Historique
|
Cette gravure est une oeuvre de jeunesse comme l'indique le monogramme qui montre des jambages du M droits alors que dans les oeuvres plus tardives ils sont écartés. Si la composition est dense, Schongauer a réussi a montré au second plan, l'attente de la princesse devant l'escarpement où se dresse le château familial, et au premier plan la lutte sans merci entre le dragon qui s'est emparé de la lance de saint Georges et enfin le coup mortel que ce dernier s'apprète à porter à l'animal. Hollstein note 19 épreuves connues de cette gravure, ce qui est très peu par rapport à des gravures comme la Nativité ou l'Adoration des mages dont on connaît 70 épreuves par exemple. Par rapport aux autres épreuves répertoriées, cette gravure présente une bien plus belle qualité d'impression, elle rivalise par sa netteté et la profondeur de ses noirs avec l'exemplaire de Munich. La marge qui entoure le filet est une restauration ancienne du XIXe siècle, antérieure à l'acquisition de la gravure par les princes de Liechtenstein. Cette restauration est invisible à l'oeil nu.
|
Bibliographie
|
LEHRS Max, Geschichte und kritischer Katalog des deutschen, niederländischen und französischen Kupferstichs im XV. Jahrhundert, Vienne, 1925, p. 259. ; The Illustrated Bartsch, New York, 1981, vol. 8 (6), n° 51 (142). ; STOGDON Nicolas, Martin Schongauer, catalogue X, Middle Chinnock, 1996, n° 17 (exemplaire du musée reproduit). ; SCHMITT Lothard, STOGDON Nicholas, Hollstein's german engravings, etchings and woodcuts, 1400-1700, Ludwing Schongauer to Martin Schongauer, Rotterdam, 1999, p. 138. ; Bulletin 2006-2010. Société Schongauer. Colmar, Musée Unterlinden, 2012, p. 59, 69 et 180, ill.
|