M

Questel, Charles-Auguste

Nom de famille

Personne

France

Chef d’atelier libre à l’école des Beaux-arts (1856-1872) ; Architecte diocésain (1848-) ; Architecte des Bâtiments civils chargé du palais du Palais de Versailles et de Trianon (1849-1872) ; Inspecteur général des Bâtiments Civils (1862-) ; Président du conseil des Bâtiments Civils (1884-1888) ; Architecte rattaché à la Commission des monuments historiques (1848-1879) ; Membre de l'Académie des beaux-arts (1871-1888).

1807/09/19

Paris (France, Paris, 75)

1888/01/30

Paris (France, Paris, 75)

Adresse professionnelle : Versailles (France, 78, Yvelines), Palais de Versailles.

Adresse personnelle : Paris 09, (France, 75, Paris), 38 rue des Martyrs.

Officier de la Légion d'Honneur (1863) ; Médaillé des Monuments Historiques (1842) ; Première médaille du Salon (1852) ; Membre honoraire et correspondant de l'Institut royal des architectes britanniques ; Conseiller honoraire de la société des architectes du Nord ; Membre honoraire du Conseil des artistes de Versailles ; Membre du Conseil de la chambre des architectes de Paris ; Membre agrégé du Corps académique d'Anvers ; Membre associé de l'Académie royale de Belgique.

Né en 1807 d’une mère célibataire qui travaillait dans l’étude notariale du père de Charles Lenormant, Charles-Auguste Questel fut confié par sa mère à cette famille. Manifestant un intérêt précoce pour l’architecture, Questel intégra l’atelier d’un architecte en relation avec la famille Lenormant, Vincent. Il fut ensuite l’élève de Peyre puis à l’âge de 17 ans, entra à l’école des Beaux-Arts où il fut l’élève de Blouet. Ce dernier, en partance pour l’expédition scientifique de Morée laissa le choix à ses élèves de son successeur qui choisirent Duban que Questel considéra comme son maître.
Toujours étudiant, Questel intégra l’administration des Bâtiments Civils comme conducteur puis inspecteur des travaux à la Sorbonne de 1826 à 1832. Puis, il collabora aux travaux de l’Institut et du Collège de France sous les ordres de Lebas, aux travaux de la Concorde et à ceux de l’école des Beaux-Arts sous la direction de Félix Duban.
Charles-Auguste Questel fit le voyage en Italie de 1832 à 1834. En 1835, sa carrière débuta lorsqu’il remporta le concours en vue de la construction de l’église Saint-Paul de Nîmes. Ce succès puis l’édification, de 1838 à 1849, de ce monument de style néo-roman lui apportèrent crédibilité et notoriété. Parmi ses autres grandes créations architecturales, on citera la fontaine de l’Esplanade de Nîmes en collaboration avec Pradier (1846-1851), le monument commémoratif à Saint-Louis (1848), l’hospice de Gisors (1859-1861), l’asile d’aliénés de Sainte-Anne (1863-1867), l’hôtel de la Préfecture à Grenoble (1862-1867) et le musée-bibliothèque de la même ville (1868-1876).
Cette renommée ainsi que les relevés des monuments du Midi de la France faits en vue des « Voyages Pittoresques » du Baron Taylor lui permirent d’être nommé architecte attaché à la Commission des monuments historiques en 1840 recommandé par Félix Duban et Charles Lenormant. Il en sera membre de 1848 à 1876. On lui dût les restaurations des arènes d’Arles, du Pont du Gard, de l’abbatiale Saint-Gilles du Gard, de l’amphithéâtre de Nîmes, de l’abbaye Saint-Philibert de Tournus.
Questel exerça aussi comme architecte des Bâtiments civils à Compiègne en 1848 puis aux palais de Versailles et du Trianon. Il y restaura entre autres l’escalier de l’Opéra, la chapelle Royale, la cour de Marbre et les bassins du parc. II décora aussi le palais pour la fête donnée par Napoléon III en l’honneur de la venue de la reine Victoria en 1859. Sa dernière restauration fut celle de la Galerie dorée de l’hôtel de la Vrillière, actuel hôtel de Toulouse de 1868 à 1873.
En 1872, il renonça à son atelier à l’école des Beaux-Arts où il eut pour élèves Eugène Danjoy et Jean-Louis Pascal avant de renoncer à son métier à la mort de son épouse en 1879. Il se consacra aux tâches et honneurs administratifs en présidant le Conseil des Bâtiments civils ou en siègeant à l’Académie des Beaux-arts à la suite de son maître Duban, académie dont il fut le doyen en 1884 à la mort de Lesueur. Il mourut en 1888.

Société des artistes français (1881) ; Société des amis des monuments parisiens (1885) ; Société centrale des architectes français (1840) ; Académie des Beaux-Arts (1871).

Institut de France. Académie des Beaux-Arts. Funérailles de M. Duc,... le... 24 janvier 1879. Discours de M. le Vte H. Delaborde,... Discours de M. Questel, Paris : impr. de Firmin-Didot, (s. d.)
Plans des dépendances du château de Versailles dressé par Charles Questel ; et Guy Martin, Versailles : [s.n.], 1848-1849.
Institut de France. Académie des Beaux-Arts. Notice sur M. Duban, Paris : impr. de Firmin-Didot frères, fils et Cie, 1872.
Funérailles de M. Lefuel,... le... 3 janvier 1881. Discours de M. Jules Thomas,... et discours de MM. Questel et Bailly ; Institut de France, Académie des beaux-arts, Paris : impr. de Firmin-Didot et Cie, [1881].
Funérailles de M. Ballu,... le... 23 mai 1885. Discours de M. Bouguereau,... [et de MM. Bailly, Questel et Eugène Guillaume] ; Institut de France, Académie des beaux-arts, Paris : impr. de Firmin-Didot et Cie, [1885].
Notice historique sur le service des travaux et sur le conseil général des bâtiments civils depuis la création de ces services en l'an IV (1795) jusqu'en 1886, Paris : Impr. nationale, 1886.
Société centrale des architectes. J.-M.-A. Le Soufaché, architecte, censeur de la société, sa vie, ses oeuvres, 1804-1887. Notice biographique par M. Questel,... lue dans la séance solennelle du congrès des architectes, le 10 juin 1887, Paris : impr. de Chaix, 1887.

Gustave Raulin, Charles-Auguste Questel architecte. Sa vie, ses oeuvres 1807-1888, Paris, 1888. ; Comte Henri Delaborde, Notice sur la vie et les ouvrages de M. Questel, Paris : 1890.
E.L.G Charvet, Lyon Artistique. Architectes. Notices biographiques et bibliographiques, Lyon : 1899.
Bruno Foucart, Questel et la Bibiothèque-Musée de Grenoble (1862-1872) dans Bulletin de la Société de l'histoire de l'art Français, 1975, p. 281-301.
Philippe Bordes, La Fontaine de l'Esplanade par Charles Questel et James Pradier, anatomie d'une commande publique, dans Bulletin de la Société Languedocienne de Géographie, t.16, Fasc. 3-4, 1982, p 565-576.
Cyrille Simonnet, Le Musée-Bibliothèque de Grenoble. Histoire d'un projet, chronique d'un chantier, Grenoble : 1987.
Cyrille Simonnet, un téléguidage architectural. La Correspondance de Questel avec Riondel, Amphion. Etudes d'histoire et des techniques, n°1, 1987; p 183-189.
Carrez Anne, Charles-Auguste Questel (1807-1888) architecte restaurateur de la commission des monuments historiques (1840-1879), Paris : 1998.
Olivier Liardet, La restauration de la Chapelle royale de Versailles 1873-1878. Charles-Auguste Questel et les pratiques restauratrices à la fin du XIXe siècle, Versalia, Revue de la Société des amis de Versailles, n°6, 2003, p 88-107.
Olivier Liardet, La reconstruction de la Galerie Dorée de la Banque de France par Chales Questel (1865-1875), dans l.Dubois, A. Gady, H. Ziegler dir., Place des Victoires. Histoire et architecture, société, Paris, 2003, p. 234-246.
Olivier Liardet, L'église Saint-Paul de Nîmes. Charles-Auguste Questel et le processus créatif en architecture (1835-1849),dans Bruno Foucart, Françoise Hamon, dir. « l'Architecture religieuse au XIXe siècle entre éclectisme et rationalisme. », Paris : 2006.

Comte Henri Delaborde, Notice sur la vie et les ouvrages de M. Questel, Paris : 1890. ; E.L.G Charvet, Lyon Artistique. Architectes. Notices biographiques et bibliographiques, Lyon : 1899.
Carrez Anne, Charles-Auguste Questel (1807-1888) architecte restaurateur de la commission des monuments historiques (1840-1879), Paris : 1998.

Commission supérieure des monuments historiques et de ses diverses sous-commissions : création, organisation, fonctionnement et réformes (0080/002). ; Budget et finances du service de monuments historiques (0080/0010).
Personnel du service des monuments historiques (0080/011).

Documents graphiques 1ère série (0080/103).

Restauration d’édifices (0081).

Plan d’édifices (0082).

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2014/01/03

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