifier, ou pour avoir la discipline." - L'image porte la date du 2 juin 1763. C'est la date précise de la fête mobile que représente la Fête-Dieu de cette année 1763 (60 jours après Pâques, fêtée depuis 1264), donc la date même de la plus grande procession religieuse de l'année qui fera station devant ce Reposoir qui est paré pour la cérémonie du jour.
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Matériaux/techniques
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papier, plume, encre brune, aquarelle
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Description
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Plume, encre brune et rehauts d'aquarelle sur papier ; Réutilisation du dos d'une page de registre de comptes.
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Dimensions
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H. en cm 24.2 ; l. en cm 38.4
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Inscriptions
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inscription manuscrite, titre
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Précision inscriptions
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inscription manuscrite, titre, b.m : Vue du Reposoir de la place des Capucins de Mâcon tracé dans la chambre noire le 2 juin 1763
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Sujet représenté
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vue d'architecture (Mâcon, place, chapelle, autel, croix, chandelier, élément d'architecture, colonne, niche, décor d'architecture, vase de jardin, tapis, tapisserie)
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Précision sujet représenté
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Place des Capucins
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Etat de conservation
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Bon état
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Lieu de conservation
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Mâcon ; musée des Ursulines
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; mode d'acquisition inconnu ; Mâcon ; musée des Ursulines
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Date acquisition
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1889
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Anciennes appartenances
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Ancienne appartenance inconnue, 18e siècle, Mâcon
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Numéro d'inventaire
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21798
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Exposition
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16/12/2014 - 15/03/2015, musée des Ursulines, Mâcon
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Bibliographie
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Cahiers d'inventaire n° 20 : Dessins (notice illustrée p. 27) Cahiers d'inventaire n° 16 : Paysages en mouvement Plans & Vues de Mâcon,16e-18e s. J.F.Garmier, 1993 (Notice n° 121, p. 100) Histoire de M. Agut, prêtre, chevalier de Saint-PIerre, fondateur de l'hospice de la Providence à Mâcon et de la congrégation des soeurs du Saint-Sacrement, par Louis M.J. Chaumont, E. Vitte (Lyon), 1891, p. 67 (p. 67) M. Dumonet, prêtre et professeur au Collège de Mâcon (pp. 26-27 : ".Il entreprit d'élever à la gloire du corps de Jésus-Christ, un magnifique monument. La place des Capucins (dite autrefois l'île sonnante, ou à cause des clochers qui l'environnent, ou à cause des échos dont elle retentit) ; cette place sur laquelle était située la maison de M. Agut, lui parut propre à l'exécution de son noble projet : elle peut avoir cent pas en longueur et cinquante en largeur ; ainsi il y trouva un espace assez étendu pour y préparer au passage de Jésus-Christ un des plus considérables & des plus brillants reposoirs. Au milieu d'une espèce de galerie couverte & tendue de belles tapisseries, ornée en même temps de colonnades, de festons & de guirlandes peintes, s'élevait majestueusement un superbe pavillon carré, dont quatre Anges dressés aux quatre coins du dehors, annonçaient la destination glorieuse : L'intérieur réunissait tout ce qui est capable de satisfaire & de charmer une curiosité religieuse ; de riches & pompeux rideaux, de précieux tapis, d'éclatantes broderies ; une multitude prodigieuses de flambeaux rangés avec une symétrie admirable, une niche superbement revêtue pour servir de trône à Jésus-Christ, de douces eaux jaillissantes pour figurer les Grâces dont il est la source, d'agréables parfums, qui étaient comme les symboles de ses amabilités ; voilà ce que renfermait ce temple mobile, où M. Agut recevait tous les ans avec un empressement inexprimable, son Rédempteur et son Dieu." Info transmise par Augustin de Benoist en 2015. On ne trouve toutefois sur le dessin ni les eaux jaillissantes, ni les anges.)
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Copyright notice
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© Mâcon, musée des Ursulines, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Musées de Mâcon
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demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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01720000192
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