Description
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Plaque-boucle triangulaire à cinq bossettes. Bronze. Provenance inconnue. Fin VIe siècle- VIIe siècle. Plaque-boucle triangulaire à cinq bossettes et quatre tenons de fixation à la ceinture. Cette plaque-boucle est complète : elle se compose d'une plaque, d'une boucle et d'un ardillon. La plaque de forme triangulaire possède cinq bossettes décoratives à tête hémisphérique entourées d'un cordelet. Le décor de la plaque s'articule autour des cinq bossettes avec, comme motif central, un décor natté. Des formes rectangulaires complétées à l'intérieur par des points, sont imbriquées les unes dans les autres donnant ainsi un aspect de vannerie. Une bordure en motif de lignes et de zigzags épouse le contour de la plaque et des bossettes. Près de la boucle, une série de triangles complète l'ornementation. L'ardillon présente un bouclier de forme scutiforme dont le champ est orné en son centre d'une fleur ou d'un trèfle à quatre feuilles entouré de hachures, de bâtonnets et de cordelette. Le tout est difficilement lisible à cause de l'usure. La lame de l'ardillon est fortement recourbée sur le dessus et creuse au dessous. Elle se rétrécit vers la pointe. La boucle, de forme ovale, est très aplatie. Elle est ornée de décors gravés répartis en 3 registres : une bande de motif en zigzag, une bande de motifs en marches d' escaliers (chevrons) et une frise de hachures, qui s'interrompent sur la zone de contact avec la lame de l'ardillon, ornée soit d'un décor géométrique varié, soit d'un motif animalier stylisé (l'usure ne nous permet pas d'identifier avec certitude ce décor). Le mode d'attachement des élements est masqué par la présence de l'ardillon. Deux languettes à oeillet, dont l'une est brisée, viennent encadrer deux autres tiges de mêmes natures issues de la boucle, entre lesquelles vient s'insérer la boucle de l'ardillon. De très nombreuses plaques-boucles de ce type, comportant souvent des décorations quasiment identiques ont été découvertes dans des sépultures à Condé-sur-Noireau (en Seine et Marne, cf. "L'Ile de France de Clovis à Hugues Capet du Ve au Xe siècle", éd. Valhermeil, 1993, p.292), deux ont été trouvées à Pont- Authon (en Normandie, cf. Cl. Lorren, "Fibules et plaques-boucles de Normandie", thèse, Caen, 1986, pl. XXI, n°2 et 3, type BB2.). Ces plaques-boucles sont unanimement datées de la fin du VIe et du VIIe siècles. Malgrè la provenance inconnue de cette plaque-boucle, il est plus que probable, qu'elle sorte d'un des ateliers de la Loire, comme l'attestent sa forme, son mode d'articulation des éléments, mais également le motif d'onementation du champ de la plaque, que l'on retrouve fréquemment dans cette région. Datation : Fin VIe - VIIe siècle PUTI Les plaques-boucles sont, avec les fibules, les objets les plus représentatifs de la tradition artistique liée au costume de l'époque mérovingienne. Les plaques-boucles sont destinées à fermer la ceinture, à maintenir les courroies des chaussures et des baudriers. Elles constituent un véritable ornement grâce à la plaque décorative, articulée ou non, qui est attachée à la boucle. L'ensemble est fixé au cuir de la ceinture par des rivets. Inconnues lors des grandes invasions germaniques, elles apparaissent au Ve siècle sous la forme de petites plaques-boucles cloisonnées ou en fer damasquiné. Au cours du VIe et VIIe siècles, elles sont remplacées par des parures en bronze dont la taille augmente progressivement jusqu'au VIIIe siècle; siècle où elles disparaissent des dépôts funéraires. Les plaques-boucles les plus tardives ont été complétées par des contre-plaques et des plaques dorsales. Les plaques-boucles, portées par les hommes et les femmes, ont des formes, des modes de fixation, d'articulation et d'utilisation qui font de ces parures un des ornements les plus riches et les plus variés des oeuvres mérovingiennes. Les études faites sur les plaques-boucles permettent de retracer une typologie fiable de cet élément de ceinture que l'on rencontre dans tout l' espace mérovingien et avec pour certaines régions, des spécificités
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