archéologie ; âge du bronze; grec ; céramique

vase (à étrier)

Vase à étrier mycénien

Mycènes (lieu de création)

4e quart 13e siècle av JC ; 1er quart 12e siècle av JC

bronze récent ; mycénien (tardif)

oeuvre en rapport

voir aussi : Vase à étrier mycénien (M.P.3057.335) ; en rapport avec : Vase à étrier

lieu de découverte inconnu

terre cuite (peint)

Argile, peinture brun rouge ; C'est un petit vase globulaire dont la panse, très bombée vers le haut, s'amincit rapidement dans sa partie inférieure pour se terminer en pointe. Le pied, très court, à peine délimité est brisé. Deux anses, dont la forme caractéristique a donné son nom au vase, encadrent de façon symétrique un col dont l'embouchure ne présente pas d'ouverture sur l'extérieur. Sur ce type d'objet, un second col avec un goulot, ouvert celui-là, est situé sur l'épaule du vase. Brisé ici, il est encore visible sur un autre exemplaire du musée. L'ensemble est rehaussé d'un décor peint : motif de quarts de cercles concentriques s'enboîtant les uns dans les autres, sur l'arrondi de l'épaule, dans une zone circulaire dont la périphérie est limitée par l'implantation des deux anses. Sur toute la partie située en deçà de ce motif, le vase est couvert d'un réseau de bandes alternant avec des filets de couleur orangée sur le fond crème de l'argile, dont l'espacement plus ou moins prononcé souligne davantage encore le gonflement de la panse dans sa partie médiane. Découverts en grand nombre dans les tombes, généralement de petite taille, ces vases sont sans doute destinés à contenir des huiles ou des parfums comme peuvent l'attester les traces de substances aromatiques retrouvées dans la majorité d'entre eux. Leur forme très particulière empêche une trop rapide évaporation de la précieuse substance et permet en outre de retenir le liquide ou de le verser avec parcimonie par l'étroit goulot. Leur forme et leur décor sont autant d'indices qui permettent de les situer plus précisément dans le temps et dans l'espace. Sur le petit vase du musée d'Amiens, le décor manifeste une double inspiration : la souplesse de la ligne dans la partie haute du vase nous rappelle la libre fantaisie des artistes des siècles précédents, même si déjà la représentation est purement schématique et linéaire. Au contraire, la rigueur du dessin et de la disposition du motif à caractère plus purement géométrique ainsi que sa propension à envahir une large partie de la surface du vase en repoussant toute autre figuration dans une zone secondaire du champ décoratif, nous mène déjà vers ce qui sera l'expression du génie grec au VIIIe siècle avant J.-C., l'art dit "géométrique", qui se trouve très bien illustré dans les collections du musée de Picardie par l'amphore théréenne.

Hauteur en cm 17 ; Diamètre en cm 14

toilette

sur panse : ornementation (cercle, filet orn)

Bon état ; Défauts d'intégrité, Ebréché

Amiens ; musée de Picardie

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; legs ; Amiens ; musée de Picardie

1927

Collection privée, Maignan Albert, 1927, (n° 92 du legs.)

M.P.3057.334 ; 981 0285 (Centre J. Charbonneaux)

Noël Mahéo (dir.), "Les Collections archéologiques du musée de Picardie", Amiens, Trois Cailloux, Musée de Picardie, 1990, 331 p. (p. 68 et 69, n° 23 (notice de Sylvie Drivaud).)

Leguay Jean-Loup

© Amiens, musée de Picardie, © Service des musées de France, 2014

© Irwin Leullier / musée de Picardie

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