Qu’il s’agisse de relecture, transcription, observation, identification ou encore partage de connaissance sur des collections patrimoniales, les opérations de documentation collaborative reposent sur le principe du recours, par un musée de France par exemple, à la bonne volonté, voire la compétence, de personnes extérieures et à une reconnaissance du fruit de leur contribution.

Du recul sur ces pratiques

Souvent expérimentaux et marginaux, le nombre croissant de ces projets permet néanmoins de relever quelques principes favorables à leur bonne mise en œuvre.
Anticiper et demeurer vigilant aux aspects énoncés ci-dessous et détaillés dans la publication à télécharger au bas de cette page, permettra à l’institution de se lancer dans des projets de documentation collaborative avec une maîtrise raisonnée des enjeux.

Communication et organisation

Une communication et une organisation solides sont nécessaires tout au long du projet.
L’utilisation du modèle de charte de contribution devrait vous aider à formaliser le cadre de cette collaboration, tant pour l’institution que pour le contributeur.

Modèle de charte de contribution à une plateforme de documentation collaborative d'un musée de France :

charte_contribution_20200424.pdf

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Impératifs de mise en oeuvre

Dans le cadre de tels projets, il faut donc :
- définir la nature de la contribution attendue : qu’il s’agisse de relecture, transcription, observation, identification ou encore partage de connaissance, elle doit être clairement annoncée et homogène ;
- clarifier les rôles : la formalisation et l’adhésion à une charte de contribution sont précieuses ;
- donner un objectif : il doit faire appel à un seul type de contribution et peut correspondre à un corpus défini de documents. Il favorisera la constitution d’un bien commun ;
- identifier les communautés : les contributeurs peuvent être informés et ciblés grâce à un support logistique, ou par l’identification de réseaux d’amateurs compétents et fédérés autour d’un centre d’intérêt commun ;
- fournir les outils adaptés : l’outil de recueil des contributions ou la nature elle-même de ces dernières ne doivent pas constituer un frein technique. La mise en place de tutoriels, d’un système d’alerte avec assistance de l’institution ou encore le recueil direct des contributions sont des moyens de l’éviter ;
- animer et restituer : la réactivité de l’institution est fondamentale. L’institution a la responsabilité de coordonner, d’animer, voire de valider la contribution. Une reconnaissance de l’activité est légitime, et souvent attendue. Il faut remercier les contributeurs les plus actifs. La participation privilégiée à certaines activités du musée, la réutilisation privilégiée des images ou des données valorisent ce partage de la connaissance.

Penser juridique

En outre, les aspects juridiques ne doivent pas être occultés. En effet, les données manipulées – voire exploitées dans un contexte commercial – peuvent poser question au regard du respect de la vie privée ou du droit d’auteur.

À télécharger

Documentation collaborative autour des collections des musées de France : quand l’internaute crée la valeur

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