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Réponse n° 171
Domaine

peinture ; Asie

Appellation

gouache chinoise

Titre

Hopou, fonctionnaire tartare

Période création/exécution

1ère moitié 19e siècle

Genèse

objet en rapport

Matériaux/techniques

papier de Chine, papier en moelle d'aralia, gouache, mine de plomb

Description

Traces d'esquisses à la mine de plomb, au niveau des contours. Au début des années 1780, les Chinois utilisèrent du papier occidental pour la plupart de leurs peintures destinées au marché d'exportation. Les filigranes des papiers anglais ou américain (comme le filigrane " J. Whatman " retrouvé sur les oeuvres conservées à Dobrée) ont permis d'établir une datation assez précise des peintures. L'autre type de papier utilisé à partir de 1800 ou 1810 était le " pith paper " improprement appelé " papier de riz ". Ce papier était fabriqué à partir de la moelle d'un arbre : l'Aralia papyrifera ou Aralia à papier. Le " pith paper " ou " papier en moelle d'Aralia " (en français) était un support très fragile et celui du XIXe siècle qui est parvenu jusqu'à nous est en général déchiré ou craqué

Dimensions

Largeur en cm 36.7 ; Hauteur en cm 47.5

Inscriptions

légende (anglais, latin)

Précision inscriptions

légende, En bas au centre : "Tartar Hoppu M. (...) Gicq Blue Button (Izat (?) shop-i- 74!)"

Précision utilisation/destination

Ces représentations vouées à l'exportation sont des visions européennes de la Chine et non des représentations de la Chine vue par les Chinois. La main portant le pinceau pouvait être chinoise mais l'idée directrice était bien occidentale. Ces figures apparaissent alors comme des " types " de représentations codifiées satisfaisant le besoin des Européens des XVIIIe et XIXe siècles de classifier et catégoriser toutes choses. La Chine était donc perçue en énumérant ces " types ", et une civilisation entière était comprise en réduisant sa complexité à un nombre d'images plus simples à assimiler (même si ces peintures d'export donnaient des illustrations assez précises et fiables de la Chine). On retrouve cette classification dans les collections du musée Dobrée : des hommes et femmes de Pékin, de Canton, du Tibet ou d'ailleurs, portent des vêtements colorés reflétant leur rang (en particulier pour les fonctionnaires) ou leur appartenance régionale. Les techniques de production de masse des ateliers de Canton et la persistance des anciens modèles comme sujets de représentation rendent difficile une possible datation de ces oeuvres picturales, mais les nombreuses annotations retrouvées (européennes ou chinoises) et la présence de filigranes sur le papier (" J.Whatman " ou " CB " par exemple) ont permit d'établir une c

Sujet représenté

figure (homme, debout, moustache, robe : dragon, collier)

Précision sujet représenté

Homme debout, moustachu, vêtu du grand manteau indigo sur une robe au dragon aux longues manches évasées. Le carré du manteau représente un paon, les ailes déployées, correspondant au grade de mandarin du troisième ordre. De plus, il porte le collier de mandarin et le chapeau caractéristique avec une plume de paon et au sommet un bouton en lapis-lazuli ou en verre bleu, correspondant toujours au troisième ordre. Dans l'ancienne Chine, l'apparence joue un rôle important et la classe sociale se distingue par la qualité et la forme des vêtements. Ce fonctionnaire porte une longue " robe au dragon " de couleur rose, le mangpao, ornée de 9, 8 ou 5 dragons à 4 griffes et aux manches tombantes, sous un manteau bleu, le pufu, rehaussé d'un plastron, le buzi, brodé d'un paon. Ce plastron est l'un des attributs des fonctionnaires : à chacun des 9 grades (18 rangs officiels allant de 1A à 9B) correspond un oiseau (fonctionnaires civils) ou un animal (fonctionnaires militaires) précis. Le paon correspond à la 3ème classe. Les fonctionnaires de la 1e à la 5ème classe pouvaient attacher à leur coiffe de 1 à 3 plumes de paon (huayu) accordées par faveur impériale aux dignitaires méritants. Ils étaient également autorisés à porter le " collier de mandarin " de 108 perles, le chaozhu, inspiré des rosaires des moines bouddhistes. Le degré du rang était indiqué par une petite perle de couleur sur le haut du chapeau. Cet insigne, appelé en Europe " bouton de mandarin ", fut instauré par l'empereur Yongzheng (1723-1735) dès 1727. Les dignitaires de la troisième classe portaient une perle de saphir ou de verre bleu transparent. C'est la population tartare-mandchoue qui, en 1644, renversa la dynastie des Ming (1368-1644) afin de créer la dynastie des Qing (1644-1912)

Lieu de conservation

Nantes ; musée départemental Dobrée

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété du département ; legs ; Loire-Atlantique ; musée départemental Dobrée

Anciennes appartenances

Collection privée, Dobrée Thomas (I), (Commandé par) ; Collection privée, Dobrée Thomas II

Numéro d'inventaire

2002.14.67 ; 544.47 (Ancien numéro)

Commentaires

Vente d'une collection de gouaches chinoises d'exportation à la Vente Internationale d'Art et d'Antiquités de Maastricht, 14-23 mars 2003, par Martyn Gregory, 34 Bury street, St. Jame's, London SW1Y 6AU, www.martyngregory.com (cf. dossier d'oeuvres). Mot mentionné au IXe siècle dans les annales chinoises pour désigner une tribu de Mongols ou de Turcs, puis étendu à un grand nombre de tribus d'Asie Centrale ; introduit en Europe à l'époque de Gengis Khan

Exposition

Voyage à la Chine, Angers, 2002

Bibliographie

Catalogue général des collections du Musée Th. Dobrée. par P. de Lisle du Dreneuc, conservateur, Mr l'Abbé Durville et M.P. Soullard, 1906. Nantes, imprimerie moderne. (p. 82)
"Voyage à la Chine" 1817-1827 Collection Th. Dobrée, Marie Richard, Nantes, 1988 (p. 87)
in "the world of interiors", juin 1989, pp. 160 à 169 (pp. 160 à 169)
Victoria and Albert Museum, Far Eastern Series, 1984
les éditions de l'amateur, 1997, Turin. (pp. 156 à 162)
Par Gilles Baud-Berthier, Michel Cartier, Didier Gauthier, Jérôme Kerlouégan, Françoise Wang, 2003.
Cl Crossman, The decorative arts of China trade, Paintings, furnishings and exotic curiosities, 1991es

Copyright notice

© Nantes, musée départemental Dobrée, © Service des musées de France, 2012

Crédits photographiques

© Chantal Hémon

 

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Contact musée

 

07450077151

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