Historique
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Lambert Jacobsz semble être le premier artiste à avoir traité le thème de la parabole des ouvriers de la onzième heure. Une autre version, assez différente du tableau de Besançon car elle juxtapose deux moments de l'histoire racontée par Matthieu, a été exposée chez un marchand parisien (Jean-Claude Serre et Jacques Leegenhoek, Paris, 1988, p. 28-30). Autres versions : Stockholm (Nationalmuseum, inv. NM 6880), Musée de Hanovre (inv. Nr PAM 996). " Un groupe de personnages est placé devant une architecture sobrement évoquée à l'arrière-plan et qui ferme la composition. Ils sont tous représentés à mi-corps autour d'un vieil homme richement vêtu, assisté à droite de son intendant, qui gère sa bourse. Une lumière intense sculpte les visages et les musculatures, créant des contrastes forts. Cette scène illustre un épisode tiré de l'Evangile de Matthieu, qui relate l'histoire d'un maître de vigne ayant embauché plusieurs ouvriers à différentes heures de la journée sur la base d'une pièce d'argent. À la fin de la journée, il ordonne à son intendant de verser à tous la même somme d'argent, y compris aux ouvriers embauchés à la onzième heure, ce qui provoque des murmures réprobateurs. Lambert Jacobsz semble être le premier artiste à avoir traité le thème de la parabole des ouvriers de la onzième heure [...]. La composition est habilement construite autour du maître de vigne, ce qui renforce la tension psychologique [...]. Le tableau de Besançon, entré dans les collections comme Langetti, artiste génois (1585-1676), fut ensuite attribué au peintre d'Utrecht Abraham Bloemart (1564-1651) par Herman Voss. Il fut rendu à Lambert Jacobsz par Marcel Roethlisberger en 1991. " in LAVALLEE Marie-Hélène, Peintures flamandes et hollandaises des XVIIe et XVIIIe siècles : Collections publiques de Franche-Comté, Paris, Edition de la Réunion des musées nationaux, 1998, p.104
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Bibliographie
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CASTAN Auguste, Musées de Besançon. Catalogue des peintures, dessins, sculptures et antiquités, Besançon, Impr. Dodivers, 1886, p.116 ; CASTAN Auguste, Histoire et description des musées de la ville de Besançon (Coll. Inventaire des Richesses d'Art de la France), Paris, Ed. Plon, Nourrit et Cie, 1889, p.67 ; MAGNIN Jeanne, La Peinture et le dessin au Musée de Besançon, Dijon, Impr. Darantière, 1919, p.180-181 ; CHUDANT Adolphe, Musées de Besançon. Catalogue des peintures et dessins : collection Jean Gigoux, Adrien Pâris, écoles anciennes, Besançon, Impr. de l'Est, 1929, p.119-120 ; ROETHLISBERGER Marcel G. , Abraham Bloemaert and his sons : paintings and prints , Doornspijk, Davaco, 1993, p.372 ; FOUCART Jacques, THOMAS-MAURIN Frédérique, MARY Marie-Claude et al., Peintures flamandes et hollandaises des XVIIe et XVIIIe siècles. Collections publiques de Franche-Comté, cat. exp. [28 nov. 1998 - 28 février 1999, Musée des Beaux-Arts, Dole et Musée Baron Martin, Gray, puis 12 mars - 7 juin 1999, musée des beaux-arts et d'archéologie, Besançon], Paris, RMN, 1998, p.104-105 ; DIRKSE Paul, Begijnen, Pastoors en Predikanten, Religie en Kunst in de Gouden Eeuw, Leyde, 2001, p.42 ; HILAIRE Michel, HEMERY Axel (sous la dir de), Corps et ombres. Caravage et le caravagisme européen, cat.exp. [ 23 juin - 14 octobre 2012 , musée des Augustins, Toulouse,23 juin - 14 octobre 2012, Musée Fabre, Montpellier], Milan, Paris, 5 Continents Editions, 2012, p.418-419
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