Madame la Ministre,
Monsieur le Président,
Messieurs les directeurs, Messieurs les Présidents

Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

Si j’ai choisi, avec Florence Parly, de vous réunir symboliquement ici pour vous présenter et pour signer le contrat d’objectifs et de moyens de l’Institut national de l’audiovisuel pour les années 2000 - 2003, c’est bien sûr pour marquer significativement l’importance que nous accordons, et que j’accorde personnellement à la démarche que nous avons entreprise conjointement, le ministère de la Culture, le ministère du budget et l’établissement public que vous dirigez, monsieur le président.

L’INA est un des éléments constitutif de la sphère publique audiovisuelle auquel l’Etat s’est montré particulièrement attaché, en rénovant ses missions pour mieux les conforter.

L’objectif commun que nous nous sommes donné est de renforcer la légitimité et l’efficacité de l’INA à travers une stratégie que l’établissement a présenté à sa tutelle, sur laquelle nous avons échangé nos avis de manière approfondie, et que nous avons finalement adoptée le 16 septembre 1999 dans le cadre du Conseil d’administration. Ce contrat d’objectifs et de moyens, que nous signons solennellement aujourd’hui, en constitue l’aboutissement : aboutissement de la phase d’élaboration bien sûr, puisque s’ouvre maintenant la phase de réalisation.

Mais ce qui a d’ores et déjà été réalisé revêt à mon sens une importance toute particulière. Je considère que ce document qui nous vaut d’être rassemblés aujourd’hui est exemplaire à trois titres :

1 - Sur le fond d’abord , les orientations stratégiques que nous avons définies ensemble, sur la proposition de Francis Beck, me paraissent fondamentales pour assurer la pérennité de l’entreprise. Il s’agit, sans y insister puisque le document va nous être présenté, de faire en sorte que l’INA se concentre sur sa mission première : la conservation et l’archivage du patrimoine. Une mission traditionnelle dont l’INA se doit aujourd’hui, à travers la numérisation, de moderniser l’exercice pour accompagner les évolutions technologiques du secteur audiovisuel. Conservation, mise en valeur du patrimoine, et diffusion de l’innovation constituent ainsi les trois axes d’une mission d’intérêt général clairement établie.

2 - Sur la procédure ensuite, je tiens à souligner la qualité du travail entrepris par l’INA et la qualité des relations qui se sont nouées entre cet établissement et les administrations concernées, le SJTI, le CNC, la direction du budget, dont je salue à cette occasion l’implication et l’efficacité. Relations exemplaires mais pas exceptionnelles je l’espère car c’est bien ainsi que je conçois la juste relation entre les ministères et les établissements chargés du service public.

3 - Sur la méthode enfin, je crois très important d’insister sur la pertinence et la précision bien sûr des objectifs fixés, mais aussi des indicateurs qui sont proposés pour apprécier le travail qui devra être réalisé chacune des années de mise en oeuvre de ce plan. Une démarche nouvelle dans le secteur audiovisuel, et qui doit devenir plus naturelle.

La transparence dont a bénéficié l’élaboration du contrat et son contenu permettent ainsi d’envisager l’avenir dans une perspective claire et maîtrisée. Je le répète, c’est de cette manière que je conçois les relations qui doivent s’établir entre d’une part des établissements autonomes dans leur gestion, qui doivent avoir une visibilité à moyen terme de leur activité, y compris dans ses considérations financières, et d’autre part l’Etat, qui souhaite fixer précisément les orientations stratégiques des établissements et des entreprises publiques, afin d’assurer la pérennité des missions de service public qu’il veut garantir.

Je tiens à remercier ici chaleureusement tous ceux, présidence, personnels, organisations syndicales, qui, par leur travail, ont permis de tracer la voie à suivre.

Je vous remercie.