Les tempêtes survenues les 26 et 27 décembre derniers ont occasionné d'importants dégâts dans l'ensemble des départements traversés. Si les infrastructures routières et ferroviaires ainsi que les réseaux électriques et téléphoniques ont été particulièrement touchés, les monuments historiques ont été gravement endommagés. Les parcs et jardins historiques au premier rang desquels les grands domaines nationaux : Versailles (10 000 arbres), Saint-Cloud (5000 arbres) Rambouillet (1500 arbres), Champs-sur-Marne (2000 arbres), Marly ( 500 arbres)... ont été pour la plupart dévastés. D'innombrables toitures ont été arrachées ou gravement détériorées mettant en péril l'étanchéité des édifices face à la poursuite des intempéries (Panthéon...). De précieux éléments de décors (sculptures, vitraux comme ceux des Saintes Chapelles de Paris et de Vincennes ou à la cathédrale de Rouen ou de Strasbourg) ont également été abîmés et doivent faire l'objet de réparations ou de mesures de sauvegarde d'urgence.

Ces désordres affectent de grands monuments de l'Etat (cathédrales de Rouen, de Paris, de Sens, de Bordeaux, de Meaux ou de Metz ; châteaux du Haut-Koenigsbourg, de Champs-sur- Marne....), compromettant l'accès du public ou des fidèles, mais aussi de nombreuses églises (propriétés de communes rurales) ou de monuments privés. Les dégâts d'importance variable peuvent se résumer pour l'essentiel à des éléments de couverture. Ils peuvent atteindre plusieurs millions de Francs lorsqu'un clocher s'est effondré sur sa nef ou qu'une toiture est presque totalement détruite.

La Caisse nationale des monuments historiques et des sites qui gère une centaine de monuments historiques appartenant à l'Etat, a été contrainte, pour des raisons de sécurité, de fermer au public l'accès de certains des plus prestigieux : le Haut-Koenigsbourg (accès bloqué par des arbres déracinés et des risques de chutes de pierre et des éléments de toiture), le Mont-Saint-Michel, le château de Vincennes, la basilique de Saint-Denis.... L'Etablissement public s'emploie à assurer une réouverture rapide des monuments touchés par le sinistre.

L'évaluation de l'ampleur des dégâts et des travaux nécessaires à la remise en état des monuments endommagés est actuellement en cours et mobilise les services de l'Etat, à Paris comme en région : direction de l'architecture et du patrimoine, direction régionale des affaires culturelles, services départementaux de l'architecture et du patrimoine, architectes des bâtiments de France, architectes en chef des monuments historiques, administrateurs de monuments, etc...

A ce jour, une première estimation de plusieurs centaines de millions de francs peut être raisonnablement avancée, sous réserve d 'expertises complémentaires, concernant les régions touchées par la deuxième tempête, les monuments pour l'instant inaccessibles, et les dégâts induits par la poursuite des intempéries sur des édifices fragilisés.

La mise en œuvre des travaux d'urgence doit être immédiatement engagée par les propriétaires (publics et privés) lorsque les dégâts sont recensés, ces mêmes propriétaires sont invités à contacter dans les plus brefs délais la direction régionale des affaires culturelles, l'architecte des monuments historiques compétents.

Des dons pour la restauration des monuments historiques de l'Etat peuvent être adressés à la Fondation de France (40 avenue Hoche - 75008 Paris) sur le fonds Mon Patrimoine (numéro de compte 50 0 374).

Evaluation des principaux dommages des monuments en France
les premières mesures d'urgence pour les cirques sinistrés
Communiqué du 28 décembre
Communiqué du 30 décembre
Communiqué du château de Compiègne
Communiqué de la D.M.F
Mise en place d'une ligne téléphonique pour apporter aide et conseil aux propriétaires de monuments historiques et de parcs et jardins sinistrés par les tempêtes
Tempêtes et marée noire : toutes les mesures en faveur des victimes (sur le site web du Premier Ministre)