La Ministre aux obsèques d’Aimé Césaire
18 avril 2008

Crédit AFP Eric Feferberg / STF

Christine Albanel assiste dimanche 20 avril en Martinique aux obsèques du poète Aimé Césaire. Un dernier hommage en présence de Nicolas Sarkozy.

Obsèques nationales. Les obsèques nationales du grand poète antillais, en présence du Président de la République et de la ministre de la Culture et de la Communication, auront lieu au cimetière Joyaux de Fort-de-France. Aimé Césaire est décédé jeudi 17 avril, à l’âge de 94 ans.
En apprenant la disparition d’Aimé Césaire, Christine Albanel a exprimé sa très vive émotion : « Depuis sa première œuvre, Cahier d’un retour au pays natal, jusqu’à ses pièces de théâtre, Aimé Césaire a pétri la langue française de sa liberté et de sa révolte. Il l’a fait battre au rythme de ses incantations, de ses cris, de ses appels à vaincre l’oppression, invoquant l’âme des peuples asservis pour adjurer les vivants de relever la tête. Poète radical, chantre de la négritude, bâtisseur lucide du quotidien, Aimé Césaire a été, pendant 56 ans, le maire attentif et respecté de Fort-de-France. »

Le « chantre de la négritude ». Aimé Césaire, dont la disparition a suscité un hommage unanime de la presse et de la classe politique française, est né en Martinique en 1913. En 1931, il poursuit des études supérieures à Paris puis intègre l'Ecole Normale Supérieure en 1935. En 1936, il commence à écrire et retourne en Martinique en 1939 où il enseigne au lycée de Fort de France. En 1941, il fonde la revue Tropiques. 1945 marque son entrée dans la vie politique : il est élu à la mairie de Fort de France puis à la députation.
Aimé Césaire est connu depuis sa jeunesse comme le « chantre de la négritude ». Il est d’ailleurs l’inventeur du mot, que l’on trouve pour la première fois dans l'Etudiant noir, la revue qu’il avait fondée en 1934, avec, notamment, son condisciple Senghor, le futur Président du Sénégal. Il s’agissait bien entendu de rendre sa fierté, sa dignité à l’homme noir et à sa culture.