Réponse n° 10697
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Domaine
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peinture ; Asie orientale
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Appellation
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gouache chinoise
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Titre
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Jardin de particulier dans la ville : galerie et pavillon au bord de l'eau
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Lieu création / utilisation
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Asie, Chine, Canton (lieu d'exécution)
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Période création/exécution
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1ère moitié 19e siècle
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Epoque/style/mouvement
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époque Qing (1644 - 1912)
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Historique
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Au début des années 1780, les Chinois utilisèrent du papier occidental pour la plupart de leurs peintures destinées au marché d'exportation. Les filigranes des papiers anglais ou américain (comme le filigrane " J. Whatman ") ont permis d'établir une datation assez précise des peintures. Le filigrane " J. Whatman " se retrouve sur plusieurs des gouaches conservées au musée Dobrée. La famille Whatman détenait l'une des plus prospères manufactures de papier au XVIIIe siècle en Angleterre. James Whatman l'Aîné avait des moulins pour la fabrication du papier dans le comté de Kent depuis 1733. Son fils, James Whatman le Jeune (1741-1798), développa la fabrique et devint l'un des principaux fournisseurs de papier en Angleterre et celui le plus couramment rencontré parmi ceux utilisés pour les peintures chinoises d'exportation. C'est à partir de 1794 que James Whatman le Jeune commença à dater ses moules, ce qui est très utile pour établir des datations. Le papier Whatman était spécialement adapté aux climats asiatiques : ce gage de qualité, ainsi que les bonnes relations que James Whatman entretenaient avec la East India Company, permit au papier d'être présent sur le marché de Canton depuis 1790 jusque dans les années 1820. William Balston, successeur de James Whatman, continua d'utiliser le filigrane " J. Whatman " avec les firmes Hollingston & Balston puis Balston tout seul après 1805. Ce papier anglais était le plus commun des papiers occidentaux utilisés par les artistes chinois. D'une part, pour ses qualités supérieures, et d'autre part, grâce à la très grande quantité importée à Canton pour de multiples usages : registres, livres de comptes, lettres... Mais il n'était pas le seul acheté en Chine. En 1816, le marchand américain Benjamin Shreve apporta avec lui 90 rames de papier américain
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Matériaux/techniques
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papier anglais, gouache
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Dimensions
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Largeur avec marges en cm 57 ; Hauteur avec marges en cm 42.8 ; Largeur en cm 50.5 ; Hauteur en cm 36.3
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Inscriptions
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annotation
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Précision inscriptions
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annotation, Au verso : n° 26
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Précision sujet représenté
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Demeure de mandarin à droite au bord de l'eau. A gauche, rochers et arbres avec pavillon à l'arrière plan. Deux chèvres à droite devant la demeure. Traces de repentir au toit du pavillon central et aux arbres. Protégés des regards indiscrets, les jardins des maisons de ville sont composés avec un très grand raffinement, rassemblant, pour le plaisir de la promenade, des pièces d'eau, des sentiers tortueux couverts de sable et de coquillages, des pavillons au toit sculpté et coloré, des rochers factices posés, au hasard, au milieu des arbustes. "L'art des jardins, chez les Chinois, " fait remarquer de Guignes, " consiste à copier la nature : imiter ses beautés et rendre ses désordres sont chez eux le comble du génie (...). Ils ne cherchent dans leurs jardins qu'à contrefaire la nature et représenter en petit tout ce qu'un vaste pays peut offrir de pittoresque et d'intéressant". De cette conception vient le sentiment, pour l'Européen, que cet art se révèle parfois bien confus... Mais certains jardins offrent la vue d'une ordonnance très paisible, presque rigoureuse lorsque s'alignent les arbustes nains plantés dans des pots de porcelaine. Cette miniaturisation des arbres qui, malgré tout, portent leurs fruits jusqu'à maturité, est réservée au décor du jardin et de la maison. Elle résulte d'un traitement minutieusement appliqué à l'arbre (et particulièrement à l'orme) dont les branches sont atrophiées par des coupes, des brûlures, des courbures et dont l'écorce est enduite de substances douces qui attirent les fourmis et donc réduisent la croissance des feuilles. Pou Yi, empereur au XXe siècle, évoque dans ses souvenirs l'observation qu'il faisait, enfant, de ces processions de fourmis sur les arbrisseaux
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Etat de conservation
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En 2012 : Bon état ; complet, lacune(s) / manque(s) : peinture à droite, collé sur support secondaire
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Lieu de conservation
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Nantes ; musée départemental Dobrée
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété du département ; legs ; Loire-Atlantique ; musée départemental Dobrée
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Anciennes appartenances
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Collection privée, Dobrée Thomas (I), (Commandé par) ; Collection privée, Dobrée Thomas II
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Numéro d'inventaire
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2002.14.16 ; 544.26 (Ancien numéro)
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Commentaires
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Vente d'une collection de gouaches chinoises d'exportation à la Vente Internationale d'Art et d'Antiquités de Maastricht, 14-23 mars 2003, par Martyn Gregory, 34 Bury street, St. Jame's, London SW1Y 6AU, www.martyngregory.com (cf. dossier d'oeuvres)
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Exposition
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Voyage à la Chine, Angers, 2002 Eostion présentée au musée Jules Verne de Nantes du 26 juin 2010 au 7 janvier 2011de
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Bibliographie
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Catalogue général des collections du Musée Th. Dobrée. par P. de Lisle du Dreneuc, conservateur, Mr l'Abbé Durville et M.P. Soullard, 1906. Nantes, imprimerie moderne. (p. 82) "Voyage à la Chine" 1817-1827 Collection Th. Dobrée, Marie Richard, Nantes, 1988 (pp. 72, 74, 77) in "the world of interiors", juin 1989, pp. 160 à 169 (pp. 160 à 169) Victoria and Albert Museum, Far Eastern Series, 1984 Cl Crossman, The decorative arts of China trade, Paintings, furnishings and exotic curiosities, 1991 t
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Rédacteur
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Gallard Claire ; Bagrin Sylvie
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Copyright notice
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© Nantes, musée départemental Dobrée, © Service des musées de France, 2012
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Crédits photographiques
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© Chantal Hémon
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demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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07450076417
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