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Discours et communiqués de presse
A l’occasion de l’inauguration du nouveau bâtiment
du ministère de la culture et de la communication
au 182, rue Saint-Honoré Paris 1er


mercredi 9 février 2005
Inauguration officielle par Renaud Donnedieu de Vabres du 182 rue Saint-Honoré Paris 1er

Inauguration officielle par Renaud Donnedieu de Vabres avec les architectes Francis Soler et Frédéric Druot, du nouveau bâtiment du ministère de la culture et de la communication à Paris.
mardi 8 février 2005
Photo François Tomasi - © MCC

Monsieur le Ministre, cher Renaud,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,

Je suis très heureux de vous accueillir ici, au 182 rue Saint-Honoré, dans cette nouvelle maison du ministère de la culture et de la communication, que j’ai inaugurée ce matin en compagnie du personnel du ministère qui travaille désormais ici chaque jour.

Ce bâtiment à l’architecture audacieuse donne non seulement un site nouveau, mais aussi un visage unique au Ministère de la culture et de la communication, au cœur de Paris, à deux pas du Louvre et du Palais-Royal.
J’ai dit ce matin au personnel du ministère combien nous avons eu de la chance d’avoir pu mener à bien ce regroupement de 17 services auparavant disséminés dans Paris dans un même lieu aussi prestigieux. Je sais, Monsieur le Ministre, cher Renaud, que d’autres ministères, plus anciens que le nôtre, n’ont pas cette chance, ou la cherchent encore, au moment où ils se trouvent à l’étroit dans leurs implantations actuelles. Aussi, je tiens aujourd’hui à rendre hommage à tous ceux qui ont rendu possible ce grand jour.

Je tiens d’abord à remercier les architectes Francis Soler et Frédéric Druot. Ils ont réussi une œuvre originale, à partir des deux immeubles disparates, qui sont aujourd’hui réunis : celui qui fut réalisé par Georges Vaudoyer, en 1919, pour les réserves du grand magasin du Louvre, et celui qui fut conçu par Olivier Lahalle en 1960 pour l’extension des bureaux du Ministère des finances qui occupaient le premier immeuble depuis 1933.

Je tiens également à remercier Michel Desvigne, paysagiste, qui, avec Patrick Blanc, botaniste, a aménagé le jardin du patio central, qui reconstitue un sous-bois austral, avec plus de cent essences originales et pour la plupart totalement inédites au cœur de Paris. Permettez-moi de voir dans cette biodiversité végétale une allégorie de la diversité culturelle qui est au cœur de nos missions et qui est aussi celle des services et des métiers de ce ministère. Elle s’épanouira ici en pleine lumière, au cœur de cet ensemble.

Ce lieu constitue une entité, une unité, qui instaure son propre rythme au sein de la ville, grâce à cette architecture claire où la résille métallique crée une cohérence, un ensemble de liens entre ces bâtiments très différents au départ. J’y vois plus qu’un symbole, une démonstration du décloisonnement de notre politique culturelle que j’appelle de mes vœux, et qui permettra à ce lieu de devenir une maison ouverte à tous, la maison des créateurs et des artistes.

Vous le savez, et je m’adresse en particulier aux riverains, plus de dix années d’études, de travaux et de chantiers, ont été nécessaires, pour aboutir à cet immeuble novateur, à la fois ouvert sur la ville, et sur la vie de ce quartier historique du centre de Paris.

C’est pourquoi je tenais à cette rencontre, tout d’abord pour des raisons de bon voisinage. Je sais combien vous avez subi les désagréments du chantier des Bons Enfants. Vous avez été, si j’ose dire, aux premières loges, pour suivre tous les épisodes de ce « feuilleton » depuis une dizaine d’années. Eh bien, j’espère que le résultat vous paraîtra à la hauteur de l’attente. Tradition et modernité ont été mêlées avec intelligence par les architectes Francis SOLER et Frédéric DRUOT. Je vous engage à visiter le bâtiment, trait d’union entre les époques, les styles et les générations. Outre l’excellent accueil du public qu’il permet, il sera une véritable « vitrine » de ce ministère. Il sera un symbole vivant de la place qui doit être celle de la culture et des artistes, au cœur de la cité.

Je tiens également à remercier, outre les architectes, l’EMOC, qui a assuré la maîtrise d’ouvrage, et toute l’équipe de la Direction de l’Administration générale, aujourd’hui sous l’autorité de Martine Marigeaud.

Je tiens à rendre un hommage particulier à Claudie Georges- François, qui, sous l’autorité des directeurs successifs, a pris en charge ce projet.

Mes prédécesseurs, et les vôtres, Monsieur le Directeur de cabinet, ont dû déployer tout leur talent et toute leur habileté pour venir à bout des obstacles, des embûches qui se sont trouvés parfois, pas tout à fait par hasard, sur la route de ce beau succès.

Au-delà des économies substantielles de location (près de 4M€ sont ainsi économisés par an), l’installation des services de l’Administration centrale aux Bons Enfants participe d’une meilleure organisation et d’une meilleure efficacité de l’Administration qui est au service de la politique culturelle menée par l’Etat, avec ses différents partenaires.

Seront réunis ici la direction de l’administration générale, la direction du livre et de la lecture, la direction de l’architecture et du patrimoine, la délégation au développement et aux affaires internationales, le service du contrôle financier.

Au total, c’est près de 83% du personnel de ce ministère qui travaillera à proximité immédiate de la rue de Valois.

Vous le savez, le Ministère de la culture et de la communication accompagne la création artistique dans tous les domaines et participe à travers des commissions d’achat, des bourses, des subventions au développement de la production artistique. C’est pourquoi j’ai décidé de montrer concrètement, ici même, le rôle essentiel que joue ce ministère dans le domaine de la création.

Ce lieu est exemplaire par son ouverture à la création contemporaine. Grâce à la commande publique du « 1% », s’exprime ici la liberté de la création la plus contemporaine, dans toute sa diversité : du chat d’Alain Séchas dans le jardin, de l’installation de Claude Closky, dans le grand hall d’entrée du rez-de-chaussée, à ma gauche, des deux diptyques, de Jean-Michel Sanejouand, aux peintures murales de Daniel Walravens, au « supermarché » de Philippe Cognée, dans la grande salle Molière, jusqu’aux œuvres sonores commandées à une vingtaine d’auteurs de musique contemporaine, une centaine de morceaux au total, qui sont mises en jeu par David Jourdan et Yuji Oshima. Les deux créateurs nous offrent ce soir un choix de leurs créations, aux côtés d’autres artistes qui assurent l’animation musicale de cette inauguration, qui est avant tout une fête : Dorit Chrysler, Rashim et DAT Politics.

Vous ne verrez pas aujourd’hui la magnifique table de réunion en corian, un nouveau matériau, créée par Arik Lévy et fabriquée par l’atelier de recherche et de création du Mobilier national, mais elle sera dans les jours prochains installée dans l’espace donnant sur le jardin qui se trouve juste derrière nous.

Il n’est pas fréquent que l’on expose au public les œuvres qui, directement ou indirectement, ont bénéficié des aides du ministère de la culture et de la communication.

Dans sa conception, dans les œuvres qui y seront présentes, ce lieu rend visible à tous l’action du ministère et de ses missions.

C’est dans le même esprit que j’ai souhaité que les vitrines donnant sur la cour du Palais Royal situées à proximité immédiate de l’entrée du 3 rue de Valois abritent dans quelques mois les créations produites ou acquises par le Fonds National d’Art Contemporain, le Mobilier National (à la fois les tapisseries et le mobilier), et la Manufacture de Sèvres.

Le 182 rue Saint-Honoré sera un lieu ouvert aux professionnels de la culture et à tous les publics. J’ai tenu à ce que soit ouvert, ici même, un « Point Culture », véritable espace d’information pour les artistes, les professionnels de l’art et le public, dans ce hall d’accueil. Cet espace accueillera aussi des expositions multimédia et des installations régulières, avec par exemple les nouvelles acquisitions du FNAC.

Avec vous tous, faisons de ce lieu exemplaire un foyer vivant de l’alliance entre le patrimoine et la création, un foyer de rayonnement de la culture et de la communication, un lieu créateur de liens.

Il est un point sur lequel j’ai tenu à ce que cet immeuble soit particulièrement exemplaire : c’est l’accessibilité aux personnes handicapées, qu’elles fassent partie du personnel ou des visiteurs : rampes d’accès et ascenseurs pour les personnes à mobilité réduite, et signalétique adaptée aux mal voyants. Cette accessibilité rappelle que l’une des missions essentielles de ce ministère est de favoriser la cohésion sociale.

La culture est affaire de rencontres et de mouvements, et le ministère de la culture et de la communication doit être avant tout un outil qui facilite ces rencontres et ces mouvements pour permettre à nos société de mieux se penser et de mieux se construire.

C’est dans cet esprit que le 182 rue Saint-Honoré doit insuffler à tous ceux qui y viennent une nouvelle énergie, à ceux qui donnent, les artistes, les acteurs publics ou privés, comme à ceux qui reçoivent, qui participent, le public, nous tous. Ici, faisons vivre l’enthousiasme et le partage qui sont au cœur de la culture !

Je tenais à vous le dire avant de laisser place à la fête.

Je vous remercie.


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