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SANCTUAIRE POUR QUEL CULTE ? |
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LES VICISSITUDES DU TEMPS
Du sanctuaire de Pipet qui devait être un des monuments les plus importants de la ville romaine, il reste bien peu de chose hormis les murs de soutènement. Sa position remarquable fut la cause de sa disparition.Dès le début du Moyen Age, la colline fut intégrée dans le nouveau dispositif de défense de la ville et fut transformée en place forte. Un texte du IXe siècle mentionne le château de Eumedium devenu plus tard Pipet. Au début du XIe siècle, le roi de Bourgogne fit don de la forteresse à l'église de Vienne. Au XIIIe siècle, elle fut offerte au Chapitre de la cathédrale Saint-Maurice de Vienne qui y entretint une petite garnison. La forteresse médiévale n'est connue que par des gravures. Au centre du plateau s'élevait une haute tour carrée peut-être construite avec des matériaux de réemploi de l'époque romaine.
En 1626, le roi de France ordonna la démolition de toutes les fortifications qui ne se trouvaient pas sur les frontières du Royaume de France. Le sort du château de Pipet fut scellé en 1633 : les constructions édifiées sur le plateau furent rasées et on y planta de la vigne. Les démolisseurs ne purent en revanche venir à bout des murs de soutènement romains, malgré une nouvelle ordonnance royale qui en exigeait la destruction complète.
En 1856, la plate-forme de Pipet fut consacrée à la Vierge. On dressa sa statue au sommet d'une tour, une chapelle fut consacrée à Notre-Dame-de-la-Salette et on construisit un presbytère. Aucune fondation de bâtiment antique ne fut alors repérée, mais on signala la découverte de mosaïques et de fresques lors du creusement des fondations de la chapelle. Une citerne ou un bassin fut aussi repéré.
Quant aux murs antiques qui chemisent le plateau, ils sont encore aujourd'hui remarquablement conservés. Protégés au titre des monuments historiques, ils ne peuvent être visités car ils se trouvent dans des propriétés privées.
