Arts du spectacle vivant - | Mathilde Monnier | Catherine Marnas | - |
Mathilde Monnier Grand prix national Arts du spectacle vivant (consécration) |
Initiée à la danse par Viola Farber,
Mathilde Monnier découvre très tôt les vertus libératrices
du travail. Elle parfait cet apprentissage auprès de François
Verret ou encore de Jean-François Duroure avant de poser, dès
sa première pièce chorégraphique, les bases d'un
univers dont elle va s'attacher, au fil des ans, à visiter les
divers territoires pour en exprimer toute la mystérieuse
plasticité. Mathilde Monnier, danseuse et chorégraphe, est née le 2 avril 1959 à Mulhouse. Son travail est visible également à travers deux films de Valérie Urréa : Chinoiseries (Monnier-Sclavis. 34 mn) et Bruit blanc (51 mn). |
Allocution de Catherine Trautmann, ministre de la culture et de la communication |
Danseuse, chorégraphe, pédagogue, vous êtes, Mathilde Monnier, lune des figures les plus attachantes de la danse contemporaine française. Cest au Centre national de danse contemporaine dAngers que vous rencontrez François Verret, avec qui vous réaliserez de nombreux projets. Avec François Duroure, un autre complice de cette maison, vous signerez dès 1984 vos premières chorégraphies, vos premiers succès. La profondeur et le sérieux de votre inspiration nexcluent ni lhumour ni la fantaisie. Mais comment sétonner, les gens vraiment sérieux sont aussi ceux qui savent vraiment samuser. Ni larmoiement ni pathos, seulement la gravité de la vie côtoyant linsoutenable légèreté de lêtre. En juillet 1993, vous avez été nommée directrice du Centre chorégraphique national de Montpellier/Languedoc-Roussillon. Dans un environnement très difficile vous y achevez linstallation du Centre des Ursulines quavait imaginé Dominique Bagouet. Ce centre ne sera pas uniquement linstrument privilégié de vos créations. Vous en ferez au contraire un véritable pôle de sensibilisation et de formation au service des professionnels et du public de la région, un lieu emblématique de confrontation et de partage pour les artistes de très nombreux pays, notamment du continent africain. En ouvrant largement les portes de vos studios, vous contribuez fortement à léclosion de nombreuses compagnies locales. En vous remerciant pour les très grandes joies que vos créations nous ont déjà procuré, je suis vraiment très heureuse de vous remettre ce soir le grand prix national du spectacle vivant. |
Catherine Marnas Grand prix national Arts du spectacle vivant (jeune talent) |
Roland Dubillard, Max Frisch, Bernard-Marie Koltès...
Les auteurs des pièces que Catherine Marnas met en scène
possèdent ce qu'elle cherchait depuis ses années
d'université, d'abord comme comédienne puis comme
assistante d'Antoine Vitez et de Georges Lavaudant : la puissance créatrice
de la violence, du décalage et de la dissidence. Catherine Marnas est née le 5 mai 1955 à Lyon. Des études de lettres naîtra sa passion pour la scène, d'abord concrétisée par un DEA de sémiologie théâtrale sous la direction de Michel Corvin. A partir de 1983, elle se consacre à la mise en scène en devient l'assistante de Vitez et Lavaudant, avec qui elle monte une dizaine de pièces. Elle crée ensuite ses propres mises en scènes, anime des ateliers d'élèves et finit par écrire son propre spectacle en 1999. |
Allocution de Catherine Trautmann, ministre de la culture et de la communication |
Le théâtre est votre passion. Le théâtre est votre vie. Tout en apprenant le métier des planches, vous avez même trouvé encore le temps et lénergie de soutenir un D.E.A. de sémiologie théâtrale à luniversité. Puis, vous avez quitté très vite le monde universitaire pour vous lancer à corps perdu dans la création théâtrale. Certaines rencontres ont été déterminantes dans vos orientations et dans vos choix, notamment celles dAntoine Vitez et de Georges Lavaudant dont vous avez été lassistante et qui vous ont fait pénétrer au coeur de lunivers théâtral. Georges Lavaudant vous fait découvrir le Mexique, lors dune tournée en 1990. Une rencontre avec un pays et une culture fascinante qui vont profondément marquer la suite de votre parcours. Lannée suivante, vous devenez artiste associé au Théâtre de la Passerelle à Gap et vos productions seront montées à Gap, mais aussi au TNP de Villeurbanne, à la Maison de la Culture 93 de Bobigny et dans de nombreuses autres structures. Parmi vos nombreux succès, permettez-moi de citer « Les diablogues » de Roland Dubillard, production qui fut reprise dans de nombreuses villes ; « Le Comte Oderland » de Max Frisch ; une mention spéciale pour votre travail sur les pièces de Bernard-Marie Koltès, justement considéré comme lun des plus grands dramaturges contemporains, notamment son « Roberto Zucco » représenté à Mexico. Pour toutes ces réussites passées et celles à venir, pour votre audace et votre engagement total dans laventure théâtrale, laissez-moi vous remercier et vous remettre ce grand prix jeune talent des arts du spectacle vivant. |