Description
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Photographies à la chambre, tirages argentiques sur papier baryté ; Lauréat du Prix HSBC pour la Photographie en 2013, Noémie Goudal est une jeune photographe française, encore très peu présente dans son pays d'origine car elle a développé son travail depuis 2008 en Grande-Bretagne où elle réside et où elle connait déjà un véritable succès public et critique. De sa sélection de sites pour ses prises de vue à l'installation de ses images de grand format dans des lieux inusuels, Noémie Goudal donne à voir des constructions énigmatiques, des ruines modernes dont le béton semble être le matériau privilégié, celui d'une civilisation sèche et sans âme dont les utopies se noient dans on ne sait quel lac. C'est la nature qui reprend le dessus, on y reviendra. En travaillant sur ce type d'archéologie du XXe siècle, ses rêves de grandeur ou de conquêtes à vision totalitaire ou industrielle, Noémie Goudal s'inscrit dans une lignée d'artistes d'une même génération, tels Geert Goiris ou Guillaume Lemarchal (exposé dans le cycle Cosa Mentale et qui fera sans doute prochainement l'objet d'une proposition d'acquisition par le musée) plus proches de la photographie ou encore Cyprien Gaillard qui, comme elle, utilise plusieurs médias. Pour Noémie Goudal, ses Observatoires évoquent un monde en perdition, un monde qui se reconstruit autrement. Elle s'interroge sur la fragilité et la force de la nature et la relation qu'elle entretient avec les hommes : les ruines ont été un point de départ; ensuite c'est la nature qui reprend le dessus sur les constructions humaines. Ainsi celles-ci ont pu être détruites par des éléments violents naturels, comme des tempêtes ou la puissance de la mer. Comme pour l'oeuvre d'Aki Lumi, le travail de Noémie Goudal s'inscrit dans le travail sur le paysage fictionnel entamé depuis maintenant plusieurs années par le musée, et soutenu par des acquisitions à l'intar des oeuvres de Ellen Kooi, Elina Brotherus, Anne-Lise Broyer ou encore Panos Kokkinias. Par ailleurs, Noémie Goudal n'est pas encore entrée en collection publique française (mais elle est présente en Grande-Bretagne) et son travail commence à être montrée en France. Elle est donc une artiste en plein développement sur le territoire française, mais déjà installée Outre-manche. ses oeuvres sont très prisées des collectionneurs et les acquisitions seront sans doute plus difficiles dans quelques années. ; Cartel de l'expo Beautés cachées (2015): Noémie Goudal réalise des images qui ont une apparence documentaire, par leur objectivité et leur froideur. Elle s'inspire formellement des séries des Becher sur les bâtiments industriels et les détourne à sa manière. En effet, ses photographies représentent des paysages fictionnels, des paysages inventés qui n'existent que par son intervention. Les éléments architecturaux photographiés ont été construits par l'artiste dans du polystyrène à une échelle réduite. L'angle choisi pour la prise de vue donne l'impression d'être face à des blocs de bétons posés sur l'eau. L'artiste cherche à donner l'illusion d'un paysage réel, mais celui-ci est totalement reconstruit par ses soins. Dans cette série, Noémie Goudal photographie des dômes, des pyramides, des escaliers dans des paysages naturels, isolés et hors du temps. Elle s'interroge sur la fragilité et la force de la nature ainsi que la relation qu'elle entretient avec les hommes. Ses observatoires évoquent un monde en perdition. Les ruines, les friches industrielles désaffectées dans lesquelles la nature reprend le dessus sur les constructions humaines, sont des sources d'inspirations récurrentes dans son travail.
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