Conservation préventive, fouille des sarcophages et étude

Sauvegarder les vestiges

La présence d'éléments organiques restés pendant plus de 1.500 ans dans un milieu humide et frais implique des mesures de conservation très contraignantes : de brusques changements climatiques sont susceptibles d'altérer définitivement les vestiges. Des mesures de sauvegarde temporaires ont donc été prises dans le lieu de dépôt actuel. Un laboratoire en atmosphère contrôlée (humidité : 80%, chaleur : 5° C) est en cours d'installation au Centre archéologique régional de Poitiers.

Choisir la bonne procédure de fouille : les prélèvements

La première phase de l'étude consistera à analyser des prélèvements effectués sur les différents matériaux présents dans les tombes. Ces tests permettront de définir les procédures de fouille et de restauration les mieux adaptées.

Fouiller, étudier et restaurer

Un planning d'intervention des différents spécialistes participant à l'étude pourra être établi à l'issue de cette phase. La fouille - qui promet d'être extrêmement complexe - sera confiée à des restaurateurs spécialisés dans la conservation préventive et à des anthropologues. Chaque type de vestiges est susceptible d'amener l'intervention de trois grandes familles de spécialistes :

  • pour l'étude typologique,
  • pour les études techniques et les analyses
  • pour la restauration.

Une équipe d'une quarantaine de personnes sera nécessaire pour mener à bien l'étude systématique de l'ensemble.

La confrontation des résultats de chacun devrait fournir une "carte d'identité" extrêmement précise des défunts mais également de nombreuses informations originales sur les pratiques funéraires et la circulation des objets à la fin de l'Antiquité.