Il n'existe
pas à proprement parler de mobilier de phare. On peut trouver quelques
exceptions, comme par exemple au phare de Chassiron où un meuble
a été construit pour être intégré dans
la rotonde et a donc une forme arrondie, ou bien encore au phare de la
Coubre.
Les inventaires des différents phares et feux depuis le milieu
du XIXe siècle montrent que l'équipement complet du bâtiment
était fourni par le service central :
- un lit en noyer
- une paillasse
- deux matelas
- des couvertures
- deux traversins
- deux tables de nuit
- deux commodes en noyer
- huit chaises
- une table ronde
- deux lits en fer
- quatre draps de de lit
- un vase de nuit en porcelaine
- une horloge de vestibule à poids
- un buffet
- trois armoires
- une glace
- un garde-cendre
- une pelle en tôle
- douze torchons de coton
- douze torchons de fil
- trois couverts
- six couteaux de table
- quatre cuillères
- quatre chaises simples
- une étagère bibliothèque (pour la bibliothèque
des gardiens)
- un pot à eau
- un tapis
- un balai
- deux éponges
- un poêle
- des pincettes de cheminée
- une échelle
- un mât de pavillon
- un pavillon national
- des caisses en bois d 'acajou
- une boîte de médicaments
- quatre serviettes de table
- quatre serviettes de toilette
- un poêle cuisinière
- une ardoise
- un coffert
- une housse
constituent l'inventaire "à la Prévert" d'un phare
entre 1850 et 1900.
Les meubles étaient tous de faible facture.
La pièce consacrée à l'ingénieur (quand le
phare en possédait une) était beaucoup plus soignée,
mais il ne reste presque plus d'objets représentatifs. Au phare
de Chausey, il faut noter l'ensemble composé de couverts argentés
et de vaisselle avec numéros d'inventaire qui semblait destiné
au confort de cet important personnage.
|