Réponse n° 61
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Domaine
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beaux-arts ; peinture
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Dénomination
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tableau
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Titre
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Le miracle de la mule
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Auteur/exécutant
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LE SUEUR Eustache (genre de)
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Précision auteur/exécutant
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LE SUEUR : Paris, 16 novembre 1616 ; Paris, 30 avril 1655
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Ecole
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France
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Période création/exécution
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17e siècle
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Matériaux/techniques
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peinture à l'huile, toile
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Dimensions
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hauteur en cm : 119.5 ; largeur en cm : 85 ; hauteur avec cadre en cm : 146.5 ; largeur avec cadre en cm : 111.3
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Inscriptions
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inscription
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Précision inscriptions
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pochoir, au dos du cadre, en bas à droite : CP 45 ; inscription manuscrite, au dos du châssis sur barre horizontale : au crayon bleu : C.P 45 ; inscription manuscrite, au dos du châssis sur barre horizontale : SM ; pochoir, au dos du châssis, en bas à droite : CP 45 ; pochoir, au dos de la toile, en bas à droite : CP 45
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Sujet représenté
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vue d'architecture, scène (saint Antoine de Padoue, église, saint, homme, femme, mule)
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Précision sujet représenté
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la scène a lieu devant la façade d'une église néoclassique qui occupe la partie gauche du tableau. A l'arrière-plan, un péristyle sépare la cour de l'église de la campagne. Sur le parvis à deux marches, saint Antoine de Padoue (1195-1231), en aube blanche et chasuble rouge, présente une hostie. Deux hommes se tiennent à sa gauche. A leurs pieds, une femme assise sur les marches de l'église donne le sein à un enfant. Devant saint Antoine s'agenouille une mule, ainsi qu'un homme vêtu d'un manteau bleu, joignant les mains. Derrière la mule se tiennent quatre hommes dont l'un tient un panier ; ils s'inclinent avec respect. Deux scènes analogues se sont déroulées, l'une à Toulouse, l'autre à Bourges. A Toulouse, saint Antoine de Padoue, prêchant contre les Albigeois, rencontra un contradicteur qui niait la présence réelle de Jésus dans l'hostie consacrée. L'opposant proposa de priver sa mule de nourriture pendant trois jours et de placer ensuite devant elle de l'avoine et une hostie consacrée. Au jour dit, la mule fut conduite devant une église d'où saint Antoine sortit en tenant une hostie, tandis qu'on présentait de l'avoine à l'animal. La mule s'agenouilla devant l'hostie. Un épisode presque identique eut lieu à Bourges, en 1225, entre saint Antoine de Padoue et un juif, Zacharie le Gaillard, qui possédait une mule, et qui se convertit après le miracle. Selon la légende, l'église Saint-Pierre le Guillard à Bourges aurait été construite aux frais de Zacharie le Gaillard, après ce miracle.
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Etat de conservation
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bon état ; récolement 2010
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Lieu de conservation
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Clamecy ; musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; don ; Clamecy ; musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland
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Date acquisition
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date d'acquisition inconnue
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Anciennes appartenances
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de Saint-Aubin A.
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Numéro d'inventaire
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CP 45
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Bibliographie
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- Bulletin de la Société Scientifique et Artistique de Clamecy 3e année. - 1878-1879. N°3, Clamecy, Ve Cégrétin, p. 85. - Gérard Guillot-Chêne, Catalogue des Peintures Anciennes du Musée de Clamecy (Antérieures au XIXème siècle), [Nevers], 1978, notice n°3 : "Il est intéressant de faire le rapprochement entre la présence de cette peinture à Clamecy et la faveur de ce thème iconographique dans la région. En effet, si l'on s'accorde traditionnellement à situer cet épisode à Bourges, il faut ajouter que les faïenciers de Nevers avaient pris Saint Antoine comme patron pour avoir converti un hérétique en empêchant un petit vase jeté à terre de se briser. On peut penser que la toile a peut-être été exécutée sur commande de franciscains ou de faïenciers nombreux dans la région et qu'elle s'intégrait à un ensemble identique au cycle de Saint Martin demandé en 1654 par les moines de l'Abbaye de Noirmoutiers. Nous pouvons la rapprocher de "la messe de Saint Martin" provenant de cet ensemble aujourd'hui au Louvre. Les dimensions en sont assez proches : 1,12 x 0,84 contre 1,14 x 0,78. Ce sont surtout composition et technique qui semblent analogues." - Alain Mérot, Eustache Le Sueur 1616-1655, Paris, Arthena, 1987, p. 405 : "Considéré comme une oeuvre de l'école de Le Sueur, ce mauvais tableau est d'un très lointain imitateur provincial. G. Guillot-Chêne fait remarquer que la tradition situe ce miracle à Bourges, et que, d'autre part, les faïenciers de Nevers avaient pris saint Antoine de Padoue comme patron. Il pourrait donc s'agir d'une commande de faïenciers, nombreux dans la région, ou d'un couvent de Franciscains."
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Rédacteur
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Pierre-Antoine Jacquin
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Copyright notice
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© Clamecy, Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland, © Service des musées de France, 2014
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Crédits photographiques
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© Emmanuel Berry, Clamecy, Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland
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Renseignements sur le musée
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01500000134
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