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Dossier
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Grands documents de l'histoire de France ; Florilège
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N° notice
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03992
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Fonds
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Musée
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Série
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armoire de fer et Musée; musée des documents français
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Cote
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AE/II/890
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Cote origine
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K121a/4(1,2)
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Analyse
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Lettre autographe signée de Louis XIV à Maximilien-Henri de Bavière-Leuchtenberg, prince électeur d' Empire, archevêque de Cologne, à propos de la désignation de son successeur, écrite le 20 novembre 1687, à "Marli".
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Dates document
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1687/11/20
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Accès
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original non accessible (conservé en réserve du musée)
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Reproduction
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tirage photographique; fichier numérique
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Support
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papier
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Taille
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22 x 16 cm
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Technique
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manuscrit;encre
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Type de document
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document écrit ; lettre
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Noms de personnes
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Louis XIV (1638-1715) (roi de France) ; Maximilien-Henri de Bavière (1621-1688) (prince-archevêque de Cologne) ; Gravelle-Marly, Sieur de dit Gravel (16..-17..) (envoyé extraordinaire de Louis XIV auprès de l'électeur de Cologne)
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Noms de lieux
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France -- XVIIe siècle ; Allemagne -- XVIIe siècle ; Ile-de-France (France - région administrative) ; Yvelines (Ile-de-France - département) ; Ile-de-France (France - région administrative) ; Marly-le-Roi (Yvelines) -- XVIIe siècle ; Cologne (Allemagne) ; Cologne, électorat de (Allemagne) -- XVIIe siècle
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Mots clés
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France ; règne de Louis XIV (1643-1715) ; Allemagne -- XVIIe siècle ; Ancien Régime ; Dynastie des Bourbons ; Histoire moderne ; histoire de France -- XVIIe siècle ; Roi de France ; Guerre de Louis XIV ; guerre ; Electorat ; Ligue d'Augsbourg ; Pape ; Cologne ; armée ; Fürstenberg
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Notes
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Cette lettre, écrite de la main du roi de France, est adressée en 1687 à Maximilien-Henri de Bavière (1621-1688), prince-archevêque de Cologne (1650-1688). Depuis la Bulle d'Or de Metz (1356), réforme de la constitution allemande, sept princes-électeurs sont seuls compétents pour élire l'empereur d'Allemagne. Il s'agit de quatre laïcs et des trois archevêques de Mayence, Cologne et Trêves. Ces derniers exercent encore un pouvoir presque souverain sur leurs territoires temporels.
A cette période, Maximilien-Emmanuel de Bavière (1662-1726), frère du prince-archevêque, est électeur de Bavière. Le ton de la lettre témoigne des bonnes relations de la France avec cette famille. Ces dispositions favorables sont dues à l'influence du conseiller de Maximilien-Henri, François-Egon de Fürstenberg (1626-1682). Depuis la signature du traité de Westphalie de 1648, Louis XIV entretenait des agents diplomatiques envoyés ou résidents. Pensionné par Louis XIV, Fürstenberg a su maintenir son maître dans l'alliance française, malgré la défection successive de toutes les petites cours d'Allemagne. En 1662, il en est récompensé par le siège épiscopal de Strasbourg (cf La Paix de Westphalie, 1648, Paris, Les amis des Archives nationales, 1948, p. 130-131). A l'occasion du congrès diplomatique réuni à Cologne, en 1673, pour tenter de mettre fin au conflit, Guillaume de Fürstenberg (1629-1704) est retenu prisonnier en Autriche jusqu'à la paix de Nimègue (1679). Les relations diplomatiques franco-bavaroises n'en sont pas ternies. En 1680, une union est scellée entre la France et l'électorat de Bavière par le mariage de Louis de France (1661-1711), grand dauphin et fils de Louis XIV, avec Marie-Anne-Victoire de Wittelsbach (1660-1690), soeur de Maximilien-Emmanuel de Bavière (cf France-Bavière, Allers et retours, 1000 ans de relations franco-bavaroises, Paris, Centre historique des Archives nationales, 2006, p.88-89).
En 1682, après la mort de son frère, Guillaume de Fürtsenberg lui succède à Strasbourg. A cette date, le prince-archevêque est souffrant et les autres princes de l'Empire, unis par la Ligue d'Augsbourg, montrent trop d'hostilité envers la France. Louis XIV souhaite s'assurer la nomination d'un électeur dévoué à sa politique. Monsieur de Gravelle-Marly, envoyé extraordinaire auprès de l'électeur de Cologne, travaille activement à faire de Guillaume de Fürstenberg le coadjuteur de l'archevêque. Louis XIV écrit ici lui-même à Maximilien-Henri, en lui demandant de déployer toute son influence pour obtenir la majorité des voix dans le chapitre de Cologne, "un choix qui m'est si agréable". Il insinue que le prix de ce service sera la remise d'une dette de quatre cent mille livres, autrefois contractée par l'électeur.
Fürstenberg est élu coadjuteur mais Innocent XI (1611-1689) refuse la dispense demandée depuis le Concile de Trente en cas de cumul des évêchés (cf pour les relations entre la France et le Pape, cf AE/II/879). Après la mort de Maximilien-Henri en juin 1688, le souverain pontife proclame Joseph-Clément de Bavière (1671-1723), frère de l'électeur Max-Emmanuel, archevêque de Cologne. Le prince était pourtant minoritaire lors du vote.
Des troupes françaises sont envoyées à Bonn. La guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697) commence par le siège de Philipsburg. Le 24 septembre 1688, le roi de France fait occuper Cologne et adresse aux princes allemands un manifeste. Les droits patrimoniaux à la succession de l'Electeur Palatin de Charlotte-Elisabeth de Bavière (1652-1722), épouse de Philippe d'Orléans depuis 1671, sont une nouvelle fois revendiqués. Plus tard, Guillaume de Fürstenberg recevra en compensation l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés (Paris).
***Cette lettre autographe, écrite sur deux feuillets et pliée en douze, était scellée sur fil de soie bleue par deux cachets de cire rouge aux armes de France et de Navarre (cf Inventaire des sceaux, numéro 123). La suscription, de la main du roi, porte : "A mon frère, élec teur de Cologne". Cet original sur papier à tranches dorées (?) était anciennenement coté K. 121, numéro 4.
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