Discours et communiqués de presse

Regroupement des services du ministère de la culture et de la communication
dans l’immeuble des Bons enfants

Visite du 182, rue Saint-Honoré


mardi 21 décembre 2004

> la visite virtuelle <

© photos : Soler/Emoc/MCC

Sommaire

1- Une création architecturale contemporaine dans un quartier historique
1. Francis Soler & Frédéric Druot, architectes lauréats du concours
2. Le budget
3. Chronologie
4. Le programme : les bâtiments originels et le programme architectural
5. Le confort des postes de travail
6. La création d’un jardin

2- Renforcer l’unité et la cohérence du Ministère
1. 83% du personnels regroupés à proximité immédiate de la rue de Valois
2. Pour un meilleur fonctionnement

3- Une démarche exemplaire
1. le 1% artistique
2. l’accéssibilité des personnes handicapées
3. le respect de l’environnement

4- Point Culture, un espace d’information sur la culture

5- Annexes
1. Fiche technique
2. Biographie de F. Soler
3. Biographie de F. Druot
4. Biographie de M. Desvigne
4. Les entreprises
5. l’Emoc



1- Une création architecturale contemporaine dans un quartier historique

1. Francis Soler & Frédéric Druot, architectes lauréats du concours Les architectes Francis Soler & Frédéric Druot sont lauréats du concours d’architecture organisé par le ministère de la culture et de la communication en novembre 1995.
L’équipe Soler/Druot a été confrontée au problème de la cohérence de deux immeubles existants disparates. Afin de lier deux textures différentes, de gommer toutes les parties hétérogènes et aussi de mieux affirmer l'unicité du ministère de la Culture et de la Communication, le projet enveloppe les façades sur rue de l'ensemble d'une résille métallique qui laisse transparaître la diversité du bâti existant.
« Sur le territoire de l'ancienne section révolutionnaire du Palais Royal (mai 1790), à deux pas de la Comédie Française et du Palais du Louvre, s'élèvent les Bons Enfants, ministère de la culture et de la communication. Tous les grands mouvements de révolution ont traversé ce quartier, y semant une odeur de poudre, mais aussi tous les mouvements de capitaux (la Bourse, la Banque de France, la Place Vendôme, la rue de la Paix). C'est un quartier riche et révolutionnaire, conservateur et moderne, idéal pour marquer la pierre par une intervention contemporaine.

Le ministère de la culture et de la communication et ses directions ont pour mission d'assurer la définition des politiques, d'exercer le pouvoir de règlement et de contrôle, d'impulser et d'évaluer les actions des différentes structures. Disséminées dans Paris, jusqu'à hier encore, sur de très nombreux sites, on les retrouve, ici, regroupées dans un même ensemble où coexistaient, il y a trois ans encore, la monumentalité des années vingt, la rationalité des années soixante et la démesure des années quatre-vingts.
La tentation d'aller vers une simple restauration ou vers la protection des traces laissées sur site était grande. Au contraire, je choisissais de maintenir la coexistence des différentes strates existantes, croisement des questions réglementaires sociales et esthétiques avec des sensations et des actions qui relevaient plus du tâtonnement que de l'intention consensuelle.
Ajouter, transformer, déplacer les matières, les usages, c'était, en quelque sorte, rester fidèle à une évolution patrimoniale normale et à la vocation pluraliste du Ministère. Le lieu devait être tissé et rester en mouvement. Le processus de voilement et de dévoilement que j'envisageais alors, incitait à une exploration dynamique de l'espace, le situant précisément à la jonction de la relation qu'ils entretenait avec l'histoire et avec celle qu'il entretiendrait avec son devenir.

Il est vrai qu'il est difficile de faire adopter par tout le monde l'idée que travailler sur un bâtiment qui semble appartenir à l'histoire, c'est d'abord le prolonger dans le temps pour lui donner une autre existence. La façade Saint Honoré était en pierre.
Et bien qu'elle ne présentait pas un intérêt suffisant pour qu'on la garde telle quelle, elle affichait une certaine noblesse, au sens où le public l'entend. Le bâtiment Montesquieu était indescriptible, tant les ravages de l'histoire récente avaient été terribles pour lui. Il s'agissait donc bien d'imposer des valeurs contemporaines comme des valeurs sûres, dans un exercice où la complicité entre le patrimoine et la modernité resterait l'objectif le plus sensé.

Le Ministère évoque un mélange encourageant de disciplines différentes. Il affiche un enthousiasme identique pour tous les arts, un regard égal sur tous les temps et sur toutes les époques. La culture reste l'expression de la pluralité des arts, à la faveur de leur mixité.
La rue des Bons Enfants était étroite et sombre. Elle alignait cependant, de l'autre côté du trottoir, de beaux immeubles du dix septième siècle en pierres décrépies par le temps. J'y créai une brèche en abattant un bâtiment sans intérêt et le soleil entra de nouveau sur un jardin inventé de toutes pièces. C'est un jardin posé, fragment épais d'un morceau de nature qui regroupe nothofagus, eucalyptus et fougères arborescentes. La cour s'ouvre désormais sur la rue. Mi cour d'honneur, mi cour secrète, elle est lumineuse, haute et confidentielle, difficile à trouver, sauf à la chercher vraiment.

Sur la périphérie, au droit des rues Saint Honoré, Montesquieu et Croix des Petits Champs qui constituent, à elles trois, la carapace poreuse et complète de l'îlot des Bons Enfants, la résille, toute en plaques d'acier inoxydable découpées au laser, enveloppe toutes les façades urbaines et péri métriques de l'opération. Elle est légère et envahissante, jamais encombrante. Et la lecture qu'on en a, se déplace sur des valeurs visibles, souvent contraires. Celles de la brillance et de la matité, celles de la finesse et de la profondeur, celles du ciselé et du contour flou, celles de la figuration et de l'abstraction. Elle est garde corps et œuvre confidentielle.
Elle est cuirasse, armure ou cote de maille, s'attachant à protéger le ministère contre toute intrusion intempestive et contribuant, par sa proximité, à fabriquer ces espaces indescriptibles qui donnent le sentiment que lorsqu'on est dedans, on est, là, comme on n’est pas ailleurs.

Vaudoyer, Lahalle, Ceria et Coupel m'ont laissé trois époques (1920,1956, 1980) et trois interventions qui ont abandonné, sur place, un paysage urbain hétérogène et sans intérêt. Les lieux, tels que je les ai découverts en 1995, étaient dans un état d'insalubrité indescriptible. Le constat était édifiant et Paris pouvait alors douter de sa capacité à générer de la cohérence urbaine et de la permanence, aussi près du Palais Royal et si près du Louvre.
Considérant alors qu'il était essentiel et urgent de rétablir une cohérence qui relèverait d'une insertion habile et courtoise dans Paris, je poursuivais l'idée que par dessus toutes ces couches archéologiques récentes, seule une intervention de démolitions ponctuelles, de réépaissement des bâtiments, de lissage des façades et de réécriture générale conduirait le tout vers une lecture homogène : celle d'un seul ministère.

Les espaces intérieurs dépendaient alors de tout ce qui les précédait. Les structures nettoyées et dégagées de leurs murs, il fallait faire avec. Les bureaux seraient larges et profonds. Ils s'inscriraient dans une géométrie variable qu'il serait facile de régler avec des parois vitrées placées en fond de chaque bureau. Ces curseurs, quand ils se déplacent, font varier l'espace fonctionnel disponible, modifiant, en même temps, la géométrie de la circulation. Ce sont des doubles parois de verre dont l'efficacité acoustique est totale. L'une d'entre elles est dépolie et porte
la signalétique. Son aspect, givré et blanc, rend l'activité intérieure d'un bureau difficile à lire depuis les circulations. La paroi au contact du couloir est en vitrage clair. Elle porte des sticks de couleurs, horizontaux, signes plus abstraits mais plus instantanés de la signalétique. Ces signes sont sérigraphiés sur les deux parois.

Toute la lumière qui pénètre dans les bâtiments est découpée et dessinée par la résille de façade. Elle percute des sols en résine, dont la couleur noisette s'apparente à celle d'un sol sablonneux. La résine de superficie, transparente et uniforme, favorise les reflets et conduit la lumière très loin dans des couloirs recouverts, sur toute leur longueur, par un tapis bordé, couleur framboise.
L'espace des Bons Enfants est un espace tout en résonances. La lumière constitue la matière première de son dispositif urbain, de ses façades et de ses intérieurs et sa résille conduit les ciels gris de Paris jusqu'au sol.»

Francis SOLER - architecte

2. Le budget
Mandat : 71,269 M€ TTC (hors mobilier).
366 000 € ont été consacrés au 1% artistique.
3. La Chronologie
Juin 1994 : les bâtiments sont affectés au ministère de la culture et de la communication.
Novembre 1995 : l'équipe menée par F. Soler et F. Druot est lauréate du concours d'architecture organisé par le Ministère
Août 1999 : l'EMOC, établissement public de maîtrise d’ouvrage des travaux culturels est maître d'ouvrage mandaté par le Ministère.
Novembre 1999 : le marché de maîtrise d'œuvre est notifié
Décembre 2000 : le permis de construire est délivré
Décembre 2004 : livraison du bâtiment au Ministère
6 Janvier 2004 : les premiers agents emménagent aux Bons Enfants.


4. Le programme
Les bâtiments originels constituant " les Bons Enfants "
L'ensemble immobilier des Bons-Enfants, situé dans le quadrilatère délimité par les rues Saint-Honoré, Croix des Petits Champs, Montesquieu et Bons-Enfants est constitué de deux bâtiments distincts et hétérogènes :
- l'un, côté rue Saint-Honoré, construit par Georges Vaudoyer en 1919 pour les réserves des grands magasins du Louvre, fut, en 1933, occupé par le ministère des Finances,
- l'autre, côté rue Montesquieu, conçu par Olivier Lahalle en 1960 pour l'extension des bureaux du ministère des finances.
Cet ensemble, libéré en 1989, a été affecté au ministère de la culture et de la communication en 1994.
Le programme :
L'effectif global à accueillir a été fixé à 1000 personnes (soit 900 permanents et 100 de passage)
La surface hors œuvre nette s'élève à 28 634 m² qui se répartissent en :
- 20 816 m² en superstructure (R + 8)
- 7 818 m² en infastructure (R - 4).
Nature des espaces
Au rez-de-chaussée et au 1er sous-sol éclairé par une cour anglaise prendront place des fonctions communes : accueil du public dans l’espace Point Culture de 300 m2,une cafétéria en rez-de-jardin, un restaurant de 440 places, la logistique, les services généraux et les services sociaux. Les archives et le parc de stationnement (50 places dont certaines réservées aux personnes handicapées) seront implantés aux second, 3e et 4e sous-sols. En étage, aménagement de 450 bureaux, de centres documentaires et de salles de réunion.
La surface globale permettra d'améliorer le fonctionnement du ministère et les moyens mis à disposition des agents avec la création notamment de services actuellement absents : accueil, restauration, locaux réservés au personnel, caféteria, salles de réunions…
Le confort des postes de travail
Pour les agents, les bureaux ont été conçus par l’architecte Frédéric Druot avec l’objectif d’offrir un maximum de luminosité et de transparence.
En effet, tous les bureaux sont en "premier jour" et les couloirs vitrés sont lumineux et participent ainsi à la clarté et la transparence des espaces de travail.
Le confort des agents est pris en compte par l'aménagement, à chaque niveau, d’un espace de convivialité et de détente (les tisaneries) qui facilitent les contacts et la préparation de déjeuners.
La circulation dans l'ensemble -constitué de deux bâtiments hétérogènes- devient aisée grâce à de nombreuses liaisons verticales regroupées autour de quatre noyaux de circulation situés aux quatre angles du bâtiment, soit au total 11 ascenseurs.
Enfin, le bâtiment dans son ensemble intègre la création contemporaine : des œuvres commandées au titre du 1% artistique sont installées et une création de l'atelier du Mobilier national (table de réunion d'Arik Levy) a été spécialement commandée pour le bâtiment.
5. La création d’un jardin
Ce jardin expérimental de 170 m2, conçu par le paysagiste Michel Desvigne en association avec le botaniste Patrick Blanc, recrée une micro forêt australe issue de Nouvelle Zélande et de Tasmanie. C’est une réalisation unique en Europe.
Il s'agissait de transposer un milieu vivant sans dessin architecturé, qui créé une immersion dans une "sorte de nature " reconstituée, un extrait de nature.
Le botaniste a déterminé la flore correspondant aux conditions climatiques et de lumière de la cour, comparable à celles des sous-bois des forêts australes où se développe une végétation constituée d'une diversité végétale dont les floraisons, les textures, les couleurs sont d'une richesse incomparable et dont il résulte une grande beauté.
Ainsi sont acclimatées 100 essences végétales différentes, organisées selon une stratification botanique représentative des différents types biologiques : arbres émergeants, arbres sous la canopée, arbustes, fougères arborescentes, arbustes, herbacées, plantes tapissantes et lianes.
Cette flore a fait l'objet d'une composition par le paysagiste afin de restituer les qualités naturelles et esthétiques de cet ensemble végétal.
Tous ces végétaux, parfois extrèmement rares, proviennent de pépinières européennes et de collectionneurs privés.
D'un point de vue technique, plusieurs dispositifs contribuent au caractère très naturaliste de ce morceau de forêt : des systèmes d'ancrages des arbres performants et invisibles et un système d'irrigation nutritif pour permettre à la végétation de se développer dans 90 cm de terre.
La plantation de ces arbres a nécessité des moyens techniques de mise en œuvre exceptionnels, au moyen d’une grue par dessus le bâtiment de la rue Montesquieu.
Une sculpture monumentale d’Alain Séchas, « Le Baldaquin», sera installée sur la terrasse à l’arrière du jardin au niveau de la cafétéria.
Cette œuvre fait partie de la collection du Fonds national d’art contemporain.


2- Renforcer l’unité et la cohésion du Ministère

1. 83% du personnels regroupés à proximité immédiate de la rue de Valois.
Les services centraux du ministère de la culture et de la communication étaient jusqu'à présent répartis sur dix sept sites, dont seize à Paris.
Ces services sont constitués par les différentes directions d'administration centrale en charge des secteurs de l'activité culturelle : livre, arts plastiques, archives etc.
L'aménagement de l'ensemble immobilier des Bons-Enfants, à proximité immédiate de la rue de Valois, siège historique du Ministère permettra de libérer près de la moitié de ses sites et de limiter ainsi l'éclatement géographique.
Ainsi, l'ensemble des services de l 'administration centrale sera désormais situé proximité immédiate de la rue de Valois, soit 83% des personnels.
2. Pour un meilleur fonctionnement
La réalisation de cette opération va permettre d'instaurer de nouvelles procédures de travail en améliorant la communication entre les directions, notamment grâce à la modernisation des équipements de logistique. Ce regroupement entraîne des économies liées à la rationalisation des fonctions collectives (maintenance informatique,
service courrier, accueil, navettes etc.).
Les services dorénavant hébergés aux Bons enfants sont :
- la direction de l'administration générale ;
- la direction de l'architecture et du patrimoine ;
- la délégation au développement et à l'action internationale ;
- la direction du livre et de la lecture ;
- le contrôle financier.

3- Une démarche exemplaire

1. le 1% artistique
Cinq projets ont été retenus au titre du 1% pour l'immeuble des Bons Enfants.
L'enveloppe budgétaire qui lui est réservée est de 366 000 euros, représentant une moyenne de 61 000 euros pour chacun des cinq projets ainsi qu'une marge d'environ 60 000 euros. Les cinq projets sont détaillés dans les pages suivantes.
La procédure d'obligation de décoration des constructions publiques dite du 1% est une mesure qui consiste, à l'occasion d'une construction publique ou d'une extension, à réserver obligatoirement une somme de 1% des travaux permettant la réalisation d'une ou de plusieurs œuvres d'art contemporain spécialement conçue pour ce lieu. Sont concernées les constructions neuves ou les réhabilitations de bâtiments anciens lorsqu'il y a changement de destination. Le décret qui l'impose actuellement est le décret du 29 avril 2002.
Cette mesure permet d'assurer une des fonctions traditionnelles de l'art ; l'intégration d'une œuvre dans une architecture, mais elle est aussi et surtout le moyen pour des plasticiens de confronter leur liberté de création à un espace, un environnement, un public, hors des lieux habituels de leur intervention (galerie, musées. .).
Elle leur impose également un dialogue nécessaire avec le maître d'œuvre, ainsi qu'avec le maître d'ouvrage, voire progressivement les usagers. Elle invite aussi, d'un autre côté, les architectes à une réflexion sur leur réalisation, à laquelle se trouve associée une autre création.
L'idée de légiférer sur l'obligation de décorer les édifices publics est née en 1936 en France par un projet de loi qui prévoyait «la réalisation de décorations monumentales dans les constructions publiques». Ce texte a été mis en place pour la première fois par un décret d'application de 1951 du ministère de l'Education nationale, champ qui concernait surtout la construction d'universités et de bâtiments scolaires, et qui s 'est étendu, en 1972, à d' autres ministères constructeurs ou rénovateurs d' édifices.

Claude Closky : «Plus beau»
rez-de-chaussée, à l'angle Croix Petits Champs / St Honoré
installation interactive, 2 ordinateurs, 2 souris, 2 tables, 2 projecteurs vidéo, dimensions variables.
Plus beau est une oeuvre interactive destinée au public circulant dans le grand hall d'entrée du Ministère de la culture et de la communication.
Son dispositif consiste en deux vidéo-projections au recto et au verso d'un écran au centre de l'espace, et deux tables sur lesquelles sont posées deux souris reliées à deux ordinateurs générant les images projetées.
Plus beau propose en une image abstraite composée de rectangles de couleur. Au dessus de l'image est également projeté un bouton sur lequel est inscrit : PLUS BEAU. Ces deux mots énoncent à la fois une requête et une affirmation. Lorsque l'on clique avec l'une des deux souris sur le bouton, l'image se recompose de façon aléatoire sur l'écran qui vous fait face.
À mesure que les compositions se succèdent, leur lecture s'augmente de points de comparaison avec les précédentes. Les possibilités croissantes de relations qui s'instaurent produisent l'effet d'une recherche, de la construction d'une esthétique, quand bien même ces images sont le fruit du hasard.
Site personnel de l'artiste : http://closky.online.fr/

Philippe Cognée
triptyque de 200x153 cm
1er sous-sol, 3e salle de réunion
« Installer un triptyque dans une salle de réunion du bâtiment des Bons-Enfants du ministère de la culture.
Ce sont des peintures sur le thème du supermarché. Ce sujet que j'ai plusieurs fois développé est pour moi un symbole fort de notre monde contemporain.
C'est un lieu d'accumulation, d'échange et de commerce concentrant une grande partie des signes de la société. Espace populaire par excellence, il m'a semblé intéressant de l'introduire comme signe dans ce bâtiment voué à la culture.
Les peintures représentent des vues en perspective de rayonnages de supermarché.
La répétition du motif augmente l'idée d'accumulation de marchandises et le choix des vues en perspective donne une illusion de profondeur à la salle de réunion.
L'ensemble sera très lumineux, à la limite d'une impression de surexposition.» Philippe Cognée
Présentation de l'artiste sur les sites /www.danieltemplon.com - http://www.creativtv.net

David Jourdan et Yuji Oshima
dispositif-jeu sonore aléatoire(dispositif d'accès à une banque de données d'œuvres sonores).
Installé dans les 2 ascenseurs situés à l'angle Croix des Petits Champs / St Honoré, les œuvres sonores de courte durée font l'objet de commandes spécifiques à une vingtaine d'auteurs afin de constituer un corpus d'une centaine de morceaux. Le principe est simple : chaque utilisateur de l'ascenseur qui actionne un bouton participe à o un "jeu" auquel il y a 1% de chances de déclencher un événement sonore et lumineux.
Les deux artistes sont présentés sur : http://www.eternalnetwork.org/erratum/oshima.html

Jean-Michel Sanejouand
«Espaces critiques - Le laboureur» deux diptyques peints
Rez-de-chaussée, hall du bâtiment, de part et d'autre de l'escalier qui mène à la salle de réunion
Ces deux dyptiques " Espaces critiques-Le laboureur " de Jean-Michel Sanejouand, situés des deux côtés de l'escalier du hall de l'immeuble des Bons-Enfants font partie d'une série " Les espaces critiques " débutées en 2002. Cette série s'inscrit dans l'œuvre d'un artiste qui a toujours refusé de se laisser enfermer dans des genres. Camille Morineau, conservateur au service des collections contemporaines du MNAM-CCI du centre Georges Pompidou a écrit à propos de Jean-Michel Sanejouand : " Il est normal que plus de quarante cinq années d'activité artistique se laissent difficilement résumer, mais dans le cas de Jean-Michel Sanejouand la difficulté confine à l'impossibilité : tous les six ans en moyenne l'artiste change radicalement, en apparence, de style, et/ou de pratique. En apparence seulement, car sa radicalité d'une part et la cohérence de sa démarche d'autre part, s'imposent de plus en plus comme des caractéristiques dominantes de son travail. " Jean-Michel Sanejouand, c'est l'organisateur du contexte périlleux réaffirmant sans cesse qu'il n'existe pas de vérité en art, qu'aucune forme n'a de validité propre sans la pensée qui s'y attache.
Non sans humour, il déjoue codes de lecture et systèmes de pensée. Il dit même parfois utiliser la peinture en lieu et place de la sculpture, faire en peinture ce qu'il ne réalisera pas en sculpture. Un artiste qui ne marche pas sur des œufs, ce qui lui a valu que certains veuillent l'oublier et même le faire oublier.
Il refuse le confort de son propre travail, revendique la liberté comme problématique constitutionnelle de l'œuvre et de l'artiste. les enjeux de l'art ne sont jamais oubliés ; Opposant les couleurs vives les unes aux autres, il réorganise de ces éléments impossibles le paysage de l'espace du tableau.
Site personnel de l'artiste : http://www.sanejouand.com/

Daniel Walravens
«projections/décomposition»
peintures murales de quatre mur et plafond du foyer. Un tableau reprenant, par fragmentation pigmentaire, les différentes tonalités des murs, sera placé sur la cloison de l'espace de vie du personnel. PROJECTIONS / DÉCOMPOSITION comprend un tableau qui contient dans sa couche de finition la fragmentation pigmentaire des différentes tonalités - qui compose la peinture murale - créant à la fois une unité et une distanciation, une interaction et une mise en perspective entre le tableau - d'où s'origine la couleur - et la peinture murale qui se développe sur les murs ainsi qu'au plafond. Projections/Décomposition se compose de quatre couleurs référentielles adaptées à l'espace du foyer - lieu où l'on se réunit - point d'où rayonne la chaleur et la lumière : cadmium orange-vermillon1, gris foncé, gris, blanc2.
1. Vermillon, " Poudre fine de cinabre, substance colorante d'un rouge vif tirant sur le jaune ", dictionnaire Le Grand Robert Électronique - Version 1. 4.
2. Les colonnes ainsi que quelques éléments ajoutés sont peints dans un blanc différencié et ne font pas partie de l'œuvre. Ceci adjoint à la prégnance de la couleur une perception liminale chère à certains.
Présentation du travail de l'artiste sur : http://www.mamco.ch/artistes.t-z/ventrone.html


3- Une démarche exemplaire

2. l’accessibilité aux personnes handicapées
Exemplaire, le bâtiment respecte toutes les prescriptions de l'arrêté du 27 juin 1994 relatif aux dispositions destinées à rendre accessibles les lieux de travail aux personnels handicapés.
Les personnes à mobilités réduites bénéficient de rampes d'accès et/ou d'ascenseur pour pouvoir accéder à tous les espaces du bâtiment. En outre, des places de stationnement leur seront réservées (que cette personne fasse partie du personnel ou qu’elle soit visiteur). Un ascenseur relie le parc de stationnement au rez-dechaussée de l'immeuble.
Pour les personnes mal voyantes, la signalétique des bureaux a été conçue à hauteur de la poignée de la porte et avec de larges caractères. La signalétique directionnelle comporte des caractères en relief. Les commandes des ascenseurs sont, elles, rédigées en braille.
3 - Le respect de l'environnement
S'inscrivant dans la logique de développement durable, le bâtiment des Bons Enfants intègre des systèmes économiques, soucieux de la préservation de l'environnement. Ainsi, un équipement de rafraîchissement de l’air a été préféré à la climatisation. Ce système, géré individuellement, se met en veille automatiquement à l'ouverture des fenêtres et ne nécessite pas la présence de tours aéro-réfrigérantes qui sont sources de nuisances sonores. Cela permet de mieux gérer les coûts et de limiter le gaspillage.


4- Point Culture, un espace d’information sur la culture
Point Culture sera, dès le 9 février 2005, ouvert de 10h à 19h (sauf samedi et dimanche). Situé dans le hall d'accueil du 182, rue Saint-Honoré, c'est un espace spécialement aménagé pour répondre aux questions des artistes et des professionnels de l'art , du grand public, des étudiants et des touristes. Il sera animé par 10 agents d'accueil et un responsable spécialement formés pour cette mission. Implanté autour de la banque d'accueil de 10 mètres de longueur - conçue par Frédéric Druot - Point Culture est au coeur d'un espace de 300 m² où plusieurs services seront proposés :
- une distribution de documents proposés par l'ensemble des institutions sous tutelle du Ministère
- une libre consultation Internet sur 5 postes sera à la disposition du public.
- une consultation de l'ensemble de la production éditoriale (éditions et co-éditions) du Ministère
- des installations régulières (nouvelles acquisitions du Fnac, dernières réalisations des manufactures nationales, restaurations du laboratoire des musées de France etc.)
Un numéro de téléphone spécial Point-Culture sera à disposition du public ne pouvant se déplacer : 01 40 15 38 00.
Cet espace est conçu pour être un véritable point-ressources pour les professionnels de la culture et aussi une vitrine des missions et actions menées par l’ensemble
Ministère : directions centrales, directions régionales, services à compétence nationale et établissements publics.
Point Culture sera également une vitrine de la politique ambitieuse menée par le Ministère autour des nouvelles technologies et de ses sites internets en particulier (le portail culture : www.culture.fr et le site institutionnel www2.culture.gouv.fr).


5- Annexes : Fiche technique
Maître d'ouvrage : ministère de la culture et de la Communication, direction de l'administration générale
Maître d'ouvrage mandataire : ÉMOC, Etablissement public de maîtrise d'ouvrage des travaux culturels
Maîtrise d'œuvre : Francis Soler et Frédéric Druot, architectes Michel Desvigne et Patrick Blanc pour la conception du jardin : Bureaux d'études techniques
structures : Séchaud et Bossuyt
équipements, coordination SSI : Setec Bâtiments
façades : Nicolas Green et Antony Hunt
économie : Fernand Tomasina
sécurité: Jean-Marc Casso
acoustique : Jean-Paul Lamoureux
Assistance à la maîtrise d'ouvrage
coordination de sécurité et de protection de la santé: ASR international
bureau de contrôle : Qualiconsult
ordonnancement pilotage coordination : COMOBAT SA

Francis Soler, Architecte
Né en mars 1949 - Diplômé en 1976
DISTINCTIONS
2000 Chevalier de l'ordre du mérite
1998 Officier dans l'ordre des arts et des lettres
1990 Grand Prix national d'Architecture
PRINCIPALES REALISATIONS
2004 Ministère de la Culture et de la Communication - Paris
2001 70 Logements et Commerces
1997 94 Logements et une Crèche de 80 Berceaux - Paris
PRINCIPALES ETUDES
1994 - 1996 Viaduc de Millau
1994 - 1996 Centre de conférences internationales de Paris
PRINCIPAUX CONCOURS
Concours nationaux
2004 Bâtiment universitaire M5B1 à vocation en Chimie
2004 Musée du Louvre (département des arts de l'Islam.)
2003 La Villa Mediterranée à Marseille
2003 Musée de Préhistoire du Grand Pressigny
2003 Ambassade de France à Tokyo
2003 Le théâtre du Front de Maine
2003 Ecole d'architecture de Nantes
2002 Exposition internationale 2004 de Seine Saint Denis
2000 Musée du Quai Branly
1995 Aéroport de Bale-Mulhouse
1994 Grand Stade pour la coupe du monde de Football 1998
1993 Ecrans phoniques de protections à Chamonix
1989 Pavillon de la France pour l'exposition universelle de Séville 1992
1989 Bibliothèque de France à Paris
Concours internationaux
2000 22 Logements à Madrid
1998 Musée et Galerie Commerçante à Stuttgart
1998 Musée d'Art Moderne à Salzburg
1994 Bureaux de la Bundestag à Berlin
1994 La Chancellerie à Berlin
1994 Restructuration du Centre historique à Munich
1993 Salles de concert à Copenhague

Frédéric Druot, Architecte
Né en janvier 1958 - Diplomé en 1984
CEA en science de la conception et de la communication Paris UP6
DISTINCTIONS
1990 Album de la jeune architecture
1997 Nomination, prix de la première oeuvre Moniteur, Immeuble de bureau du Centre Pompidou
Chevalier de l'ordre des arts et des lettres
PRINCIPALES REALISATIONS
2004 Réalisation, Ministère de la Culture " immeuble des Bons Enfants "
Centre de Conférence de Luxembourg, éclairages généraux et architecturaux
Etudes et réalisation en cours, Maison en Argentine, Maison au Liban,
2003 Réalisation, Scénographie "sièges de collections" salon du meuble à Paris
2002 Réalisation, Société Cap Gemini, réalisation des éclairages d'un parc de château à Chantilly,
Musée d'art moderne de Saint Etienne, Exposition Less & More,
2001 Réalisation, exposition Less & More à Taipei pour 570 pièces du mobilier du FNAC
2000 Scénographie de l'exposition 2000 nains à Bagatelle, Parc, Château et Trianon.
1996-9 Réalisations pour le Centre Pompidou dans le cadre de la réouverture du Centre Pompidou en 2000
PRINCIPALES ETUDES ET MISSIONS
Mission, Musée des Arts Premier quai Branly, conception des installations exceptionnelles, design et intégration des installations multimédia,
Concours, Musée du démantèlement nucléaire à Chinon
Concours, Mobilier et petites architectures, Parc Naturel Régional de Chevreuse,
Etude, Désensification d'une " barre " de 360 logements à Bordeaux,
Préfiguration d'un Centre de Congrès sur le site de l'Hôtel de la Bourse à Bordeaux

Michel Desvigne, paysagiste
né en 1958 - Diplômé de botanique et de géologie, il entre à l'Ecole nationale supérieure du paysage
de Versailles. Peu après sa sortie de l'Ecole (1983), il est lauréat du concours de l'Académie de France à Rome et sera pensionnaire(1986-1988) de la Villa Médicis.
En 1989, Renzo Piano lui confie le jardin de son opération de la rue de Meaux à Paris. Remarqué, ce " Square des Bouleaux " (1990), le lancera. Suivront nombre de projets, dont les espaces publics à Lyon, l'entrée de ville de Montpellier (1993), les abords des gares de TGV Méditerranée (avec Jean-Marie Duthilleul, 1992-2002), le plan de paysage d'Issoudun (en cours). Mais aujourd'hui, Michel Desvigne est de plus en plus souvent appelé par des architectes de renom pour des collaborations à l'étranger. Il réalise ainsi l'immense parc de Greenwich à Londres (avec Richard Rogers, 1997-2000), les jardins d'un musée de Minneapolis (avec Herzog & de Meuron), la place centrale d'Almere aux Pays-Bas (avec Rem Koolhaas).
Il mène de front ces projets avec plusieurs études à grande échelle, comme la transformation d'une vallée industrielle, la Lower LEA, à Londres (avec Herzog & de Meuron), la trame paysagère du projet Confluence à Lyon (avec François Grether), la Charte du paysage de la ville de Bordeaux. Parallèlement, il s'est toujours gardé du temps pour enseigner : d'abord à l'ENSP de Versailles et à Genève, puis à Harvard (1998-1999), où il travaille avec ses étudiants sur les délaissés urbains de Boston. Depuis 2000, il enseigne à l'Accademia Svizzeria de Mendrisio, au Tessin.

Les entreprises :
Démolition, gros œuvre : LAINE-DELAU
Couverture : LAGRANGE
Etanchéité : LAGRANGE
Menuiseries extérieures : GOYER / BEL ALU
Résille : LAUBEUF
Cloisons sèches, plâtrerie : SPIE SCGPM
Faux plafonds : DBS
Menuiseries bois, faux planchers : BREDY SA
Métallerie, serrurerie : METALLERIE DE L'AUTHION
Revêtements de sols scellés : BEDEL
Revêtements de sols résine : EUROSYNTEC
Peinture, teintures, sols, textiles : SPR BATIMENT
Mobilier fixe, agencement : ROYNEL
Cloisons vitrées : PERMASTEELISA
Plomberie, protection incendie : CEGELEC
Courants faibles : CEGELEC
Courants forts : AMEC SPIE
Groupe électrogène : AEEN
Appareils élévateurs : THYSSENKRUPP ASCENSEURS
CVC, désenfumage : CEGELEC
Chambres froides et locaux réfrigérés : KLYM CAR
Equipements de cuisine, laverie : ETH
Espaces verts : S.N MARCEL VILLETTE
Injections : ETANDEX
Le maître d'ouvrage mandataire : l' Émoc
L'ÉMOC, Etablissement Public de Maîtrise d'Ouvrage des Travaux Culturels (établissement national à caractère administratif), a été créé par décret le 19 mai 1998 et placé sous la tutelle du Ministère de la Culture et de la Communication. Il est issu de la fusion de l'EPGL (Etablissement Public du Grand Louvre) et de la MIGT (Mission Interministérielle des Grands Travaux de l'Etat).
L'ÉMOC a pour mission d'assurer, à la demande et pour le compte de l'Etat, tout ou partie de la maîtrise d'ouvrage des opérations de construction, d'aménagement, de réhabilitation, de restauration, ou de réutilisation d'immeubles appartenant à l'Etat, y compris d'immeubles remis en dotation à des établissements publics de l'Etat, et présentant un intérêt culturel, éducatif ou universitaire. L'Etat peut confier à l'établissement la réalisation d'études préalables à ces opérations.
L'ÉMOC peut également assurer les mêmes missions, à titre onéreux, pour le compte des collectivités territoriales ou de leurs établissements publics. A l'étranger, il pourra exercer des missions de conseil dans les domaines ci-dessus mentionnés.
L'ensemble des opérations d'étude ou de réalisation représente un volume d'investissement de l'ordre de : 800 millions d'euros et un montant de travaux annuel de l'ordre de 120 millions d'euros.

PRINCIPAUX PROJETS EN COURS D'ETUDE :
- Centre des archives nationales , Pierrefitte-sur-Seine.
- Centre de conservation du Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, Marseille.
- Centre national des arts du cirque, Châlons en Champagne
- C2RMF Petites Ecuries du Château de Versailles, Versailles.
- Cité nationale de l'histoire de l'immigration, Paris.
- Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Paris.
- Grand Palais, réaménagement.
- Institut national d'histoire de l'art (INHA) / BNF :site Richelieu.
- Institut national du patrimoine (INP) département des restaurateurs, Charenton.
- Institut de France, réserves
- Port Royal des Champs, site et musées, Magny - les -Hameaux
- Réserves des musées d'Ile de France.

PROJETS EN COURS DE REALISATION :
- Centre de musique de chambre, Pro-Quartet, Fontainebleau
- Centre de musique baroque (salle de répétition), Versailles
- Château de Versailles : schéma directeur, menuiseries et toiture aile sud, Versailles
- Cinémathèque Française, Paris
- Cité de l'architecture et du patrimoine, Palais de Chaillot, Paris
- Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, Marseille

- Ecole d'architecture de Nantes, Nantes
- Ecole d'architecture de Paris Belleville, Paris
- Ecole d'architecture de Versailles, Versailles
- Ecole d'architecture Paris-Val de Seine, Paris
- Grand Palais, Champs-Élysées (travaux de restauration), Paris
- Ilot des Bons Enfants, Ministère de la Culture et de la Communication, Paris
- Laboratoires du Collège de France, Paris
- Médiathèque de la Cité de la musique, Paris
- Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée et son Centre de conservation, Marseille
- Musée de l'Orangerie, Paris
- Musée du Louvre : Bureaux Visconti, Salle des Etats.
- Odéon - théâtre de l'Europe, Paris
- Union Centrale des Arts Décoratifs, Paris
- Université Paris 7 Denis Diderot Paris : Grands Moulins, Halle aux farines, bâtiments de Biologie et de Physique .

PROJETS ACHEVES (en 2003 et 2004) :
- Musée du Louvre, Galerie d'Apollon, Paris (inauguration 25 nov 2004)
- Galerie Colbert : Institut national d'histoire de l'art (INHA) / Institut national du patrimoine, Paris (2004)
- Centre national de la Danse, Pantin (inauguration 18 juin 2004). Equerre d'argent 2004.
- Musée d'Orsay (accueil, librairie), Paris (inauguration 31 mars 2004)
- Amphithéâtre Verniquet, Muséum national d'histoire naturelle, Paris (2003)
- Château de Versailles : Pavillon Gabriel, curage du Grand Commun, Versailles (2003).