Précision auteur/exécutant
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Lyon, 1859 ; Bourg-en-Bresse, 1942 ; La longue carrière de Johannès Son, s'est principalement déroulée dans la traduction de paysages bressans, depuis les bords de l'Ain jusqu'à la Dombes. La facture lisse, voire précieuse dans sa gamme colorée, est toute empreinte d'un classicisme revendiqué. Son qui participe au Salon des Indépendants depuis 1890, au Salon des Artistes Français - dont il deviendra secrétaire à partir de 1822 -, fuit toutes tentatives de modernité exprimées par bon nombre de ses confrères. En revanche, par la plume, il défend pour certains journaux des artistes comme Chintreuil (de Pont-de-Vaux) ou paradoxalement la modernité de Gustave Doré... Les réactions sont diverses face à cette grande peinture Le lac de Nantua. Le manque de perspective, les couleurs pastel, la lumière matinale uniforme, peuvent déplaire ; mais au contraire il est possible de trouver un certain maniérisme, non dénué d'intérêt, dans l'absence de sujet, dans la rapidité d'exécution des roseaux et des nénuphars qui, sans transition violente, permettent au regard de s'élever jusqu'à une ligne d'horizon, placée très haut, laissant peu de place à un ciel pâle. Ne deviendra-t-il pas le spécialiste des paysages au clair de lune ? Ici, l'heure matinale, qui estompe les couleurs et les reliefs, produit l'effet d'une grande aquarelle ou d'une page traitée au pastel qui était l'une de ses techniques privilégiées. (Marie Lapalus)
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Bibliographie
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Cahiers d'inventaire n°5, Paysages..., 2002 / Jean-Claude Culas, Marie Lapalus, Benoît Mahuet, Nane Tissot
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