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MÉTAMORPHOSES DURABLES

Paris, 9 mars – 15 mai 2005

Exposition produite par le ministère de la culture et de la communication, direction de l'architecture et du patrimoine et l'Association française d'action artistique / ministère des affaires étrangères

Photogramme tiré des films de la Biennale: les équipes au travail sur les maquettes de l'exposition © Gilles Coudert/A.P.R.E.S., 2004

Après avoir représenté la France à la Biennale internationale d’architecture de Venise 2004, l’exposition Métamorphoses Durables sera présentée, sous une nouvelle forme d’exposition-débat, par l’Institut français d’architecture/ Cité de l’architecture et du patrimoine au Palais de la Porte Dorée.


Métamorphoses Durables veut témoigner des transformations considérables que doivent “subir” nos villes pour remplir les conditions d'un développement durable, c'est-à-dire pérenne et équitable. Deux responsabilités majeures relèvent de l'architecte, de l'urbaniste et du paysagiste. D'abord, celle de proposer d'autres formes, d'autres images, d'autres illustrations que celles, convenues, d'une ville qui puisse satisfaire les besoins actuels, résolve les conflits techniques ou politiques, ménage les intérêts fonciers d'un groupe de pression ou d’un autre. Ensuite, celle de mettre en place les outils conceptuels, les “manières” de penser l'espace de la ville pour adapter leurs réponses aux nécessités d'un moment, à une situation politique, géographique, historique précise.


La protection de la planète, la lutte contre l'effet de serre, la nécessité d'économiser nos ressources non renouvelables sont autant de thèmes qui posent question sur le dessin de l'espace urbain, sa fonctionnalité, son organisation, ses capacités de développement et de renouvellement. Les discours sur la forme de la ville, sur l'îlot (ouvert, fermé, semi ouvert ?), sur les hauteurs (tours ou bloc ?) sont avant tout esthétiques. Les conditions d'une ville à développement pérenne et équitable sont connues : mixité des activités et des populations, densité maximum, suppression des sources polluantes majeures (et en particulier des automobiles actuelles), protection et augmentation des espaces naturels, gestion des eaux de pluie et de ruissellement, recyclage des déchets, utilisation des énergies renouvelables, ventilation des espaces urbains etc. Quant à l'architecture elle-même, on connaît bien les conditions d'une meilleure “durabilité” des bâtiments : utilisation de matériaux à faible énergie grise, protection des façades, compacité, utilisation de l'énergie solaire, ventilation et éclairement naturel etc.


Aujourd’hui, il ne s'agit plus de “bricoler”, d'aménager partiellement, de réparer localement. C'est notre conception même de la ville et de l'urbain qui doit être remise en question. Et donc également nos outils de pensée. La haute densité et la mixité urbaine ne peuvent s'accommoder d'un dessin de la ville en deux dimensions. La ville dense n'est pas de grande hauteur, elle est de grande épaisseur. Elle superpose toutes sortes de fonctions, de lieux de vie et d'habiter. Mais il faut pour cela abandonner les vues en plan, les lois de la composition, le zoning fonctionnel. Il s’agit de partager le sol et surtout l'espace et appréhender la ville comme une structure organique hypersensible, en perpétuelle transformation, adaptation. Renoncer à la ville musée, accepter de vivre autrement.


Métamorphoses durables entend contribuer à la réflexion et au débat sur le projet d'une ville “durable” et sur les méthodes de son élaboration, thèmes sur lesquels travaille depuis longtemps Françoise-Hélène Jourda, architecte et commissaire. Pour ce faire, elle a défini les règles des trois scénarios auxquelles ont été soumis les quinze architectes et paysagistes français invités. Répartis en trois équipes, ils ont travaillé sur ces scénarios dans le cadre de trois ateliers successifs de 48 heures chacun.
L'exposition présente les règles du jeu et ses résultats. À travers les maquettes produites en deux jours par les équipes et plusieurs films relatant les débats, le processus de décision et de conception de la ville, se dessine le portrait d’une ville probable en 2089. L'exposition est complétée par trois interviews d’architectes européens sur des questions fondamentales pour le projet de ville durable. Par ailleurs, elle est accompagnée des résultats du concours “Utopies concrètes”, lancé en 2004 par l’Ifa auprès des étudiants des écoles d’architecture françaises, sur le thème du développement durable.


Photogramme tiré des films de la Biennale: les équipes au travail sur les maquettes de l'exposition © Gilles Coudert/A.P.R.E.S. 2004

COMPOSITION DES ÉQUIPES

Olivier Brochet ; Sylvie Dugasse ; Philippe Madec ; Annie Tardivon et Valerie Vaudou ; Jacques Ferrier ; Isabel Herault ; Karine Herman ; Guerric Pere et Rudy Ricciotti ; Marc Barani ; Michel Bertreux ; Jean-Christophe Quinton ; Pascal Rollet et Francis Soler.

PRODUCTION

Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de l’architecture et du patrimoine
Association française d’action artistique (Afaa)/Ministère des affaires étrangères
Institut français d’architecture/Cité de l’architecture et du patrimoine

COMMISSARIAT Françoise-Hélène Jourda

SCÉNOGRAPHIE Institut français d’architecture/Intégral Ruedi Baur & associés

FILMS A.P.R.E.S./Gilles Coudert

COORDINATION Myriam Feuchot et Christine Carboni-Diehl, Ifa Nikola Kiwall, Jourda architectes

PUBLICATION un catalogue a été publié lors de la présentation de l’exposition à Venise (éd. Le Moniteur, 2004)


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L’exposition Métamorphoses durables, présentée dans le cadre de la 9e Biennale internationale d’architecture de Venise, a été produite par le Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de l’architecture et du patrimoine et l’Association française d’action artistique (Afaa)/Ministère des affaires étrangères, et réalisée en partenariat avec Citélum, Compagnie EMGP, Foncière des Régions et Lafarge.


Dans le cadre de sa présentation à Paris par l’Institut français d’architecture/Cité de l’architecture et du patrimoine, elle a reçu le soutien des sociétés Ferrari, Métrobus et Vitra.


Erco Lumières et Tollens, partenaires privilégiés des expositions de l’Ifa au Palais de la Porte Dorée.


SOIRÉES-DÉBATS

À l’occasion de la présentation de Métamorphoses durables, l’Ifa organise trois soirées-débats au Palais de la Porte Dorée. Elles permettront à un public de décideurs français – élus, aménageurs, maîtres d’ouvrage, architectes, paysagistes, urbanistes – de mieux cerner les objectifs pédagogiques du contenu de l’exposition. Même si ces acteurs se mobilisent progressivement pour un développement durable, ils en cernent encore mal les possibilités et les enjeux concrets. Les débats approfondiront l’expérience menée sur le site “Paris, Saint Denis, Aubervilliers”, choisi par la commissaire de l’exposition, Françoise-Hélène Jourda.

Jeudi 24 mars, Villes et développement durable : l’urgence de penser et d’agir.
Jeudi 21 avril, Prospectives ou comment pallier l’impossibilité contemporaine d’une planification urbaine.
Mercredi 11 mai, Projet ou le rôle de l’architecte dans la pensée d’un développement urbain durable.

Pour chaque séance, à 17h30, accueil des invités et visite commentée de l’exposition par Françoise-Hélène Jourda, Commissaire, puis débat de 18h30 à 20h30.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Palais de la Porte Dorée - 293 Avenue Daumesnil, 75012 Paris (M° Porte Dorée)
Soirées-débats organisées en partenariat avec les Éditions Le Moniteur.


Pour toute information : 01 40 15 35 59 ou rendezvousarchi@culture.fr


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