Réponse n° 1141
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Domaine
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archéologie ; gallo-romain ; verrerie
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Dénomination
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plaque, fragment
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Lieu création / utilisation
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France, Bourgogne, Saône et Loire, Autun (lieu de création)
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Période création/exécution
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1er siècle
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Epoque/style/mouvement
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gallo-romain
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Historique
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"Le verre, mélange de sable siliceux (corps vitrifiant), de soude ou de potasse (fondants) et de chaux (stabilisant), dont la découverte fortuite remonte au quatrième millénaire avant notre ère, ne fut utilisé en tant que matière indépendante qu'à partir du deuxième millénaire, en Egypte et en Phénicie, qui exportèrent leurs productions autour de la Méditerranée. Grâce à l'invention de la canne à souffler le verre au premier siècle avant J.C., l'industrie verrière fut importée en Italie par des verriers orientaux, puis elle s'installa en Gaule où des ateliers s'établirent aux premier et second siècles de notre ère. La production des récipients en verre soufflé à l'air libre ou dans des moules se développa alors. Le goût du luxe se marqua dans le nord de la Gaule et en Germanie par une production de verre presque incolore dont la pureté était due à l'usage des décolorants, mais aussi à un choix plus strict des matériaux soumis à la fusion. Dès le milieu du quatrième siècle, la pureté du verre tend à disparaître et il révèle une coloration vert-brun caractéristique. Souvent trouvées dans les sépultures où elles sont placées à côté des restes du défunt, les verreries ont, cependant, eu en premier lieu un usage typiquement domestique. Les urnes retrouvées dans les tombes appartiennent à des formes qui ont servi auparavant de jarres. Les fouilles de la ville gallo-romaine d'Alésia par exemple ont fourni un nombre considérable de fragments se rattachant aux formes des ollae. Les bouteilles, les carafes, les barillets ont contenu des liquides et du vin, les balsamaires et fioles, des baumes et parfums avant d'accompagner le mort, renfermant alors des offrandes liquides (vin ou miel mélangé de lait) ou des parfums pour plaire aux dieux. Au départ, les verriers copient les formes céramiques (urnes, aryballes) et les formes de la vaisselles en bronze (coupes côtelées, encore appelées coupes à godrons, anses de carafe imitant les anses de métal et décorées d'un mascaron à leur base). Très vite, cependant, maîtrisant de plus en plus la matière vitreuse ils créent des formes telles que des bols, des carafes, des verres à pied, des bouteilles, des barillets, des tonnelets, formes caractéristiques de cet art. La fabrication du verre fut donc intense à l'époque gallo-romaine. Les verreries présentées ici en témoignent largement, et donnent un vaste panorama de cette production et de la diffusion de la vaisselle en verre dont on retrouve des parallèles non seulement en Bourgogne, mais aussi dans toute la Gaule et en Germanie. Autun, Augustodunum, 1987, pp. 143-151, n° 235-252 ; "Technique remarquable le verre millefiori imite le marbre ou l'agate(matière devenue trop onéreuse) grâce à la juxtaposition - dans un verre translucide - de verres plus ou moins opaques et de couleurs diverses, ou en juxtaposant des bâtonnets de pâte de verre très fine et de couleurs variées qui, en s'assemblant forment alors une mosaïque. Au départ importés d'Egypte ou du Proche-Orient et de Campanie. L'Italie, mais aussi la Gaule et la Germanie ont livré des éléments de verre millefiori généralement très fragmentaires. En Bourgogne, le site d'Alésia, des Bolards (Nuits-Saint-Georges) des Sources de la Seine (Saint-Germain-Source-Seine) et de Vertault en ont fourni des fragments." Autun, Augustodunum, 1987, pp. 119-120
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Découverte/collecte/récolte
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France ; Bourgogne ; Saône et Loire ; Autun ; (lieu de découverte) ; (1899, date de découverte)
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Précision découverte/collecte
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Construction de la gare et du chemin de fer, 1900 (invention du site)
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Matériaux/techniques
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verre (coloré), millefiori, moulage
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Description
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Fragment en verre moulé millefiori noir, jaune, rouge et blanc avec décor floral ; "[...] Sur le fond noir de la plaque de verre (b) se détachent deux fleurs au bout de leur tige : à gauche une fleur au coeur jaune et aux pétales blancs bordés de rouge, à droite une fleur en bouton; un autre élément (végétal?) en forme d'étoile (coeur jaune, branches blanches) apparaît en haut à droite. [...]" Autun, Augustodunum, 1987, pp. 119-120, n° 189 © ; "Fragment de verre triangulaire, sur lequel figurent en couleur deux fleurs. (Gare du Chemin de fer de Chateau-Chinon à Autun, 1899). Hauteur 0.04." Fiche Inventaire Bulliot ; "Chaque carré est lui-même composé d'une multitude de petits carrés posés sur la pointe et disposés en bandes de couleur noire, puis jaune, vert-turquoise, rouge et blanc, le centre noir. Ils sont liés par un décor similaire que la composition a partiellement écrasé. Le fragment le plus important, a été découvert en 1880 à Autun, les deux autres ne portent pas d'origine. La similitude des trois fragments, la rareté et la finesse du décor permettent d'évoquer la fabrication d'un même atelier. En revanche, leur usage a du être différent, car les deux petits fragments appartiennent à des récipients, alors que la plaque, plus épaisse, a pu décorer un meuble ou un élément de mobilier." Vitrum, 1990, pp. 84-92, dont p. 91, n° 66
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Dimensions
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Longueur en cm 4.04 ; Largeur en cm 3.33 ; Epaisseur en cm 0.62
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Lieu de conservation
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Autun ; musée Rolin
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Statut juridique
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propriété de la commune ; mode d'acquisition inconnu ; Autun ; musée Rolin
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Date acquisition
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1954 entrée matérielle
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Numéro d'inventaire
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B 1428 bis
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Exposition
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Autun Augustodunum - Capitale des Eduens, musée Rolin - Hôtel de Ville - Autun, 16 mars- 27 octobre 1985 Vitrum, Le verre en Bourgogne, musée Rolin - Autun et Musée archéologique - Dijon, 1990
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Bibliographie
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Autun Augustodunum - Capitale des Eduens, musée Rolin - Hôtel de Ville - Autun, 16 mars- 27 octobre 1985 (pp. 143-151, n° 235-252 et pp. 119-120 n° 189 (b)) Inventaire B. Archéo, fiches inventaire, Bulliot Vitrum, Le verre en Bourgogne, musée Rolin - Autun et Musée archéologique - Dijon, 1990 (pp. 84-92 (analogie) ) Hommes de feu, Hommes du feu, Autun, musée Rolin, 22 septembre 2007 - 28 janvier 2008 (pp. 124-130 (analogie)) Mémoire de Thèse: Bénédicte GROSJEAN, Les Verreries gallo-romaines des musées d'Autun, Beaune et Dijon, 1980 (pp. 69-98 (analogie)) Froehner, La nomenclature des verriers Grecs et Romains, 1879 Isings C., Roman glass from dated finds, Groningen - Djakarta, 1957 Morin-Jean, La verrerie en Gaule sous l'Empire romain, Paris, 1913 (réed. 1977)
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Copyright notice
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© Autun, musée Rolin, © Service des musées de France, 2015
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Crédits photographiques
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© Claudine Massard
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Renseignements sur le musée
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01610005096
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