Avec la disparition de Gilberte Cournand, nous perdons une femme dexception qui avait mis tout son talent, toute son énergie, toute son existence au service de la danse, dont elle était, depuis plus dun demi-siècle, lune des spécialistes les plus écoutés.
En créant, en 1951, « La galerie de la Danse », elle offrit aux danseurs et aux chorégraphes de son temps, un lieu de formation, de réflexion, de ressourcement à nul autre pareil. Cest là que les jeunes espoirs comme les talents les mieux reconnus aimaient à se retrouver pour prendre conseil auprès de Gilberte Cournand comme auprès dune experte, dune inspiratrice, dune mémoire vivante de la danse et de son histoire.
Gilberte Cournand, on le sait, pouvait aussi compter sur les ressources dune plume remarquable pour faire partager ses passions au plus grand nombre. Les véritables amateurs, au sens le plus fort du terme, ne manquaient jamais les « Reflets de la danse », sa chronique hebdomadaire, dans le Parisien.
Cette femme de style, cette femme daction, cette grande organisatrice, était aussi une femme dune très grande générosité. Cest ainsi quelle avait décidé de faire don à lEtat de lensemble de sa bibliothèque, de ses archives, de ses documents personnels. Un inestimable trésor qui profite aujourdhui, au Centre national de la danse, aux chercheurs, aux professionnels, et à tous ceux qui ont à coeur de faire vivre et de prolonger son oeuvre.