Avec Henri Salvador, nous perdons l’un des plus grands
noms de la chanson française, une voix unique, une personnalité
profondément attachante, un artiste plein d’humour, mais qui
savait aussi, avec tendresse, délicatesse, jouer de tous les registres
du sentiment, du charme, de la « chanson douce ».
Henri Salvador s’était d’abord fait connaître au
sein du grand orchestre de Ray Ventura. Auteur, compositeur, interprète,
jazzmen, comédien et homme de télévision d’une
extraordinaire drôlerie, il aura ainsi réussi dans toutes ses
entreprises, avec un bonheur, une grâce, une apparente nonchalance que
ce
travailleur infatigable se plaisait à cultiver. C’était
pour lui une forme d’élégance.
L’été dernier, Henri Salvador avait fêté
ses 90 ans. Il y a à peine quelques semaines, en décembre, j’avais
eu la joie d’aller l’écouter au Palais des Congrès,
au milieu d’un public enthousiaste et ému.
Je garde au coeur le souvenir de cette dernière rencontre.
photo prise le 7 juin 2006 au ministère de la Culture et de la Communicatin - Farida Bréchemier/MCC