retourner à la page d'accueil
   
 
PRESENTATION

CHANTIERS

 

   La restauration d'un monument, hier encore affaire d'initiés, intéresse les responsables politiques et l'opinion publique. La qualité d'une restauration dépend des valeurs attachées à ce monument, valeurs pratiques et symboliques qui évoluent avec le temps.
Comment concilier l'évolution de l'usage et la pérennité du lieu ?

Le plus délicat concerne les changements d'usage de l'ensemble d'un bâtiment. Dans certains cas les ayants droit de l'architecte ou de l'artiste s'opposent à certains changements d'usage ou certains projets de restauration propres à leurs yeux à altérer l'œuvre initiale.

La restauration a pour but de maintenir le monument dans l'état,dans lequel le temps nous l'a transmis pour le léguer aux générations futures, mais toute restauration transforme l'objet destiné à être préservé. Procédure exceptionnelle, elle doit respecter le caractère, les traces de l'origine de la construction, les différentes strates correspondant à son évolution, selon l'état des connaissances historiques et des savoir-faire techniques.

Pour ce qui est des matériaux, la doctrine de restauration est influencée par l'évolution des pratiques de chantier, notamment dans la restauration des bétons : grâce aux nouvelles technologies physico-chimiques et aux progrès du ragréage, la conservation est souvent préférée à la substitution-reconstruction. Le remplacement à l'identique des matériaux issus des filières industrielles, est onéreux, il suppose souvent la reconstitution d'une filière ou une reproduction artisanale. Les débats sur la peau des édifices, sur la nature et la couleur des enduits se posent dans les mêmes termes que pour des patrimoine plus anciens, bien que les maîtres d'œuvre s'autorisent parfois un peu plus de liberté avec la doctrine.

La restauration "à l'identique" est compliquée par l'inadaptation aux normes de construction actuelles, de sécurité ou de confort, de bâtiments conçus souvent à l'économie, ou pour être évolutifs ou éphémères. Chaque chantier est un cas particulier dont les normes sont à négocier avec les professionnels et les assurances.

Il faut aussi prévoir par voie contractuelle l'entretien convenable du bâtiment, lors de la réhabilitation de grands ensembles ou d'immeubles gérés par des sociétés d'HLM.

Les fiches techniques de ce chapitre présentent les principales caractéristiques de restaurations qui ont porté sur des éléments emblématiques du patrimoine architectural du XX° siècle. Les différents types de bâtiment, techniques et matériaux utilisés y sont représentés. Cette sélection variera au fur et à mesure des chantiers, notamment ceux pilotés par le ministère de la Culture et de la Communication sous maîtrise d'œuvre des architectes en chef des monuments historiques (immeubles classés au titre de la loi de 1913, avec intervention financière de l'Etat).

Il est souhaitable que la chaîne patrimoniale ne s'arrête pas à la restauration, mais englobe un accompagnement de valorisation de l'effort d'un propriétaire, d'une communauté et de l'Etat pour retrouver l'authenticité d'un élément de sa mémoire.

Accéder à la liste des chantiers de restauration

ACCUEIL
CONSULTER
RESTAURER
SAVOIR
CONTACTER