La cathédrale d'Ajaccio abrite l'un des premiers instruments réalisés par Aristide Cavaillé-Coll, figure emblêmatique de l'orgue au XIX° siècle.

Les différentes campagnes d'entretien sur cet orgue depuis 1933 n'ont pas altéré la tuyauterie d'origine qui sera toujours respectée par les facteurs successifs. En 1960 la transmission mécanique devient électro-pneumatique.

 

En 1984, l'idée d'une restauration permettant de retrouver la qualité originelle de l'orgue de Cavaillé-Coll est lancée. Des travaux intérieurs dans l'édifice diffèrent la réhabilitation de l'instrument jusqu'en 1993 où le facteur Jean-Marc Cicchero est appelé à présenter une offre de travaux qui lui sont bientôt confiés par la direction des Affaires Culturelles, maître d'ouvrage.

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Il procède au nettoyage de la tuyauterie qui est effondrée en plusieurs endroits et qui a souffert de l’humidité d’un climat marin. Le systême de transmission, jugé vêtuste, est remplacé par un systême électronique conçu par Joêl Pétrique. Un nouveau sommier de récit, à la manière de Cavaillé-Coll, prend place désormais et cohabite avec les autres sommiers conservés d’origine et vérifiés dans leur étanchéité. L’alimentation en vent retrouve sa stabilité dans les régles de l’art sur les plans de Cavaillé-Coll.

Ainsi, grâce aux travaux conduits par Jean-Marc Cicchero, le seul grand instrument d’esthétique romantique de facture française du XIXe siècle retrouve sa voix sur l’Ile de Beauté.

Sources: Inventaire des orgues de Corse réalisé par Philippe Bachet

et documents fournis par Jean Marc Cicchero.

Photos de Philippe Cicchero.

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