Le 19 juillet, Christine Albanel se rend à Orange pour écouter,
dans le cadre des Chorégies, le Requiem de Verdi, interprété
par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse et le Chœur de
l’Orfeon Donostiarra de San Sebastian, sous la direction de Tugan Sokhiev.
Une œuvre monumentale. Le
Requiem de Verdi, interprété par l’Orchestre National
du Capitole de Toulouse et le Chœur de l’Orfeon Donostiarra de
San Sebastian, sous la direction de Tugan Sokhiev, sollicite des effectifs
considérables : outre les 4 solistes (soprano, mezzo-soprano, ténor
et basse), il faut 120 choristes et un imposant orchestre de 100 musiciens
(disposant notamment de quatre bassons, quatre trompettes, trois trombones,
un ophicléide).
Cette messe de Requiem a été composé par Verdi en hommage
au plus grand écrivain italien du XIXe siècle, Alessandro Manzoni,
mort le 22 mai 1873. Il envoya la partition à Ricordi, son éditeur,
le 10 avril 1874. Il en dirigea la première exécution en l’Eglise
San Marco de Milan, le 22 mai 1874, un an exactement après la disparition
de Manzoni.
Le plus ancien festival français.
Les Chorégies d'Orange, dont la première édition
remonte à 1869, sont le plus ancien festival d’art lyrique français.
Les plus grands chanteurs, les plus grands chefs, les plus grands orchestres
s’y sont presque tous produits un jour ou l’autre. Les Chorégies
doivent aussi leur succès à la splendeur des lieux qui accueillent
les artistes : le Théâtre Antique d'Orange. D’une capacité
d'accueil de 8600 personnes, il s’agit de l’un des plus beaux
témoignages de l'époque romaine sur le sol français.
Un mur pour la musique. Le Théâtre
Antique d'Orange est le seul édifice du genre qui a conservé
son mur acoustique, d’une exceptionnelle qualité et aux dimensions
imposantes : 103 mètres de long, 37 mètres de haut et 1,80 mètre
d'épaisseur. Après la chute de l'Empire Romain, le monument
fut abandonné comme lieu de spectacle. Ce n'est qu'au début
du XIXe siècle qu'on entreprit de le restaurer et qu'on en reconstitua
les gradins.