J'apprends avec bonheur que Jean-Loup Dabadie hérite du fauteuil de
Pierre Moinot sous la coupole de l'Académie Française.
Cette récompense et cet honneur viennent justement saluer la carrière
d'un écrivain polygraphe qui n'a cessé de faire miroiter les
multiples facettes de son génie des mots.
Romancier et journaliste à ses débuts, il a enchaîné
les succès d'écriture, goûtant à tous les spectacles
: scénariste et dialoguiste pour Claude Sautet des inoubliables "César
et Rosalie" "Vincent, Paul, François et les autres"
, pour Yves Robert et ses célèbres "un éléphant,
ça trompe énormément" et "nous irons tous au
Paradis" , dramaturge populaire, compositeur de sketchs hilarants pour
son ami et compère de toujours Guy Bedos, illustre parolier enfin qui
a offert à Serge Reggiani, Michel Polnareff, Juliette Gréco
, Michel Sardou ou Julien Clerc parmi leurs plus belles chansons.
Ses innombrables bonheurs d'écriture en font le digne héritier
d'un Pierre-Jean de Béranger, d'un Lucien Boyer ou d'un Boris Vian.
Je me réjouis que l'étourdissante agilité de sa plume
ait été aujourd'hui reconnue et distinguée par l'Académie
Française .