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Laborde, Léon de

Nom de famille

Laborde, Léon Emmanuel Simon Joseph, marquis de  ; Laborde, Léon, comte de

Personne

France

Secrétaire d'ambassade ; Homme politique ; Archéologue ; Historien d'art ; Conservateur au Louvre ; Directeur général des Archives de l'Empire

1807/06/15

Paris (France, Paris, 75)

1869/05/02

Fontenay , château de Beauregard (France, Eure, 27)

Fils de l'archéologue et homme politique Alexandre de Laborde, Léon de Laborde poursuit de solides études classiques à l'université de Göttingen avant d'entreprendre, avec son père d'abord puis seul, un périple de deux ans en Europe du sud et au Proche-Orient. Il y réalisera de remarquables dessins de sites antiques. Son séjour à Petra avec l'explorateur Linant de Bellefonds constitue la première mission archéologique sur ce site. A son retour, il entreprend une carrière diplomatique en devenant secrétaire d'ambassade à Rome (auprès de Chateaubriand, ami de la famille), à Londres (auprès de Talleyrand) et à la légation de Hesse-Cassel. Cette fonction lui laisse le temps de travailler à la publication de ses notes de voyages. Ses centres d'intérêt sont multiples : architecture (médiévale, Renaissance ou classique), histoire, imprimerie, gravure, histoire de l'art... A la Commission des monuments historiques, il apportera sa connaissance de l'art médiéval -découvert et approfondi lors de son séjour en Allemagne- et de l'archéologie. Membre fondateur de la Société héliographique, il est l'auteur du rapport motivant le choix de Baldus, Le Secq et Bayard pour réaliser les travaux de de la célèbre Mission. Après 1837, il abandonne la diplomatie pour se consacrer, à l'exemple de son père, à une double carrière d'homme politique et de scientifique mais restera toute sa vie un grand voyageur. Orléaniste, il prend la suite de son père, démissionnaire, à la députation de Seine-et-Oise (Etampes) en 1841. Bien que non réélu l'année suivante, il le sera quatre ans plus tard. Maire de Fontenay, il devient sénateur un an avant sa mort.
Professionnellement, son activité marquera l'histoire du musée du Louvre et des futures Archives nationales : en 1847, Il devient, jusqu'à ce que la révolution de 1848 le prive de ses fonctions, conservateur des antiques au Louvre ; il est réintégré en 1849 comme conservateur des collections du Moyen âge, de la Renaissance et des Temps modernes. Il le restera jusqu'en 1854 et réorganisera au mieux, tout en les enrichissant, ce qui allait devenir les départements des sculptures et des objets d'art. Pressenti pour devenir ministre de l'Instruction publique, il est nommé directeur général des archives de l'Empire en 1857 avec l'appui de l'impératrice Eugénie et de Prosper Mérimée à qui la place avait d'abord été proposée. Il restera onze ans à ce poste, faisant preuve d'une activité intense (aménagement et agrandissement de son service, création du Musée de l'Histoire de France en 1867, publication des inventaires des grandes séries des archives comme le Trésor des chartes, les Monuments historiques, les Actes du Parlement de Paris etc.). Aujourd'hui encore ses instruments de travail - tel le fameux « fichier Laborde » dressé avant l'incendie des archives de Paris en 1871, comprenant des extraits des registres de l'état civil détruit relatifs aux artistes et artisans parisiens – demeurent toujours prisés par la recherche actuelle.

Membre de la Société de l'histoire de France (1837) ; Membre du Comité historique des monuments et des arts (1837) ; Membre de la Commission des monuments historiques (1841) ; Membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1842) ; Membre de la Société des bibliophiles français (1847) ; Membre fondateur de la Société française d'héliographie (1851) 

Histoire de la peinture sur verre d’après ses monuments en France. Planches. Paris : impr. Firmin-Didot fils et Cie , 1853, 110 pl. ; Histoire de la peinture sur verre d’après ses monuments en France. Textes. Paris : impr. Firmin-Didot fils et Cie , 1857, 314 p. ; Exposition des produits des manufactures nationales de Sèvres, des Gobelins et de Beauvais. Rapport présenté à M. le ministre du Commerce et de l’Agriculture par le Conseil de perfectionnement desdites manufactures. Paris : impr. Firmin-Didot fils et Cie, 1857 ; La cathédrale d’Aoste, étude archéologique. Paris : Victor Didron, 1854 ; Projet de création d’un musée municipal des Arts industriels. Paris : Pagnerre, 1863

MONTAIGLON, Anatole de. « Ferdinand de Lasteyrie ». Gazette des Beaux-Arts, 1879, t. XX, p.115-119 ; HEUZEY, Léon. « Discours du président sortant ». Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1880, p.39-50

Centenaire du musée de l'histoire de France. L'œuvre du marquis de Laborde aux Archives nationales. Paris : Archives nationales, 1968.

Voir la notice de l'INHA

A HREF="http://dictionnairedesorientalistes.ehess.fr/document.php?id=51" [1]"TARGET="_blank"> Voir la notice du dictionnaire des orientalistes de l'EHESS

A HREF="www.universalis.fr/encyclopedie/leon-laborde/" [1]"TARGET="_blank"> Voir la notice

Procès-verbaux de la Commission des monuments historiques (0080/15)
A la bibliothèque, les ouvrages suivants de Léon de Laborde :
Le Palais Mazarin et les grandes habitations de ville et de campagne au XVIIe siècle. Paris : A. Frank, 1846, 408 p.
Projets pour l'amélioration et l'embellissement du Xe arrondissement. Paris : J. Renouard, 1842, 30p.
La Renaissance des arts à la cour de France, études sur le XVIe siècle. Paris : impr. De J. Claye, 1850, XLVIII-152 p.
Les comptes des bâtiments du Roi, 1528-1571, suivis de documents inédits sur les châteaux royaux et les beaux-arts au XVIe siècle. Paris : J. Baur, 1877-1880, 2 vol.
Les Ducs de Bourgogne : études sur les lettres, les arts et l'industrie pendant le XVe siècle, et plus particulièrement dans les pays-Bas et le duché de Bourgogne... Paris : Plon frères, 1849-1852, 3 vol.
Glossaire français du moyen-age à l'usage de l'usage de l'archéologue et de l'amateur des arts précédé de l'inventaire des bijoux de Louis Duc d'Anjou, dressé vers 1360. Paris : Adolphe Labitte libraire, 1872

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