Une voiture du funiculaire au début du XXe siècle, carte postale, (coll. part.).
C’est en 1894 que naît l’idée d’un « chemin de fer d’intérêt local à traction funiculaire et électrique ». Jean Giraudon, entrepreneur de la région d’Issoire, négocie avec la ville du Mont-Dore la concession de l’ouvrage pour une durée de soixante-dix ans.

Les travaux commencent en mai 1897 et s’achèvent en mai 1898 ; l’ouvrage, mis en service le premier juillet suivant, ne sera inauguré qu’en juin 1899. La gestion de celui-ci est confiée à la « société anonyme d’électricité du Mont-Dore et du funiculaire du Capucin », fondée la même année par Giraudon.

La gare inférieure, modifiée vers 1930 par Louis et Marcel Jarrier, comporte les installations d’accueil du public, la billetterie, un bureau pour le chef de station ainsi qu’un embarcadère. La gare supérieure abrite la machinerie et un logement réservé au mécanicien.
La voie ferrée se développe sur 607 m pour une dénivelée de 175 m. Au départ, la rampe est de 38 %, 55 % dans la section suivante, elle s’adoucit à 38 % dans la zone de croisement pour finir à 26 % sous la gare supérieure. Les voitures, récemment reconstruites à l’identique, sont disposées en gradins et comportent trois compartiments pouvant accueillir 50 passagers et une plateforme de manœuvre à chaque extrémité.

Ce funiculaire reste l’installation, en l’état d’origine, la plus ancienne en France. Elle a donc, à ce titre, été inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, le 28 décembre 1984.