Dino Risi demeurera l’orfèvre de la comédie italienne, passé maître dans l’art de la satire sociale grinçante et parfois féroce.
Au-delà de cette fidélité à un genre qui jalonne toute sa carrière, Dino Risi a également signé des peintures psychologiques inoubliables, comme Parfum de femme, sans doute l’un des rôles les plus marquants de Vittorio Gassman, son fidèle complice.
Il a immortalisé les plus grands noms du cinéma italien, Ugo Tognazzi, Sophia Loren, Marcello Mastroianni, mais aussi quelques monstres sacrés du cinéma français. Nous lui devons ainsi les rencontres au sommet entre Jean-Louis Trintignant et Vittorio Gassman dans Le Fanfaron, ou encore entre Romy Schneider et Marcello Mastroianni dans Fantôme d’amour. Nous avons tous en mémoire le saisissant contre-emploi offert à Coluche dans Le Fou de guerre.
Je salue un cinéaste prolixe et inspiré, héraut
de la comédie italienne dont il a joué toutes les gammes avec
une ironie jubilatoire.