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tasse cylindrique élevée à anse simple en forme d'oreille stylisée, soucoupe à fond plat uni et bord relevé en biais. Cette forme, connue à Sèvres sous le nom de tasse, ou gobelet, litron, doit sa dénomination à l'ancienne mesure française de capacité, valant à peu près la seizième partie du boisseau équivalent à un décalitre environ. C'est une forme permanente, dénuée d'originalité, utilisée dès les origines. L'anse a varié suivant les époques. La taille moyenne de cette tasse la situe entre la grande tasse à lait et la très petit, digne d'un service d'enfant Le fond beau bleu en plein supporte de larges frises d'or. Les fonds bleu foncé sont, à la fin du XVIIIe siècle, désignés par l'expression beau bleu qui s'ajoute à bleu nouveau uni faisant suite au bleu lapis nuageux de Vincennes. Sous une bande, formant dent de loup, à l'intérieur de la tasse et au revers de la soucoupe, une large bordure pourrait avoir été inspirée par un modèle de dentelle. Dans les rinceaux compliqués mais bien équilibrés, partiellement ponctués sur la tasse seule, on distingue un oiseau, ailes éployées, placé tête en bas et retenu à la bordure par un motif en étrier. Une frise de postes fantaisistes encercle l bas de la tasse ; une rosace à double encadrement concentrique marque le centre de la soucoupe. Bien qu'il soit assorti à celui de la tasse, le décor de la soucoupe est moins recherché dans ses détails d'exécution A fait partie d'une série de cinq tasses et soucoupes (S.9 à S.13), achetées par la reine et Mme Adélaïde chez Henry, le 14 janvier 1846. (Arch. M.C. Na 253, achetée 80 F). Une note d'Eugène Lami précise que ces objets proviennent du Cabinet de M. Beron. Donné par la reine et Mme Adélaïde
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