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Cathédrale Saint-Louis de Blois
Vitraux de Jan Dibbets et travaux de restauration

22 décembre 2000


Dossier de presse

SOMMAIRE

Communiqué de presse
I – LA CATHEDRALE SAINT LOUIS DE BLOIS

* Historique
* Restauration de la cathédrale et des grandes orgues
II – LES VITRAUX DE JAN DIBBETS REALISES PAR JEAN MAURET

* le projet de création
* Jan Dibbets, biographie et principales expositions
* Jean Mauret, biographie et travaux
* Signification et symbolique des vitraux
III – FICHE TECHNIQUE DES TRAVAUX
IV – LA POLITIQUE DE L’ETAT EN FAVEUR DE LA CREATION

V- EXPOSITION « 20 SIECLES EN CATHEDRALES » Palais du Tau à Reims de juin à mi-octobre 2001

I - LA CATHEDRALE SAINT-LOUIS DE BLOIS

Restauration de l’édifice et des grandes orgues

L’édifice
La cathédrale, classée au titre des monuments historiques le 9 août 1906, a bénéficié depuis une quinzaine d'années d’un important programme de restauration. Les travaux de nature très diverse ont été menés sous la maîtrise d'ouvrage de la direction régionale des Affaires culturelles de la région Centre (conservation régionale des monuments historiques), et sous la maîtrise d'œuvre des architectes en chef des monuments historiques, Pierre Lebouteux et Patrick Ponsot.

Cette opération dont le coût total s’élève à 20,3 MF a été réalisée en plusieurs tranches :
1) 1985-1986 : restauration des vitraux historiés du XIXème siècle conservés dans le chœur de la cathédrale : 0, 6 MF.
2) 1989-1992 : restauration complète de l'imposante tour-clocher de la Renaissance : 14, 7MF.
3) 1993-1994 : restauration de la façade principale et de son porche : 3,6 MF, et 200 000 F pour des interventions ponctuelles d'entretien.
4) 1996 : révision des installations techniques (installations électriques, systèmes de détection d'incendies, issues de secours...) : 1, 2MF. Durant cette période, le clergé, affectataire cultuel, faisait remettre aux normes les installations de chauffage.

Les grandes orgues
Classées parmi les monuments historiques ainsi que le buffet du tout début du XVIIIème siècle, les grandes orgues dues au facteur Merklin bénéficient actuellement d'une restauration complète dans le strict respect de la facture d'orgues de la fin du XIXème siècle.
Les travaux ont été menés sous la maîtrise d'œuvre du technicien-conseil du ministère de la Culture et de la Communication, Eric Brottier, pour le buffet et la partie instrumentale et effectués par les facteurs d’orgues : Bernard Hurvy et Philippe Emeriau. Pour les travaux architecturaux, la maîtrise d’œuvre a été conduite par Patrick Ponsot, architecte en chef des monuments historiques.
Cette opération dont le montant s'élève à 3,554 MF est en cours d'achèvement.

II - LES VITRAUX DE JAN DIBBETS REALISES PAR JEAN MAURET

Le Projet de création
En 1992, le Ministère de la Culture lance un programme de création de vitraux contemporains à la cathédrale Saint-Louis de Blois. Dominant la vieille ville et la Loire, dans un site urbain préservé, cet édifice avait perdu ses vitraux lors des bombardements de la seconde guerre mondiale.

Il fut décidé de ne faire appel qu’à un seul artiste pour l’ensemble des verrières. Jan Dibbets, artiste conceptuel hollandais, fut retenu. Jean Mauret, maître-verrier installé dans le sud de la région Centre, fut chargé de la réalisation de ces vitraux. Ce maître verrier travaille depuis longtemps dans le domaine de la restauration des vitraux anciens et parallèlement, poursuit une recherche personnelle.

Il s'agissait de créer 33 baies, hautes et basses, représentant une surface totale de plus de 360 m².
Le projet de l'artiste est dès le départ, marqué par l'ambition de redonner vie à un monument tout entier, avec le souci d'aboutir à une rencontre entre sa propre démarche créatrice et le génie du lieu, dans un enrichissement mutuel : respect du lieu, compréhension intime du monument, clarté et densité du propos vont de pair.

Le travail de Jan Dibbets est fondé sur une prise en compte très sensible de la lumière de la Loire qui illumine cette architecture gothique. Le programme iconographique qui mêle l’Ancien et le Nouveau Testament : symboles et sentences bibliques aux couleurs franches ("puer natus est", "credo in unum Deum", poissons, fontaine, serpent...) se détache sur des fonds quasi transparents dont l’artiste a conservé la trame en losanges.

La réalisation commencée en 1993 s'accompagne de très importants travaux architecturaux. Les façades et les baies de la cathédrale, construites en pierre de tuffeau, étaient, en effet, dans un état de délabrement extrême.

La cathédrale étant propriété de l’Etat, la réalisation de l’ensemble des travaux qui s'élève à 28,810 MF, hors honoraires de l'artiste, est entièrement financée par l’Etat - ministère de la Culture et de la Communication, direction de l’Architecture et du Patrimoine et délégation aux Arts Plastiques.

Jan Dibbets
Né en 1941 à Weert, Pays-Bas
Vit et travaille à Amsterdam

Marqué par la peinture hollandaise, notamment Johan Vermeer, Pieter Saenredam et Piet Mondrian, Jan Dibbets mène depuis une trentaine d'années une œuvre sur la vision par des jeux d'illusion optique, de perspective et de dilatation à partir de vues de paysages (ciel, horizon) et de motifs architecturaux (plafonds, coupoles, fenêtres).

Jusqu'en 1968, ses travaux sont des peintures radicalement abstraites, puis il se tourne vers la photographie qu'il développe à partir de séries qui vont des Panoramas (1968) aux Comètes (1973) pour aboutir aux Corrections de perspective et aux Constructions. Ses premières recherches dans le domaine de la photographie, souvent qualifiées de "photographies-séquences", sont alors très proches de l'art conceptuel en plein essor aux Etats-Unis et en Europe.

Cette approche photographique du site va amener Jan Dibbets à développer une véritable réflexion sur la perception et la lumière. Peu à peu, il va aussi s'interroger sur la notion de distance géographique en développant des travaux qui jouent sur le proche et le lointain, le visible et l'invisible.

En 1994, à la demande de la Délégation aux arts plastiques et de la Ville de Paris, l'artiste réalise, au titre de la commande publique, un hommage à François Arago, célèbre savant et homme politique du XIXeme.
L'hommage à Arago, est une remarquable illustration de cette perception de l'espace et du territoire dans sa géographie. Cent trente cinq médaillons de bronze sont disséminés dans les rues de Paris selon la ligne du méridien de Paris découvert par le savant. Anti-monument par excellence, cette première commande publique de Jan Dibbets en France reste un des exemples signifiants de l'intégration de l'art dans la ville.

En 1995, l'artiste a reçu le prix Sikkens attribuée par la Fondation qui porte le même nom et qui a récompensé cette réalisation au titre du renouveau dans le domaine du vitrail.

PRINCIPALES EXPOSITIONS :
1965 Amsterdam (NL), Galerie Swart
1966 Amsterdam (NL), Galerie Swart
1967 Amsterdam (NL), Galerie Swart
1969 Krefeld (D), Museum Haus Lange
1970 Paris (F), Galerie Yvon Lambert
1971 Düsseldorf (D), Galerie Konrad Fischer
Amsterdam (NL), Art and Project
Eindhoven (NL), Stedelijk van Abbemuseum
1972 Paris (F), Galerie Yvon Lambert
Venise (I), Biennale, Pavillon Hollandais
Amsterdam (NL), Stedelijk Museum
Jérusalem (IL), The Israël Museum
Milan (I), Galerie Toselli
1973 New York (USA), Leo Castelli Gallery
Düsseldorf (D), Galerie Konrad Fischer
1974 Paris (F), Galerie Yvon Lambert
Düsseldorf (D), Galerie Konrad Fischer
1975 Lucerne (CH), Kunstmuseum Luzern
New York (USA), Leo Castelli Gallery
Amsterdam (NL), Art and Project
1976 Cardiff (GB), Chapter Arts Center
Edinbourg (GB), Scottish Arts Council
1977 Paris (F), Galerie Yvon Lambert
Düsseldorf (D), Galerie Konrad Fischer
Oxford (GB), Museum of Modern Art
1978 New York (USA), Leo Castelli Gallery
Maastricht (NL), Bonnefantenmuseum
1980 Paris (F), Galerie Yvon Lambert
Eindhoven (NL), Stedelijk van Abbemuseum
Paris (F), Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
Berne (CH),. Kunsthalle Bern
1981 Abbaye de Senanque (F), Renault Recherches Art et Industrie
Gênes (I), Galerie Solus Locus
1983 New York (USA),. Leo Castelli Gallery
Athènes (GR), Karen and Jean Bernier Gallery
1984 Londres (GB), Waddington Galleries
1985 Paris (F), Galerie Maeght Lelong
1986 Düsseldorf (D), Galerie Konrad Fischer
New York (USA), Solomon R. Guggenheim Museum
1988 Detroit, (USA), Detroit Institute of Arts
Minneapolis (USA), Walker Art Center
Eindhoven (NL), Stedelijk van Abbemuseum
1989 Paris (F), Galerie Lelong
Knokke le Zoute (F), Galerie Sabine Wachters
1990 Barcelone (E), Fundacion Espai Poblenou
New York (USA), Leo Castelli Gallery
1991 Paris (F), Centre National de la Photographie, Palais de Tokyo
Reims (F), Palais du Grand Jardin, FRAC
1995 Maastricht (NL), Bonnefantenmuseum
Ludwigsburg (D), Kunstverein Ludwigsburg
1996 Düsseldorf (D), Galerie Konrad Fischer
Rotterdam (NL), Witte de With
Paris (F), Galerie Lelong
1997 Londres (GB), Waddington Galleries
Chemnitz (D), Städtische Kunstsammlungen Chemnitz
1999 Vienne (A), Bawag Foundation


Jean Mauret
Né en 1944 dans l’Est de la France

Jean Mauret, fils et petit fils de verrier, participe très jeune à la vie de l'atelier.
Il intègre l’Ecole des Beaux-Arts de Nancy et celle de Bourges où il passe un diplôme de sculpture. Il crée son atelier en 1969 dans le centre de la France, à Saint-Hilaire-en-Lignières où peu à peu le vitrail reprend ses droits sur la sculpture.

Jean Mauret tente de répondre aux questions qui se posent concernant la place du vitrail dans l'architecture, son rôle spirituel et l'utilisation de la lumière en tant qu'élément actif. Le "hasard" des rencontres le fait collaborer avec Jean-Pierre Raynaud pour la réalisation des vitraux de l’Abbaye de Noirlac en 1976-1977. En 1980 les services des Monuments historiques lui confient la restauration des vitraux XIIIe du déambulatoire de la Cathédrale de Bourges, puis la création d’un accompagnement aux vitraux XVe de la Chapelle du Duc de Berry dans la Crypte. Des restaurations importantes se succèdent ensuite (Chartres, Lyon, Poitiers, Brou...).

Il réalise des ensembles dans de nombreuses églises romanes notamment dans le Centre, l’Auvergne, le Limousin, le Poitou-Charentes... Il participe également à de nombreuses expositions. A partir de 1992, il réalise à nouveau des vitraux avec des artistes comme Gottfried Honegger (Nevers), Shirley Jaffe (Perpignan) et Jan Dibbets (Blois).

La préoccupation principale de Jean Mauret, dans le domaine du vitrail, reste sa recherche personnelle.

PRINCIPALES CREATIONS POUR LES MONUMENTS HISTORIQUES
1974 Eglise de Rouvroy-Ripon (Marne)
1979 Eglise de Chaussée-sur-Marne (Marne)
1982 Eglise de Souvigny (Allier), vitrail d’Axe
1984/88 Eglise de Cadouin (Dordogne), 4 vitraux et nef Sud
1985 Eglise de Nohant (Indre)
Crypte de la cathédrale de Bourges, accompagnement de vitraux du XVe
1987 Eglise de Saint-Pierre-les-Eglises à Chauvigny (Vienne)
1987/88 Eglise de Nonac (Charente), vitraux
1988 Eglise de Saint-Etienne-la-Geneste (Corrèze)
Eglise de Latronche (Corrèze)
Eglise de Vesdun (Cher), vitraux du choeur 1988 Eglise de Claix (Charente)
1989 Eglise de Fléac (Charente)
Eglise de Corquoy (Cher)
Eglise d’Issoire (Puy-de-Dôme), transept Nord
1990 Eglise de Chezal-Benoit (Cher), nef de l’église
Eglise de Trois-Palis (Charente)
1991 Cathédrale Saint-Jean à Lyon, sacristie du Chapitre
Eglise de Condé (Cher)
1993 Eglise de Lavaudieu (Haute-Loire)
Crypte de l’Eglise de Léré (Cher)
1994 Eglise de Châteauneuf-sur-Charente (Charente)
1994/95 Eglise de Chateaumeillant (Cher)
1995/96 Eglise de Chauvigny (Vienne)
1996 Eglise de Saint-Benoît-du-Sault (Indre)
Eglise de Touchay (Cher)
1997 Prieuré de Villesalem (Vienne)
1999 Eglise de Cheissoux (Haute-Vienne)
Eglise de Savigny-Poil Fol (Nièvre)
Rotonde de l'église de Neuvy Saint Sépulchre (Indre)
2000 Eglise de Crandelles (Cantal)
Eglise de Maisonnais (Cher)


REALISATION AVEC DES PEINTRES
1976/77 Vitraux de l’Abbaye de Noirlac, avec Jean-Pierre Raynaud
1991/96 Vitraux de la Cathédrale de Nevers avec Gottfried Honegger (nef haute)
1994/2000 Cathédrale de Blois, programme de 35 vitraux avec Jan Dibbets
1998 Funeraria de Perpignan, ensemble de 9 vitraux (35 m2) avec Shirley Jaffe


PRINCIPALES RESTAURATIONS POUR LES MONUMENTS HISTORIQUES
1980/90 Cathédrale de Bourges, 10 baies XIIIe du déambulatoire
1981 Vierge XIIe de Vendôme
1986 Rosace Sud XIIIe de l’abside de la cathédrale de Lyon
1987/88 Cathédrale de Chartres, 3 vitraux XIIIe de Noé, Joseph et Saint-Nicolas
1986/92 Ensemble des vitraux XVIe de Brou à Bourg-en-Bresse
1991/92 Rosace Est et vitraux XIIIe de l’abside de la cathédrale de Lyon
1992/96 Cathédrale de Bourges (5 vitraux XVe et XVIe et vitrail de Naum, Sophonie et Amos XIIIe)


III - FICHE TECHNIQUE DES TRAVAUX

La cathédrale Saint-Louis de Blois est classée au titre des monuments historiques par arrêté ministériel du 9 août 1906

Travaux réalisés :
Restauration générale des maçonneries en superstructure, des baies et installation de vitraux
Restauration des grandes orgues

Dates du chantier : janvier 1995 à novembre 2000

Maîtrise d’ouvrage :
Ministère de la Culture et de la Communication (Direction Régionale des Affaires Culturelles du centre) Marc Botlan, conservateur régional des monuments historiques ;
Béatrice Doidy, Valérie Ranty, Michel Riby : cellule travaux de la Conservation régionale

Maîtrise d’œuvre :
Pierre Lebouteux et Patrick Ponsot, architectes en chef des monuments historiques ;
Eric Brottier, technicien-conseil pour les orgues historiques ;
André Lejars et M.Dubois, vérificateurs des monuments historiques

Conception des vitraux : Jan Dibbets

Coordonnateur S.P.S. : S.M.A. ingénierie (37 - Tours)

Entreprises :
- Maître-verrier : Jean Mauret (18 - Saint Hilaire en Lignières)
- Maçonnerie-pierre de taille : S.N. Guèble (41 - Blois) et Menet (37 - Loches)
- Facture d’orgues : Bernard Huvy (44 - Nantes), Michel jurine (69 - Francheville) et Philippe Emeriau (49 - Angers)
- Couverture : Bonnet et Fils (41 - Chemery), S.N. Delestre (41 - Blois) et Merlot (37 - Richelieu)
- Menuiserie : Crosnier (41 - La Chaussée Saint Victor)
- Peinture : Couppé et Fils (41 - Blois)
- Electricité : Ménage (41 - Huisseau sur Cosson)

BUDGET :
Montant total des opérations : 33.564 MF
Financements : 100% Etat, Ministère de la Culture et de la Communication - direction de l’Architecture et du Patrimoine

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