Discours et communiqués de presse


Hommage de Christine Albanel, ministre de la Culture et de la
Communication, à Sydney Pollack


mardi 27 mai 2008

Avec Sydney Pollack, nous perdons l’une des grandes figures du cinéma américain de ces quarante dernières années. Le réalisateur d’On n’achève bien les chevaux, le film qui l’avait vraiment révélé au public français, de Jeremiah Johnson, des Trois jours du Condor et de Tootsie, avait su s’imposer avec un égal bonheur dans tous les genres : le drame, le western, la comédie, le policier… Et aussi, bien sûr, dans ce que l’on pourrait appeler la grande fresque lyrique. Nous nous souvenons tous à cet égard de son merveilleux Out of Africa, qui lui valu sept Oscar en 1985.

Sydney Pollack aura été également le réalisateur qui nous a fait découvrir un jeune acteur promis à la plus belle des carrières avant de devenir à son tour un grand réalisateur : Robert Redford.

Dans les années quatre-vingt-dix, Pollack avait renoué avec ses jeunes années d’acteurs, et on l’avait vu jouer sous la direction des meilleurs, Woody Allen ou encore Stanley Kubrick. C’était aussi un producteur
audacieux qui savait prendre des risques pour défendre les talents qu’il aimait. Il restera dans les mémoires comme un homme de cinéma très complet, un esprit libre, généreux, engagé, un humaniste du septième art.